La Ville-ès-Nonais

La Ville-ès-Nonais est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne, peuplée de 1 222 habitants[Note 1].

La Ville-ès-Nonais

L'église paroissiale Notre-Dame-et-Sainte-Anne.
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Saint-Malo
Intercommunalité Saint-Malo Agglomération
Maire
Mandat
Jean-Malo Cornée
2020-2026
Code postal 35430
Code commune 35358
Démographie
Population
municipale
1 222 hab. (2018 )
Densité 282 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 32′ 52″ nord, 1° 57′ 12″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 53 m
Superficie 4,34 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Saint-Malo
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dol-de-Bretagne
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
La Ville-ès-Nonais
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
La Ville-ès-Nonais
Géolocalisation sur la carte : France
La Ville-ès-Nonais
Géolocalisation sur la carte : France
La Ville-ès-Nonais

    Géographie

    Lieux-dits et écarts

    • La Baguais.
    • Doslet.
    • Pontlivard.
    • Le Port Saint-Jean.
    • Vaudoré.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 11,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 722 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, mise en service en 1950[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[9], à 11,6 °C pour 1981-2010[10], puis à 11,9 °C pour 1991-2020[11].

    Urbanisme

    Typologie

    La Ville-ès-Nonais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Malo, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[17]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,6 %), zones agricoles hétérogènes (28,2 %), zones urbanisées (11,7 %), prairies (9,4 %), zones humides côtières (1,1 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Son origine vient d'un couvent de religieuses qui occupa longtemps le centre du bourg, « La Ville aux Nonnes ».

    Histoire

    La commune a été créée en 1850 par démembrement de la commune de Saint-Suliac.

    Dès 1827, un second vicaire de la paroisse de Saint-Suliac, dessert spécifiquement la chapelle Sainte-Anne de La Ville-ès-Nonais. L'ordonnance du , crée une succursale paroissiale à La Ville-ès-Nonais, la paroisse étant ainsi reconnue, la section est érigée en commune trois ans plus tard : le , le président de la République, Louis-Napoléon, signe les pièces ; le , l'Assemblée nationale approuve le projet de la loi de séparation : la commune compte alors 945 habitants et s'étend sur 434 hectares.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 1975 février 1980
    (démission)
    Louis Roty    
    avril 1980 mars 2001[22] Philippe Lecoulant   Inséminateur
    mars 2001[23] 26 mai 2020 Michel Lefeuvre DVD Retraité de la marine marchande
    26 mai 2020 En cours Jean-Malo Cornée[24]   Salarié du secteur médical
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1851. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].

    En 2018, la commune comptait 1 222 habitants[Note 7], en augmentation de 8,62 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +4,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    9421 013935944782915895868871
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    878844838831737709693650618
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007
    580576537504581634681949987
    2008 2013 2018 - - - - - -
    1 0251 1251 222------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L’église Notre-Dame-et-Sainte-Anne.
    • Bords de la Rance maritime.
    • Église Notre-Dame-et-Sainte-Anne, édifiée de 1846 à 1854 par l'architecte Eugène Hawke[29].
    • Manoir de la Baguais (XVIe siècle).
    • Manoir de Vauboeuf au Port-Saint-Jean (1621).
    • Malouinière de La Haute-Motte (XVIIIe siècle) et sa motte féodale.
    • Calvaires.
    • Linteaux de portes en pierres gravées ou sculptées[30].
    • Disparus : l'ancien hospice et chapelle de l'ordre de Saint Jean de Malte (au Port-Saint-Jean) et l'antique chapelle Saint-Gilles de Dolet.

    Au port Saint-Jean, on trouve deux ponts sur la Rance : le pont Saint-Hubert, suspendu, 286 m (1957-1959) et le pont Châteaubriand, en arc, 265 m (1991).

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018, légale en 2021.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station météofrance Dinard - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre La Ville-ès-Nonais et Pleurtuit », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    10. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    18. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. « Élections municipales 2001 », sur municipales2001.ouestfrance.fr, Ouest-France (consulté le ).
    23. « Des ratissages hebdomadaires contre les algues vertes », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    24. Guillaume ROBELET, « Municipales à La-Ville-ès-Nonais. Jean-Malo Cornée élu maire à l’unanimité », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. « Église paroissiale Notre-Dame, Sainte-Anne », notice no IA00130809, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. « Ville-és-Nonais(35) », sur linteaux-de-france.com, Association Linteaux de France (consulté le ).

    Voir aussi

    Liens externes

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