Laboule
Laboule (occitan La Bola) est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour l’article ayant un titre homophone, voir La Boule.
Laboule | |||||
Vue sur le village de Laboule. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Largentière | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Beaume-Drobie | ||||
Maire Mandat |
Françoise Gallet 2020-2026 |
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Code postal | 07110 | ||||
Code commune | 07118 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Boularains | ||||
Population municipale |
141 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 8,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 35′ 19″ nord, 4° 10′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 393 m Max. 1 410 m |
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Superficie | 17,45 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton des Cévennes ardéchoises | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Ses habitants sont appelés les Boularains[1].
Géographie
Le village de Laboule est perché à 680 mètres d'altitude, au pied du massif du Tanargue. Il est situé dans le Pays de la Beaume-Drobie, dans le canton de Valgorge, au sud-ouest de l'Ardèche. La plus grande ville à proximité de Laboule est Aubenas, située à environ 36 kilomètres au nord-est.
Lieux-dits, hameaux et écarts
La localité est composée d'un chef-lieu : Laboule (Le Village), où se situe la mairie, et de plusieurs hameaux, comme les Abriges, le Brau, le Monteil, le Rieu, le Sahut, le Serre, Valos et Valousset.
- Hameau des Abriges.
- Hameau du Monteil.
- Hameau de Valos.
Communes limitrophes
Laboule est limitrophe de cinq communes[2], toutes situées dans le département de l'Ardèche, à savoir :
- Beaumont et Valgorge, localités sises dans le canton de Valgorge et associées par la communauté de communes du Pays Beaume-Drobie ;
- Rocles, village situé dans le canton de Largentière et membre de la communauté de communes du Pays Beaume-Drobie ;
- La Souche et Jaujac, municipalités comprises dans le canton de Thueyts et appartenant à la Source de l'Ardèche.
Ces communes sont réparties géographiquement de la manière suivante :
Géologie et relief
Laboule comprend sur le nord de son territoire une partie de l'adret du massif du Tanargue.
Hydrographie
Deux rivières traversent le village : la rivière de la Beaume et la rivière de Salindre. Plusieurs ruisseaux prennent leurs sources sur les pentes du Tanargue jusqu'à rejoindre l'une ou l'autre de ces rivières.
Climat
Laboule est partagée entre le climat de l'Ardèche méridionale, caractérisé par un climat chaud et sec supra méditerranéen ; et les extrêmes du climat des Cévennes, accentués par l'altitude. La commune a une déclivité de 1 000 mètres. Par conséquent, le climat dans la vallée se rapproche du climat supra méditerranéen nonobstant qu'aucun mois ne peut être considéré comme sec tandis qu'au sommet le climat est ouvertement montagnard. Il est rare que le printemps soit continuellement beau, c'est l'époque de l'année la plus sujette aux variations atmosphériques. Les étés sont chauds mais de courte durée (du mois de juillet au ) et sont interrompus par des manifestations orageuses parfois violentes. L’automne peut être marqué par des épisodes de pluies abondantes, nommés épisodes cévenols. Au chef-lieu le Village, hameau le plus élevé de la commune et le plus exposé aux vents froids du nord, l'hiver commence vers la mi-décembre et finit vers la fin de mars et quelquefois fin avril. Les gelées y sont plus fréquentes que la neige. Toutefois en altitude sur le Tanargue, l'hiver commence ordinairement vers la Toussaint et ne se termine que vers la fin mai, la neige pouvant être abondante. Le mois de juin peut y être considéré comme le printemps.
Urbanisme
Typologie
Laboule est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (45,8 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Attesté sous la forme mansus de Bola en 1464.
L'abbé Gineste, curé de Laboule au XIXe siècle, avait réuni de nombreuses informations sur le village entre le XVIIe et le XIXe siècle et pour lui l'origine de Laboule venait du mot bouleau. Or le mot bouleau vient du mot gaulois betua ou du mot latin betula qui peut se retrouver dans d'autres lieux ardéchois, comme le Bez. Cette erreur fut longtemps répétée et il est plus probable que Laboule vient plutôt de bola (« la limite » ou « la borne ») en occitan[10]. Cette origine toponymique peut s'appuyer sur plusieurs éléments. D'une part les estimes de 1464 parlent d'une Mansus de Bola et d'autre part le cadastre dit napoléonien de 1842 indique le nom du village sous la forme de La Boule. De plus Laboule était considérée comme la limite entre les mandements de Valgorge et de Joannas jusqu'au XVIIIe siècle. Enfin le col qui permet d'aller de Laboule à Champussac ou Valos s'appelle la pierre plantée. Une pierre sûrement, comme dans d'autres territoires en France, sous forme d'une boule[11]. En Ardèche on retrouve aussi deux toponymes intéressants : la Pierre plantée à Faugères et le village de Borne qui peuvent confirmer l'utilisation fréquente de marquages sous forme de pierres. Laboule vient donc de la Borne.
Histoire
À l'origine, le lieu de « La Boulle » était rattaché à la commune de Valgorge, qui dépendait du diocèse de Viviers[12].
En 1733, Valos et Valousset sont séparés de Joannas pour former la nouvelle paroisse de Laboule.
Le , l'évêque de Viviers inaugure l'église de la paroisse de La Boulle dont la construction vient de s'achever. Elle est placée sous le patronage de l'Immaculée Conception de la Sainte Vierge et reçoit dès lors le nom de « Notre-Dame de La Boulle ».
Le se tient une ordonnance des États de la province du Languedoc par laquelle, à la demande des habitants qui estimaient être un nombre suffisant d'habitants contribuables, Laboule (à l'époque « la Boulle ») fut séparée du mandement de Valgorge et Valos (à l'époque « Vallos ») du mandement de Joannas pour être réunis en un seul mandement. Il était donc alors envoyé aux habitants de ces lieux une « mande » séparée de celle de Valgorge et Joannas[13].
En 1790, la création de la commune de Laboule confirme le détachement d'avec Valgorge.
Politique et administration
Démographie
Évolution de la population
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2018, la commune comptait 141 habitants[Note 2], en diminution de 2,76 % par rapport à 2013 (Ardèche : +1,94 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Vie locale
Artisanat d'art
La commune est le siège de plusieurs artisans d'art : un sculpteur verrier, un sculpteur sur bois, un créateur de poterie céramique et un créateur de bijoux contemporains. Mais également une gastronomie locale avec sa boulangerie artisanale.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Église de Laboule : Une association s'occupe depuis 2007 de la restauration et de l'embellissement de l'église, ainsi que de l'organisation de manifestations culturelles en son sein.
- L'église.
- L'intérieur de l'église.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Laboule (07110) », sur habitants.fr, SARL Patagos (consulté le ).
- Direction départementale de l'équipement (DDE), « Carte en relief de l'Ardèche avec limites communales », sur http://www.ardeche.equipement.gouv.fr, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Thomas L., « Sur la conférence de Bernard Salques (oct. 2014) », Laboule Infos, no 33, , p. 7.
- Emmanuel Grélois, « Les usages concurrents de la rivière : l'Allier en Basse-Auvergne (XIIIe – XVIIIe siècle) », dans P. Fournier et S. Lavaud (dir.), Eaux et conflits dans l'Europe médiévale et moderne, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, , 115 p. : « Les justices situées respectivement en aval et en amont du « pont rompu » sont […] matérialisées par des bornes plantées (« boules »). »
- Mémoires de l'Histoire du Languedoc, p. 378 (1633).
- Loix municipales et économiques de Languedoc ou recueil des Ordonnances, 1787, t. 5, p. 890.
- « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
- Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Pyramide des âges de Laboule, Recensement 2007 sur le site de l'INSEE
Voir aussi
Articles connexes
- Communes de l'Ardèche
- Département de l'Ardèche
Liens externes
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