La Dépêche coloniale et maritime

La Dépêche coloniale et maritime est un journal économique du XXe siècle, qui a occupé l'une des premières places de la presse coloniale dans l'entre-deux guerres, par son tirage et par son influence politique et intellectuelle, selon les historiens.

Histoire

Avant la Première Guerre mondiale apparait une nébuleuse appelée « Parti colonial », développée en 1892 et dans les années qui suivent par Eugène Étienne, républicain, et Auguste Louis Albéric d'Arenberg, député royaliste.

Au début du siècle suivant, les Annales coloniales étaient le quotidien qui avait le tirage le plus important et La Dépêche coloniale la plus grande influence (tirage 8 000 ex.). Le financier Octave Homberg dirige et rédige ensuite La Dépêche coloniale et maritime[1], dont il confie la gestion à Pierre Hamp, car il apprécie ses talents d'homme de lettres et d'enquêteur minutieux[2]. De 1922 à 1928, il fut coéditeur du journal La Dépêche coloniale et maritime dont Octave Homberg était le propriétaire. Pierre Hamp fut au cours de la même période nommé par Pierre Laval chef adjoint de Cabinet pour les problèmes de transport ferroviaire au ministère des Travaux publics du Cabinet Painlevé.

Par la suite, Octave Homberg confie les éditoriaux à Edmond Giscard d'Estaing jusqu'en février 1931[3].

En 1928-1929, la presse coloniale voit ses tirages augmenter[4], deux ans avant une grande Exposition coloniale internationale qui a lieu à Paris du 6 mai au , à la porte Dorée et sur le site du bois de Vincennes. La Dépêche Coloniale et Maritime atteint son apogée en 1929 avec 20000 exemplaires diffusés[4] contre 13 000 en 1913[5], soit un doublement de son tirage en une quinzaine d'années. Elle se situe alors peu après d'autres publications coloniales spécialisées comme l'Effort colonial, qui tire à 25 000, et La Dépêche africaine, qui est à 30 000[4].

D'autres publications du même type sont plus modestes : La Quinzaine coloniale tire à 10000 exemplaires et Les Annales coloniales, un peu plus, environ 15000 exemplaires[4].

Lors de l'Exposition coloniale internationale, un numéro est confié au journaliste Pierre Lazareff[6], que l'industriel Jean Prouvost fait passer la même année du journal Paris-Midi à Paris-Soir[6], car il rachète le 16 avril le quotidien du Soir qu'il confie à Pierre Lazareff[7], quelques semaines avant le début de l'exposition.

Références

  1. Ieme Van Der Poel, Conco Océan : Un chemin de fer colonial controversé, tome 2, éditions L'Harmattan, 2006
  2. Dominique Guyot, Pierre Hamp, inspecteur du travail et écrivain humaniste, 1876-1962, éditions L'Harmattan, 2005, page 70
  3. Pol Bruno, La Saga des Giscard, éditions Ramsay, 1980 La%20D%C3%A9p%C3%AAche%20coloniale%20et%20maritime%20%20%20giscard&f=false
  4. Charles-Robert Ageron, « Les colonies devant l'opinion publique française (1919-1939) », revue Outre-Mers, 1990
  5. Charles-Robert Ageron, Le « parti » colonial, 2005
  6. Jean-Claude Lamy, Pierre Lazareff à la une, éditions Stock, 1974
  7. Guy Vadepied, Émilien Amaury : la véritable histoire d'un patron de presse du XXe siècle, éditions Le Cherche midi, 2009
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