Laurent Campellone

Laurent Campellone, né le à Ollioules, est un chef d'orchestre français. Spécialiste de l’opéra français, il est salué pour l’énergie de ses interprétations[1] et son travail de redécouverte d’opéras romantiques français oubliés[2].

Il est actuellement le Directeur Général de l'Opéra de Tours[3].

Biographie

Après des études de violon, de tuba, de percussions et de chant, en parallèle de l’obtention de diplômes de philosophie, il apprend la direction d’orchestre au Conservatoire Frédéric Chopin de Paris. En 2001, il remporte à l’unanimité le Premier Prix de la 8e édition du Concours international des jeunes chefs d’orchestre de la Communauté européenne Franco Capuana à Spoleto (Italie)[4].

Depuis 25 ans, il consacre sa carrière au répertoire lyrique français.

Nommé Directeur musical de l’Opéra et de l’Orchestre symphonique de Saint-Étienne en 2004, il y a conduit pendant plus de dix ans une politique de redécouverte du répertoire lyrique français du XIXe siècle, dirigeant à ce titre de nombreuses œuvres rares de Massenet (Sapho, Le Jongleur de Notre-Dame, Ariane, Le Mage…), de Gounod (La Reine de Saba, Polyeucte), de Lalo (Le Roi d’Ys), de Saint-Saëns (Les Barbares)[5].

Cette passion pour les raretés du répertoire romantique français n’éclipse pas, pour autant, ses lectures très remarquées et saluées par la presse internationale des partitions du grand répertoire, notamment Verdi et Puccini[6].

Invité à diriger tant le grand répertoire romantique français que celui de l’opéra-comique par les plus grandes institutions lyriques du monde (Théâtre Bolchoï, Deutsche Oper Berlin, Opéra-Comique[7], etc.), Laurent Campellone se produit également en concert à la tête de très nombreux orchestres, parmi lesquels l’Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise, l’Orchestre Philharmonique de Radio-France, l’Orchestre de Chambre de Paris, l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, l’Orchestre National des Pays de la Loire, le Malaysian Philharmonic Orchestra, l’Orchestre Philharmonique de Nice, etc. Il est aussi régulièrement l’invité de nombreux festivals, dont le Festival de musique de la Chaise-Dieu et le Festival Berlioz.

Son enregistrement Offenbach colorature a été́ récompensé par un Diapason d’or de l’année 2019[8], un Diamant d’Opéra Magazine, un Choc Classica et figure dans la sélection du magazine Gramophone.

Depuis septembre 2020, Laurent Campellone est le Directeur général de l’Opéra de Tours. Sa saison 2021 a été immédiatement saluée par la critique tant pour le niveau de ses intervenants, que pour son partenariat inédit avec la Comédie française ou encore pour la recréation mondiale scénique de La Caravane du Caire de Grétry en collaboration avec l’Opéra royal du château de Versailles[9].

En janvier 2021, Laurent Campellone est le tout premier directeur au monde à engager Glass Marcano, première cheffe d'orchestre noire dans l’histoire de la musique occidentale, pour diriger un orchestre professionnel[10].

Discographie

Parmi les enregistrements dirigés par Laurent Campellone, trois ont été particulièrement salués par la critique :

Distinctions

Notes et références

  1. Maurice Salles, « Absolution générale », sur forumopera.com, (consulté le )
  2. Alain Cochard, « Massenet est un peu le Mélies de la musique - Une interview de Laurent Campellone, chef d'orchestre », sur concertclassic, (consulté le )
  3. Laurent Borde, « Laurent Campellone, nouveau directeur de l'Opéra de Tours », sur francemusique,
  4. (it) « A Spoleto un'inedita Cleopatra di Cimarosa », sur giornaledellamusica,
  5. Laurent Bury, « Encore un coup des grands rouquins », sur forumopera.com,
  6. Fabrice Malkani, « Une Cio-Cio sans chichis », sur forumopera.com,
  7. Marie-Aude Roux, « Opéra : Madame Favart rentre à la maison avec Anne Kessler », sur lemonde.fr,
  8. Benoît Fauchet, « Diapason d'or de l'année : Offenbach par Jodie Devos », sur diapasonmag.fr,
  9. Ôlyrix, « Tours de magie lyrique : une saison d'opéra en 2021 », sur olyrix.com,
  10. Le HuffPost avec AFP, « L'Opéra de Tours accueille la première cheffe d'orchestre noire en France », sur huffingtonpost.fr,
  11. Benoît Fauchet, « Py, Rhorer, Campellone et Sokhiev au palmarès du Syndicat de la critique », sur diapasonmag.fr,

Liens externes

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