Lafare

Lafare est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Lafare

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Carpentras
Intercommunalité Communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin
Maire
Mandat
Philippe Soard
2020-2026
Code postal 84190
Code commune 84059
Démographie
Gentilé Farisiens, Farisiennes
Population
municipale
119 hab. (2018 )
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 08′ 52″ nord, 5° 03′ 08″ est
Altitude 150 m
Min. 129 m
Max. 528 m
Superficie 4,54 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vaison-la-Romaine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Lafare
Géolocalisation sur la carte : Vaucluse
Lafare
Géolocalisation sur la carte : France
Lafare
Géolocalisation sur la carte : France
Lafare

    Géographie

    Localisation

    Commune située à km de Beaumes-de-Venise[1] et 38 km d'Avignon.

    Communes limitrophes de Lafare
    Suzette
    Gigondas la Roque-Alric
    Beaumes-de-Venise

    Voies routières

    La route départementale 90 qui vient du sud est une petite route sinueuse qui escalade la montagne pour permettre l'accès au village puis continue son chemin vers la commune voisine de Suzette. À noter aussi la route départementale 90a qui va à l'est vers La Roque-Alric.

    Transports en commun

    • Transport en Provence-Alpes-Côte
    Lignes SNCF

    Géologie et relief

    La chaîne des Dentelles de Montmirail est la partie la plus occidentale du massif des Baronnies et constitue la première avancée des Alpes dans la vallée du Rhône. Il s'agit d'une série de dalles rocheuses du Tithonien (Jurassique) reposant sur des sols calcaires.

    Hydrographie et les eaux souterraines

    Cours d'eau sur la commune ou à son aval[2] :

    • Lafare est arrosée par une rivière qui a la particularité d'être salée : la Salette, ainsi que par un de ses affluents, la Combe ;
    • ruisseaux de salette, la combe ;
    • ravin du vallat de l'aiguille ;
    • vallat de fenouillet.

    Lafare dispose d'une station d'épuration d'une capacité de 220 équivalent-habitants[3].

    Sismicité

    Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en Zone 3 : sismicité moderée[4]. Tous les autres cantons du département de Vaucluse, dont celui de Carpentras auquel appartient la commune, sont classés en Zone 3 : sismicité moderée. Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[5],[6].

    Climat

    Le climat de ce terroir est soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps[7]. Sa spécificité est son climat méditerranéen qui constitue un atout exceptionnel :

    • le mistral assainit le vignoble ;
    • la saisonnalité des pluies est très marquée ;
    • les températures sont très chaudes pendant l'été.
    MoisJanvFévMarsAvrMaiJuinJuilAoûtSeptOctNovDécAnnée
    Températures maximales moyennes (°C) 9 11 14 18 22 26 30 29 25 20 13 10 18,9
    Températures minimales moyennes (°C) 1 3 4 7 11 14 17 16 14 10 5 2 8,7
    Températures moyennes (°C) 5 7 9 13 16 20 23 23 19 15 9 6 13,8
    Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 44.4 57.5 61.1 58.9 72.4 43.6 27.8 56.3 67.6 97.4 57.7 48.9 693.4
    Source : Archives climatologiques mensuelles - Orange (1961-1990)

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Si aucune trace d'occupation lors de la préhistoire n'a été encore trouvée, la présence autour de Saint-Christophe, de nombreuses poteries grises prouve que ce lieu servit de refuge, à la fin de l'Antiquité, lors de grandes invasions.

    Moyen Âge

    Raymond VIII de Turenne par Girolamo di Benvenuto.

    Au XIIe siècle, l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possédait deux églises, Saint-Christophe, et l’église paroissiale, dont elle percevait les revenus[8].

    La seigneurie fut acquise en août 1246 par Pons Astouaud et Rostang de Libra pour la somme de 20 sols raymondins. Le village était alors à mi-côte sur la colline d'en face, où se situe toujours la chapelle Saint-Christophe. Ce fut là que Raymond de Turenne installa une partie de ses troupes en . La ville de Carpentras, menacée par cette présence, fait le siège de la ville par courtes périodes, avant de s’en emparer en . Le village est aussitôt détruit[9].

    Renaissance

    Devenue déserte, cette seigneurie fut achetée le , par Françoise de la Salle et son époux Jean de Lopis. Ils firent venir des colons par acte d'habitation et reconstruire un nouveau village autour de leur château.

    Période moderne

    Le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.

    Période contemporaine

    Vers 1914, l'on a essayé d'extraire le sel de la Salette mais sans succès commercial. Cette rivière peut avoir des débordements catastrophiques, ce fut le cas en 1992, lors de ce qui a été appelé les Inondations de Vaison, puisque la commune a été fortement touchée par la crue.

    Toponymie

    Ce nom est attesté en 1274, sous la graphie de Lafara. Il s'agirait d'un toponyme d'origine germanique fara, signifiant famille et passé au sens de domaine d'une famille[10].

    Héraldique

    Les armes peuvent se blasonner ainsi[11] :

    De gueules au château d'or, ouvert du champ, maçonné de sable, soutenu d'un loup passant aussi d'or[12].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1991 en cours Jean-Paul Anres UMP  

    La commune de Lafare, qui était du comtat Venaissin dans les états pontificaux en 1789, est passée dans le département de la Drôme en 1792, puis dans celui de Vaucluse en 1793, dans le district de Carpentras et le canton d'Aubignan puis en 1801 sous le nom de La Fare dans l'arrondissement d'Orange et le canton de Beaumes, devenu Beaumes-de-Venise en 1954.

    Budget et fiscalité 2017

    En 2017, le budget de la commune était constitué ainsi[13] :

    • total des produits de fonctionnement : 138 000 , soit 1 053  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 124 000 , soit 949  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 231 000 , soit 1 765  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 224 000 , soit 1 706  par habitant ;
    • endettement : 235 000 , soit 1 794  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 7,31 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 13,25 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 84,97 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015 : médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 473 [14].

    Intercommunalité

    Commune membre de la Communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin.

    Urbanisme

    Typologie

    Lafare est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

    La commune dispose d'une Carte communale[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,1 %), cultures permanentes (30,7 %), zones agricoles hétérogènes (13,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,4 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

    En 2018, la commune comptait 119 habitants[Note 2], en diminution de 4,8 % par rapport à 2013 (Vaucluse : +1,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    162184149213180150160177186
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    179188181182171153127122132
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    115107111977492887081
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    676355757397101102117
    2017 2018 - - - - - - -
    116119-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Agriculture

    Le village et ses vignes.

    On y produit des côtes-du-rhône, du beaumes-de-venise et du Muscat de Beaumes-de-Venise[28].

    Tourisme

    Le tourisme joue aussi un rôle dans l'économie local (motel).

    • Gîtes d'étapes[29].
    • Chambres d'hôtes[30].

    Commerces

    Bistrot de pays de Lafare sur la place du Château.

    Un bistrot de Pays est ouvert depuis juin 2012, avec un service d'épicerie[31],[32].

    Vie locale

    Enseignement

    Les collèges et lycées (classique ou d'enseignement professionnel) se trouvent sur Vaison-la-Romaine, Carpentras et Orange[33].

    Cultes

    Sports

    Le cadre des dentelles de Montmirail est propice aux randonnées pédestres, cyclotouristiques et à VTT, ainsi qu'à la pratique de l'escalade.

    Santé

    Les spécialistes, hôpitaux et cliniques se trouvent sur Vaison-la-Romaine, Carpentras et Orange[35].

    Écologie et recyclage

    Collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et protection et mise en valeur de l'environnement dans le cadre de la communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin.

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Lieux et itinéraires
    2. L'eau dans la commune
    3. Description de la station
    4. Zonage sismique 2011
    5. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
    6. Aléa sisique en Vaucluse
    7. La climatologie du Vaucluse
    8. Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), p 219
    9. Germain Butaud, « Villages et villageois du Comtat Venaissin en temps de guerre (milieu XIVe-début XVe siècle) », in Christian Desplat, Les villageois face à la guerre : XIVe-XVIIIe siècle, Actes des XXIIe Journées internationales d’histoire de l’abbaye de Flaran, 8, 9, 10 septembre 2000, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2002, (ISBN 2-85816-603-X), p. 60.
    10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1707.
    11. Ventoux - Comtat Venaissin (ouest) : Lafare, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
    12. Armorial des communes de Vaucluse
    13. Les comptes de la commune
    14. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Carte Communale
    21. Documents consultables
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine
    29. Gîtes d'étapes
    30. Chambres d'hôtes
    31. La charte Bistrot de Pays Bistrot de Pays
    32. Fédération nationale des bistrots de pays
    33. Établissements d'enseignements
    34. Culte catholique
    35. Professionnels et établissements de santé
    36. Les églises et édifices religieux recensés par l'Observatoire du patrimoine religieux (OPR)
    37. Plaque commémorative
    38. Les fontaines du Vaucluse
    39. Fontaine de Lafare
    40. Le couronnement de la vierge de Simon de Châlons : A l’initiative de la commande de ce retable se trouve une personnalité de premier plan, le doyen du chapitre de Saint-Agricol Elzéar Genêt
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