Labastide-Esparbairenque

Labastide-Esparbairenque est une commune française située dans le département de l'Aude, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Labastide.

Labastide-Esparbairenque

Vue générale de Labastide-Esparbairenque.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Carcassonne
Intercommunalité Communauté de communes de la Montagne noire
Maire
Mandat
Marc Mahoux
2020-2026
Code postal 11380
Code commune 11180
Démographie
Gentilé Labastidencs
Population
municipale
67 hab. (2018 )
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 22′ 54″ nord, 2° 23′ 45″ est
Altitude Min. 300 m
Max. 984 m
Superficie 16,77 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Carcassonne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de la Vallée de l'Orbiel
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Labastide-Esparbairenque
Géolocalisation sur la carte : Aude
Labastide-Esparbairenque
Géolocalisation sur la carte : France
Labastide-Esparbairenque
Géolocalisation sur la carte : France
Labastide-Esparbairenque

    Ses habitants sont localement appelés les Bastidols ou Bastidoles mais peuvent se prévaloir de Sparviérenquois et Sparviérenquoises.

    Géographie

    Labastide-Esparbairenque est une commune du Cabardès située sur la route départementale D 9 qui mène de Roquefère à Pradelles-Cabardès.

    Elle est limitrophe du département du Tarn.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Labastide-Esparbairenque[1]
    Mazamet (Tarn)
    Roquefère Pradelles-Cabardès
    Mas-Cabardès
    (par un quadripoint),
    Les Ilhes
    Fournes-Cabardès Cabrespine

    Hydrographie

    L'Arnette, le ruisseau de Montredon, le ruisseau des Fabries sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 11,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 282 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,9 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Castans », sur la commune de Castans, mise en service en 1978[7]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 11,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 475,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 19 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 14,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Labastide-Esparbairenque est une commune rurale[Note 3],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (87,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,4 %), prairies (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %), terres arables (1,8 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    En 1260, le village était encore cité sous le nom de Prévérenca,

    Le village de Prévérenca ("Prévér-encha") adopte déjà le suffixe roman "enca" ou "encha' devenu "enque"(voir dans le Tarn la Durenque, Valdurenque...etc.). C'est le féminin du suffixe " enc " (Villegalhenc) ou du suffixe "ac" (Bergerac, Souillac, Blagnac...etc).

    Le village de Prévérencha (nom issu de "préver": prêtres), se situait à une portée d'arc de la citadelle fortifiée et à proximité de l'actuelle église paroissiale Saint-André où l'on peut toujours remarquer que le porche d'entrée de cette magnifique église était certainement la porte d'entrée du village de Prévérenca. Les ruines du village initial se trouvant semble-t-il, ensevelies autour de l'église actuelle (cimetière ancien, "planet de la gleysa").

    C'est à quelques centaines mètres de là, que siégeait le castrum : la forteresse des "éperviers" ("esparvaï - esparvier" ou "esparbier" en occitan et ancien occitan) //Esparvier-encha// Esparbier-enque (Esparbaïr-enque)-noter le tréma sur le "i" issu du "ier" (source étymologie toponymique occitane). Citadelle médiévale fortifiée, juchée à flanc de montagne tel un nid d'épervier accroché à la roche et veillant d'un œil perçant sur la vallée du Rieutort et le passage stratégique vers le comté d'Hautpoul.

    On notera le nom des rues actuelles du village portant les noms de quartier du fort (emplacement des fortifications basses du village actuel) ou du" Parrégal " ou "Pas Régal", lieu témoignant du passage du Roy de France Louis IX au retour de la VIIe croisade. L'endroit même où l'on rapporte que le Roy descendit de cheval et mit pied à terre, avant de passer la nuit dans la Tour Est du château à proximité du Donjon.

    Ledit donjon qui s'élevait alors sur l'emplacement de l'actuelle Mairie-école se retrouve vraisemblablement aujourd'hui dans les pierres du soubassement de ce bâtiment.

    On remarque encore de nos jours dans la cave de l'ancienne école la présence du rocher sur lequel il s'élevait fièrement.

    A contrario des autres villages du Cabardès, Labastide Esparbaïrenque restera longtemps propriété du Roi de France et était réputée pour ses draperies, ses teintureries (quartier du "Tint") et ses nombreux moulins sur le Rieutort. La forteresse déclassifiée fut léguée aux habitants qui bâtirent les premières maisons du village devenu bastide en 1322.avec les pierres récupérées dans la démolition des fortifications. On trouve encore de nos jours dans quelques anciennes habitations du village des pierres taillées, vestiges de l'ancienne forteresse aujourd'hui disparue.

    À cette époque, les bastides avaient pour vocation d'accueillir de nouvelles populations en leur proposant une terre cultivable et une habitation, le seigneur offre les terres, le roi son soutien.

    Héraldique

    Blason
    D'or à un sautoir de sinople.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2020 Régis Huc PS  
    mars 2020 en cours Marc Mahoux    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

    En 2018, la commune comptait 67 habitants[Note 5], en diminution de 20,24 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    446476485469503510511489506
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    467447422386392394417409392
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    335312250188182154159157177
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    138113908694103878583
    2013 2018 - - - - - - -
    8467-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Église Saint-Sernin.
    Saint-André.
    Lavoir Saint-André.

    L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1976[24].

    Cette petite église datant du XIe siècle est le seul édifice religieux d'art roman conservé en Cabardès. Elle est bâtie sur le site d'un temple romain dédié à Diane chasseresse. Une stèle "payenne" dédiée à cette déesse est visible sous l'autel. Restaurée en 1974, elle peut à nouveau accueillir le culte. Une messe y est célébrée tous les derniers dimanches de juillet. Elle est située près des cascades de Cubserviès.

    L'Abside, la chapelle de la Vierge Marie, et le clocher ont été inscrits au titre des monuments historiques en 1948[25].

    L'église paroissiale Saint-André située à l'écart du village dans un cadre champêtre date dans sa configuration actuelle du début XVIe siècle. Elle a été bâtie à l'emplacement d'une église plus ancienne déjà mentionnée dans la deuxième moitié du XIIIe siècle. Elle comporte des ouvertures en arc brisé. La tour de clocher positionnée à l'angle sud-ouest de l'édifice est remarquable de sobriété.

    • Lavoir Saint-André

    Cet édifice très bien conservé est caractéristique des lavoirs construits au XIXe siècle dans beaucoup de villages de la Montagne Noire il est la copie conforme du second lavoir de la commune "La Fontête" situé à une centaine de mètres des premières maison du village "quartier haut".

    Vie locale

    Le village connaît un regain d'animation au printemps et en été.

    On citera en particulier "lo camin de la ceba" (la route de l'oignon) Jusqu'à 1000 randonneurs recensés lors des dernières éditions. Fin mai le village est investi par des centaines de randonneurs venus de Mazamet. En traversant la Montagne Noire, les marcheurs commémorent une tradition ancestrale : celle de la quête en pays d'Aude des fameux plants d'oignon. En effet, au XIXe siècle et jusqu'au début du XXe siècle, Labastide était réputée pour la qualité de ses plants d'oignons cultivés sur les terrasses entourant le village.

    Cinéma

    En juin 1992 se sont installés dans le village les équipes de tournage du film Les Visiteurs (premier du genre et l'un des plus grands succès au box office du cinéma français).

    Premiers jours de tournage du film "Les aventuriers au temps de Louis VI Le Gros" devenu par la suite le fameux film : «Les Visiteurs»

    Pendant près de trois semaines, les équipes de tournage puis les acteurs du film ont investi le village. Le «foyer» (ancienne école) leur servira de camp de base : loge, salle de repos, salle d'habillage et salon de maquillage.

    Chaque jour, des navettes partiront du village, transportant directement les acteurs costumés sur place, sur chaque site de prises de vues notamment au lieu dit ''Viallèle'' où était bâti de toutes pièces le décor de la ''cabanne de la sorcière''.

    Les habitants de Labastide ont pu croiser dans les rues de leur village (rue du Parrégal, impasse le la Mairie, les remises...)

    Christian Clavier hilare essayant devant eux son nouveau costume et ses chaussures pointues, Jean Reno stressé par son tout premier jour de tournage mais aussi une floppée de comédiens comme Patrick Burgel ou Didier Pain (oncle de Vanessa Paradis) tenant le rôle du roi Louis VI Le Gros, le fameux dresseur Mario Luraschi et son magnifique pur-sang, un superbe cheval frison, le réalisateur Jean-Marie Poiré, le producteur Alain Terzian et bien d'autres...

    Sans oublier la fameuse Renault Safrane du film, garée au Parrégal, Le Pas Royal, lieu ainsi nommé en mémoire du passage à Labastide du roi Saint Louis à son retour de la 7e croisade.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Castans - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Labastide-Esparbairenque et Castans », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Castans - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Labastide-Esparbairenque et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. « Ancienne église Saint-Sernin de Cupserviès », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    25. « Eglise Saint-André », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )

    Liens externes

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