Le Collet-de-Dèze
Le Collet-de-Dèze est une commune française, située dans le département de la Lozère en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Collet.
Le Collet-de-Dèze | |||||
Vue sur le village. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Lozère | ||||
Arrondissement | Florac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Cévennes au Mont Lozère (siège) |
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Maire Mandat |
Marc Soustelle 2020-2026 |
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Code postal | 48160 | ||||
Code commune | 48051 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Collétains | ||||
Population municipale |
719 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 27 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 14′ 47″ nord, 3° 55′ 27″ est | ||||
Altitude | Min. 260 m Max. 900 m |
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Superficie | 26,47 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Collet-de-Dèze (bureau centralisateur) |
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Législatives | Circonscription de la Lozère | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Lozère
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation
Le Collet-de-Dèze est située dans le sud du département de la Lozère et est limitrophe du Gard. Elle fait partie des Cévennes.
Communes limitrophes
Climat
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1990 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1 | 1,3 | 3,6 | 5,5 | 9,2 | 12,4 | 14,4 | 14,6 | 10,9 | 8,4 | 4 | 1,4 | 7,3 |
Température moyenne (°C) | 5,1 | 5,9 | 8,9 | 11 | 15 | 18,8 | 21,5 | 21,5 | 16,8 | 12,9 | 8,2 | 5,3 | 12,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,2 | 10,5 | 14,1 | 16,4 | 20,9 | 25,2 | 28,6 | 28,4 | 22,8 | 17,4 | 12,4 | 9,2 | 18 |
Record de froid (°C) date du record |
−8,5 12.01.03 |
−12 27.02.18 |
−11,5 01.03.05 |
−3,5 14.04.1998 |
0 01.05.04 |
3 05.06.01 |
7,3 03.07.1996 |
5 29.08.1998 |
3,2 29.09.1993 |
−4,2 31.10.1997 |
−7,5 18.11.07 |
−10 27.12.1996 |
−12 2018 |
Record de chaleur (°C) date du record |
21 07.01.13 |
23 15.02.1998 |
27 31.03.12 |
29 09.04.11 |
33 30.05.01 |
41,5 28.06.19 |
37,5 24.07.19 |
40,5 12.08.03 |
35,5 03.09.16 |
30,5 03.10.11 |
24 16.11.15 |
19,5 04.12.13 |
41,5 2019 |
Ensoleillement (h) | 142,9 | 168,1 | 220,9 | 227 | 263,9 | 312,4 | 339,7 | 298 | 241,5 | 168,6 | 148,8 | 136,5 | 2 668,2 |
Précipitations (mm) | 151 | 93,9 | 79,5 | 133,1 | 139,7 | 72 | 39,3 | 66,3 | 179,5 | 244,4 | 215,7 | 174,7 | 1 589,1 |
Urbanisme
Typologie
Le Collet-de-Dèze est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[7],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (95 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), zones urbanisées (1,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Le bourg actuel est la réunion de quatre villages : le Collet, Dourdon, Dèze et la Bastide. Le hameau de Dèze est dominé par l’ancien castrum qui a donné son nom au pays de Dèze dont il était le chef-lieu. L'existence d'un habitat remonte aux temps celtiques.
La Réforme gagna tout ce pays dès 1561 et la quasi-totalité de la population embrassa la religion nouvelle. La révocation de l’Édit de Nantes et la persécution entraînèrent la conversion apparente de la population qui continua à s’assembler ; pendant la période du « Désert » dans des lieux écartés du bourg : vallon de Meyrières, Plau des Baïonnettes, « Ronc de Prego Diou ». Il est à noter que le temple protestant est l’un des 3 seuls temples en France construits avant la révocation de l’Édit de Nantes et qui a survécu aux destructions lors de la persécution des Huguenots.
Événements marquants des XIXe et XXe siècles :
- construction de la RN 106 dans les années 1880 et celle du chemin de fer Départemental (C.F.D) de Sainte-Cécile-d'Andorge à Florac en 1906 (fermeture de la ligne en 1968) ;
- construction du groupe scolaire H.-Gamala avec internat et d’une maison de retraite médicalisée de 40 lits.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2018, la commune comptait 719 habitants[Note 3], en diminution de 0,96 % par rapport à 2013 (Lozère : −0,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le château de Dèzes (ruines) (propriété privée ; visite interdite).
- Le prieuré Saint-Jean-du-Chambon-de-Dèzes (ruines).
- Le temple protestant du XVIIe siècle (monument historique depuis le )[17].
- L'église Saint-Jean-l'Évangéliste du Collet-de-Dèze ou église du Puech de la Sabaterie, construite du au par le curé du Collet, l'abbé David Boussuge. À la place du clocher, une tour ronde fut élevée, en 1896, et surélevée par une statue de la Vierge.
- La tour de l'horloge (ancien beffroi du XVe siècle).
- Le pont Roupt.
- Les vieilles maisons du bourg.
- Les châteaux des environs (château de Calberte).
- Le site antique du Coudoulous
- La « grotte des Ladres ».
- Le signal de Lichères.
- La chaîne du Mortissou.
- Vue de la Nationale.
- Côté nord.
- Fronton.
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Temple », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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