Le Grand Silence (film, 1968)
Le Grand Silence (titre original : Il grande silenzio) est un western franco-italien réalisé par Sergio Corbucci, sorti en 1968.
Le Grand Silence
Titre original | Il grande silenzio |
---|---|
Réalisation | Sergio Corbucci |
Scénario |
Sergio Corbucci Mario Amendola Bruno Corbucci Vittoriano Petrilli |
Musique | Ennio Morricone |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Adelphia Compagnia Cinematografica Les Films Corona |
Pays d’origine |
France Italie |
Genre | western spaghetti |
Durée | 105 minutes |
Sortie | 1968 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
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Synopsis
Hiver 1898, dans les montagnes de l'Utah, des paysans et bûcherons sont devenus hors-la-loi pour survivre. Des chasseurs de primes, dirigés par le doucereux mais cruel Tigrero, sont payés pour les abattre. Pauline, dont le mari a été tué par Tigrero, engage Silence, un pistolero muet pour la venger.
Fiche technique
- Titre français : Le Grand Silence
- Titre original italien : Il grande silenzio
- Titre allemand : Leichen pflastern seinen Weg (litt. « Des cadavres jonchent son chemin »)
- Réalisation : Sergio Corbucci
- Scénario : Sergio Corbucci, Mario Amendola, Bruno Corbucci, Vittoriano Petrilli ; version anglaise : Lewis E. Ciannelli, John Hart (dialogues) ; version française : André Tranché
- Photographie : Silvano Ippoliti
- Affiche : Yves Thos
- Musique : Ennio Morricone
- Production : Adelphia Compagnia Cinematografica, Les Films Corona
- Pays d'origine : Italie / France
- Langue : Italien (en post-synchronisation)
- Couleur : Color (Eastmancolor)
- Son : Mono (Westrex Sound System)
- Durée : États-Unis : 105 min / Brésil : 101 min
- Dates de sortie :
- Italie :
- France :
- Allemagne de l'Ouest :
Distribution
- Jean-Louis Trintignant : Silence
- Klaus Kinski (VO : Giancarlo Maestri ; VF : Michel Le Royer) : Tigrero (version italienne - version française) - Loco (version anglo-saxonne)
- Frank Wolff (VO : Michele Malaspina ; VF : Jacques Deschamps) : le shérif Burnett
- Luigi Pistilli : Pollicut
- Vonetta McGee (VO : Gabriella Genta ; VF : Michèle Montel) : Pauline
- Mario Brega (VO : Luciano Melani ; VF : William Sabatier) : Martin, l'assistant de Pollicut
- Carlo D'Angelo (VF : Henri Poirier) : le gouverneur
- Marisa Merlini (VF : Paule Emanuele) : Regina
- Maria Mizar Ferrara (VO : Cesarina Gheraldi) : la mère de Miguel
- Marisa Sally
- Raf Baldassarre (VF : Henri Poirier) : le chasseur borgne
- Spartaco Conversi (VO : Emilio Cigoli ; VF : Pierre Leproux) : Walter, chef des hors-la-loi
- Bruno Corazzari (VF : Edmond Bernard) : Charlie
- Remo De Angelis
- Mirella Pamphili : la fille du saloon
- Jacques Dorfmann : Miguel
Autour du film
- Dans une interview datée de 2011, Jean-Louis Trintignant affirme que Corbucci voulait, de base, une fin traditionnelle mais Trintignant n'approuvait pas, il trouvait la fin trop surréaliste et demanda au réalisateur de la changer (il affirme même que l'idée du fusil viendrait de lui). Toujours selon Trintignant, l'idée n'aurait pas séduit Corbucci de suite et aurait décidé de la tourner uniquement pour faire plaisir à l'acteur. Il aurait fini par l'adopter devenant ainsi la véritable fin de son œuvre.
- Les producteurs, trouvant la fin trop sombre, avaient demandé à Corbucci une fin optimiste. Celle-ci a été tournée. Elle est totalement invraisemblable. La légende raconte que Corbucci aurait volontairement bâclé une fin heureuse ridicule pour qu'elle ne soit pas retenue au montage. On peut la voir (sans bande sonore) dans les bonus qui accompagnent la plupart des rééditions en DVD. Cependant, un plan de cette fin alternative se trouve dans la bande annonce originale du film (à noter que Silence parle à la fin de cette même bande-annonce).
- L'étrange pistolet de Silence est un Mauser C96, ce qui n'est pas totalement invraisemblable (l'action se passe en 1898 et le Mauser C96 était disponible dès 1895). Selon les « puristes », il y aurait cependant anachronisme : Silence utiliserait en fait un « modèle 1912 » doté d'un étui-crosse en bois.
- À noter aussi que les munitions de la cartouchière que Jean-Louis Trintignant porte en bandoulière ne correspondent pas à celle d'un C96. Il s'agirait plutôt de balles de fusil de gros calibre. On remarquera aussi que tout au long du film, cette cartouchière reste inutilisée et pleine.
- Le film inspira fortement Yves Swolfs pour le premier épisode de sa nouvelle série Durango, « Les chiens meurent en hiver », album de bande dessinée paru en 1981. La fin fut évidemment modifiée pour que la série puisse se poursuivre (17 albums de 1981 à 2016). Durango n'acquiert le Mauser qu'au début du 3e épisode, « Piège pour un tueur », l'arme ayant appartenu à Silence, puis Tigrero, avant de finir chez un armurier.
- Une invraisemblance : dans leurs ébats (chaleurs d'hiver amoureuses) Silence et Pauline se dénudent. Sur le bras gauche de Trintignant, apparaît évidente, la trace de la vaccination BCG qui n'a commencé à être expérimentée sur des nouveau-nés de l'hôpital de la Charité, qu'à partir de 1921.
- Le Grand Silence apparaît comme un western atypique. Il retourne les codes du genre : le film se déroule dans un décor enneigé, la veuve est une afro-américaine, le chasseur de primes n'est plus un justicier solitaire mais un mercenaire chassant en bande…
- D'après l'épouse de Sergio Corbucci, Jean-Louis Trintignant aurait dit : « De tous les films que j'ai tournés, Le Grand Silence est, de loin, mon film préféré. » Sergio Corbucci était fier de ce compliment. Cette information est sujette à caution car l'acteur n'avait qu'une faible considération pour ce film, qu'il exprima notamment lors de sa diffusion à l'occasion de l'hommage qui lui était rendu à la Cinémathèque en 2012[1].
Notes et références
- Vincent Quivy, Jean-Louis Trintignant L'inconformiste, Paris, Éditions du Seuil, , 448 p. (ISBN 978-2-02-116894-5, lire en ligne), p. Cortina d'Ampezzo, Italie - A poor lonesome cowboy
Liens externes
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