La Ferté-en-Ouche

La Ferté-en-Ouche est une commune française située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 3 154 habitants[Note 1]. Elle est créée le par la fusion de dix communes, sous le régime juridique des communes nouvelles. Les communes d'Anceins, Bocquencé, Couvains, La Ferté-Frênel, Gauville, Glos-la-Ferrière, Heugon, Monnai, Saint-Nicolas-des-Laitiers et Villers-en-Ouche deviennent des communes déléguées.

La Ferté-en-Ouche

Le château de La Ferté-Frênel.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Mortagne-au-Perche
Intercommunalité Communauté de communes des Pays de L'Aigle
Maire
Mandat
Michel Le Glaunec
2020-2026
Code postal 61470, 61550
Code commune 61167
Démographie
Population
municipale
3 154 hab. (2018)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 50′ 30″ nord, 0° 30′ 39″ est
Altitude Min. 189 m
Max. 299 m
Superficie 131,69 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction L'Aigle
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rai
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
La Ferté-en-Ouche
Géolocalisation sur la carte : Orne
La Ferté-en-Ouche
Géolocalisation sur la carte : France
La Ferté-en-Ouche
Géolocalisation sur la carte : France
La Ferté-en-Ouche

    Géographie

    Hydrographie

    La commune est traversée par la Guiel[1].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 9,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 791 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1970 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records COUVAINS (61) - alt : 249m, lat : 48°50'36"N, lon : 00°34'30"E
    Records établis sur la période du 01-01-1970 au 31-12-2011
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 0,8 0,6 2,6 3,8 7,2 10 12 12 9,4 7 3,6 1,3 5,9
    Température moyenne (°C) 3,5 3,9 6,7 8,8 12,4 15,5 17,7 17,7 14,7 11,1 6,8 4 10,3
    Température maximale moyenne (°C) 6,3 7,3 10,9 13,8 17,6 20,9 23,4 23,4 20 15,1 9,9 6,7 14,6
    Record de froid (°C)
    date du record
    −18,5
    18.01.1985
    −14
    07.02.1991
    −14,5
    07.03.1971
    −5
    08.04.03
    −1,9
    05.05.1979
    0,5
    05.06.1991
    4,5
    15.07.1977
    3
    28.08.1979
    0
    19.09.1977
    −4
    24.10.03
    −8,5
    20.11.1985
    −13
    29.12.1996
    −18,5
    1985
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    16
    27.01.03
    20
    14.02.1998
    22
    25.03.03
    26,5
    30.04.05
    32
    07.05.1976
    35,9
    24.06.1976
    37,5
    02.07.1976
    38,5
    10.08.03
    33
    11.09.06
    28,5
    01.10.11
    20,5
    03.11.1972
    16
    07.12.00
    38,5
    2003
    Précipitations (mm) 77 59,2 62,9 55,7 66,7 58,2 62,2 48,1 61,1 79 73,1 86,3 789,5
    Source : « Fiche 61136001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/07/2021 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    La Ferté-en-Ouche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[8],[9],[10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de L'Aigle, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

    Toponymie

    L'ancien français ferté désigne une « forteresse ». Frênel, de fresne, « frêne », suffixé du diminutif -el, serait le toponyme antérieur[13] (lieu où poussent des frênes[14]).

    Le déterminant locatif fait référence aux Pays d'Ouche.

    Histoire

    La commune est créée le par un arrêté préfectoral du [15], par la fusion de dix communes, sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes d'Anceins, Bocquencé, Couvains, La Ferté-Frênel, Gauville, Glos-la-Ferrière, Heugon, Monnai, Saint-Nicolas-des-Laitiers et Villers-en-Ouche deviennent des communes déléguées et La Ferté-Frênel est le chef-lieu de la commune nouvelle.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    5 janvier 2016 En cours Michel Le Glaunec[16] DVD Retraité
    Maire délégué de Gauville
    2e vice-président de la CC des Pays de L'Aigle (depuis 2017)
    Liste des communes déléguées
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    La Ferté-Frênel
    (siège)
    61167CC du Canton de la Ferté Fresnel7,70623 (2018)81
    Anceins61003CC du Canton de la Ferté Fresnel12,33207 (2018)17
    Bocquencé61047CC du Canton de la Ferté Fresnel10,15150 (2018)15
    Couvains61136CC du Canton de la Ferté Fresnel17,93203 (2018)11
    Gauville61184CC du Canton de la Ferté Fresnel21,51573 (2018)27
    Glos-la-Ferrière61191CC du Canton de la Ferté Fresnel12,63507 (2018)40
    Heugon61205CC du Canton de la Ferté Fresnel15,70208 (2018)13
    Monnai61282CC du Canton de la Ferté Fresnel15,52265 (2018)17
    Saint-Nicolas-des-Laitiers61434CC du Canton de la Ferté Fresnel7,0982 (2018)12
    Villers-en-Ouche61506CC du Canton de la Ferté Fresnel11,13336 (2018)30

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.

    En 2018, la commune comptait 3 154 habitants[Note 6].

    Évolution de la population  [modifier]
    2014 2015 2016 2017 2018
    3 2113 2113 2183 2173 154
    (Sources : Insee à partir de 2014[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    La Ferté-Frênel

    Anceins

    • Église Saint-Martin, ouvertures en brique.
    • Moulin sur la Charentonne.

    Bocquencé

    • Église Saint-Martin, (XVIe siècle).

    Couvains-Marnefer

    • Église Saint-Médard de Couvains (XVIe siècle).
    • Église Saint-Laurent de Marnefer du (XVIe siècle).
    • Château de Caumont.

    Gauville

    • Église Saint-Aubin du (XVe siècle).

    Glos-la-Ferrière

    • Le château du Boële et son colombier, ils sont inscrits à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques[22]. Le château a été achevé en 1606. On ne connaît pas l'origine du fief qui était déjà constitué en 1414.
    • L'église Saint-Agnan construite entre le XIe et le XVIe siècle. À l'intérieur se trouve la table de communion qui date de la fin de l'époque Louis XIII. Le lutrin est fait d'un aigle couronné.

    Heugon

    Monnai

    • Le château de Monnai (XVe – XIXe siècle).
    • Église Saint-Sauveur (XIXe siècle). Elle abrite une statue du XVe siècle (Christ juge) classée à titre d'objet aux Monuments historiques[25].
    • Chapelle (ancienne église paroissiale) de Ternant.
    • Chapelle Notre-Dame du Vallet (XIXe siècle).

    Saint-Nicolas-des-Laitiers

    • Église Saint-Nicolas.

    Villers-en-Ouche

    • Le manoir des XVIIe et XVIIIe siècles et son parc du XVIIe siècle font l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques[26],[27]. La chambre à alcôve et le cabinet attenant avec leurs décors de papiers peints sont classés. Le colombier du XVe siècle est également inscrit.
    • Église Saint-Pierre, du XVIe siècle, refaite au XIXe siècle.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018, légale en 2021.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Guiel (H6110600) ».
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de L'Aigle », sur insee.fr (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
    14. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 122.
    15. « Recueil des actes administratifs d'octobre 2015 », sur site de la préfecture de l'Orne (consulté le ).
    16. Véronique Couvret, « Michel Le Glaunec, élu maire de La Ferté-en-Ouche », Le Réveil normand, 6 janvier 2016.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. « Domaine du château », notice no PA61000001, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. « Parc du château », notice no IA61002705, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. « Dolmen », notice no PA00110805, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    21. « Groupe sculpté : Vierge de Pitié », notice no PM61000347, base Palissy, ministère français de la Culture.
    22. « Château du Boële », notice no PA00110812, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. « Église du Douet-Arthus », notice no PA61000005, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    24. « Œuvres mobilières à Heugon », base Palissy, ministère français de la Culture.
    25. « Christ Juge », notice no PM61000887, base Palissy, ministère français de la Culture.
    26. « Château », notice no PA00110968, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. « Parc du château de Villers », notice no IA61002704, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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