Lashkar-e-Jhangvi
Lashkar-e-Jhangvi (pendjabi : لشكرِ جهنگوی, Armée de Jhangvi, du nom du fondateur du SSP, Maulana Haq Nawaz Jhanvi) est un groupe armé sunnite pakistanais fondé entre 1994 et 1996 par Riaz Basra, à la suite d'une scission d'avec Sipah-e-Sahaba Pakistan (SSP), jugé trop légaliste et trop proche des organisations chiites.
Lashkar-e-Jhangvi (pa)لشكرِ جهنگوی | |
Idéologie | Wahhabisme, Islamisme, Christianophobie, anti-chiisme |
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Objectifs | Extermination de la communauté chiite du Pakistan |
Statut | Actif |
Fondation | |
Date de formation | 1994-1996 |
Pays d'origine | Pakistan |
Fondé par | Riaz Basra |
Actions | |
Mode opératoire | Attentat à la bombe, attentat-suicide |
Nombres d'attaques imputées | 350 entre 1996 et 2001[1] |
Zone d'opération | Pakistan |
Période d'activité | 1994-aujourd'hui |
Organisation | |
Chefs principaux | Riaz Basra, Akram Lahori |
Membres | moins de 500[1] |
Sanctuaire | Afghanistan jusqu'en 2001[1] |
Groupe relié | Sipah-e-Sahaba Pakistan (parfois considéré comme sa branche politique[1]), Taliban, Tehrik-e Taliban Pakistan |
Répression | |
Considéré comme terroriste par | Canada, États-Unis, Australie, Union Européenne |
L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada[2], des États-Unis[3] et de l'Australie[4]. Elle est considérée par l'ONU comme proche d'Al-Qaïda et à ce titre sanctionnée par le Conseil de sécurité des Nations unies[5].
Forte de 500 membres, le groupe se spécialise dans des attentats meurtriers comme celui du à Quetta[6]. On attribue à Lashkar-e-Jhangvi 350 attentats entre 1996 et 2001. La dure répression de la fin des années 1990 a affaibli le groupe qui se divise en 2000 entre ceux menés par Riaz Basra et basés à Peshawar et ceux menés par Qari Asadullah et basés à Karachi[7].
Proche des Talibans qui assuraient la formation de ses militants en Afghanistan, le groupe collabore avec différents groupes tel Harakat ul-Mujahidin.
Malik Ishaq, considéré comme un des fondateurs, a été libéré le [8].
Notes et références
- Laurent Gayer, Mondes rebelles Asie du sud : Fondamentalisme, séparatisme, maoïsme, Paris, Editions Michalon, , 188 p. (ISBN 978-2-84186-479-9)
- http://www.publicsafety.gc.ca/prg/ns/le/cle-fr.asp#AIAI
- http://www.state.gov/s/ct/rls/other/des/123085.htm
- http://www.nationalsecurity.gov.au/agd/WWW/NationalSecurity.nsf/Page/What_Governments_are_doingListing_of_Terrorism_Organisations
- http://www.un.org/french/sc/committees/1267/consolist.shtml
- http://www.start.umd.edu/gtd/search/IncidentSummary.aspx?gtdid=200307040003
- Antoine Sfeir (dir.), Dictionnaire mondial de l'islamisme, Paris, Plon, , 518 p. (ISBN 2-259-19760-4), p. 327
- Emmanuel Derville, « Pakistan : une chrétienne risque la mort », sur Le Figaro, (consulté le )
Annexes
Liens externes
- (en) Page du Lashkar-e-Jhangvi sur le site South Terrorism Portal.
Bibliographie
- Mondes rebelles, dir. J.-M. Balencie et Arnaud de La Grange, présenté par J.-C. Rufin, Ed. Michalon, 1999. (ISBN 2-84186-142-2)
- Les Nouveaux Mondes rebelles, sous la direction de J.-M. Balencie et A. de La Grange, présenté par J-C Ruffin, Ed Michalon, 2005, (ISBN 2-84186-248-8)
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