La Défense Jazz Festival
La Défense Jazz Festival est un festival de jazz organisé en France par le Conseil départemental des Hauts-de-Seine. Cet évènement musical se déroule tous les ans pendant dix jours au mois de juin en plein air, sur le parvis de la Défense et dans les villes du département (Fontenay-aux-Roses, Vanves, Suresnes, Rueil-Malmaison, Colombes). Tous les concerts du festival sont gratuits et libres d'accès[1].
La Défense Jazz Festival | |
Genre | Jazz, blues, musiques du monde |
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Lieu | Esplanade de la Défense, ![]() |
Période | Juin |
Date de création | 1992 |
Organisateurs | Conseil départemental des Hauts-de-Seine |
Tutelle | Conseil départemental des Hauts-de-Seine |
Direction artistique | David Ambibard |
Site web | http://ladefensejazzfestival.hauts-de-seine.fr |
Histoire
Le Concours national de jazz de La Défense existe depuis 1977, mais ce n'est qu'en 1992 qu'a lieu la première édition du festival homonyme[2].
Programmation
La Défense Jazz Festival est un festival grand public, qui se veut éclectique et festif, et qui attire de nombreux spectateurs au-delà des amateurs de jazz. Il met à l'affiche des musiciens de tous les courants du jazz, ainsi que des musiques du monde, groove, blues, salsa, electro, et musique brésilienne[3].
Depuis 2002, la programmation est assurée par David Ambibard[1]. Il estime qu'avant 2000 le concours était "d'un académisme hyper exacerbé, mais cela manquait de composition personnelle, de création". Il affirme avoir aussi un rôle de "prescripteur de nouvelles tendances", comme par exemple en 2017 où il a programmé le trio britannique Mammal Hands, le contrebassiste Miles Mosley et le saxophoniste Shabaka Hutchings[4].
Concours national de jazz de la Défense
Le Concours national de jazz de la Défense, parfois appelé Tremplin Jazz de la Défense, existe depuis 1977[5],[3]. Ce concours de haut niveau[6] cherche à révéler et promouvoir les artistes de jazz émergents sur la scène actuelle de jazz. Une sélection de dix musiciens ou formations se produit en public, devant un jury composé de journalistes, diffuseurs ou programmeurs spécialistes du jazz[7].
Les récompenses sont décernées sous forme de prix financiers, s'élevant à 1 500 € pour le Prix d'instrumentiste et de 5 000 € pour le Prix de groupe[8],[9]. Le prix comporte également des engagements pour des concerts en festival ou en club et des aides promotionnelles. Plusieurs catégories de prix sont décernées chaque année :
- Prix de groupe
- Prix d'instrumentiste
- Prix de composition (disparu au milieu des années 2010)
Depuis ses débuts, le jury a récompensé un grand nombre de musiciens devenus leaders de la scène française :
Années 1977 à 1989
- 1977 : Jean-Loup Longnon, Boulou Ferré, Zool Fleischer[2]
- 1978 : Antoine Hervé, Francis Bourrec, Jo Benotti, Philippe Laccarrière , Yann Benoist
- 1979 : Éric Le Lann[3], Laurent Cugny, Denis Badault
- 1980 : Laurent Cugny (Big band Lumière), Andy Emler
- 1982 : Big band Ornicar, Yannick Robert
- 1983 : Ultramarine (avec notamment Mario Canonge, Nguyên Lê et Bago Balthazar), Louis Winsberg
- 1984 : Gilles Renne, Claude Tissendier, Manuel Rocheman, Alain Debiossat, groupe Triode
- 1986 : Marc Ducret (SOS Quintet), Claude Sommier (groupe Djoa)
- 1987 : Jean-Marie Machado
- 1988 : Bertrand Renaudin, Sylvain Beuf, Stéphane et Lionel Belmondo
- 1989 : Franck Tortiller, Ivan Paduart
Années 1990
- 1990 : Éric Löhrer, Angelo Zurzolo
- 1991 : Erik Truffaz, Bojan Zulfikarpašić
- 1992 : Julien Lourau[3], Jean-Christophe Cholet, Noël Akchoté, Calico trio
- 1993 : Olivier Ker Ourio, Erik Truffaz[3], Nicolas Genest
- 1994 : Prysm (Pierre de Bethmann), Ronnie Lynn Patterson
- 1995 : Christophe Marguet, Olivier Sens, David El Malek, Pierre-Alain Goualch, Bruno Angelini
- 1996 : le Collectif Mû, Gary Brunton, Vincent Artaud, Pierrick Pédron, Baptiste Trotignon
- 1997 : Kassalit, Olivier Temime
- 1998 : Les Grandes Gueules, Christophe Monniot
- 1999 : Matthieu Donarier, Manu Codjia, Sébastien Llado/Daniel Zimmermann (Spice 'Bones), Youn Sun Nah
Années 2000
- 2000 : Le Sacre du tympan de Fred Pallem, Rémi Sciuto
- 2001 : Médéric Collignon[3], Laurent Bardainne, Triade, Dr Knock
- 2002 : Daniel Zimmermann/Thomas de Pourquery Quintet (groupe, 1er et 2ème prix de solistes)[10], Laurent Mignard, Sébastien Llado Quartet
- 2003 : Stéphane Kerecki, Vincent Peirani/Vincent Lê Quang, Airelle Besson/Sylvain Rifflet Quintet, Carine Bonnefoy
- 2004 : Adrien Amey, Sébastien Jarrousse, Paradigm, Zerafa / Georgelet Quartet, Samy Thiébault
- 2005 : Yvan Robilliard, Raphaël Imbert, Yaron Herman, Cédrick Bec, Simon Tailleu
- 2006 : Ozma
- 2007 : Radiation 10, Céline Bonacina, Jean Louis, Alexandra Grimal
- 2008 : Raphaël Chambouvet avec le trio CHK, Paul Lay, Olivier Calmel
- 2009 : Yuval Amihai (prix de groupe, premier prix de composition)
Années 2010
- 2010 : Papanosh, Lunatic Boys, Yoann Durant[11]
- 2011 : PJ5 (premier prix de composition, deuxième prix de groupe), Ariel Tessier (premier prix d’instrumentiste)[12]
- 2012 : Paul Jarret de PJ5 (prix de composition), Ariel Tessier (prix de l'instrumentiste), Flo Trio (prix de groupe)[11],[13]
- 2013 : Anne Quillier (prix de groupe), Laura Perrudin (prix de composition)[11]
- 2014 : Laurent Coulondre trio (prix de groupe), Robinson Khoury (prix de l'instrumentiste)[11]
- 2015 : EYM Trio (groupe)[11], Curtis Efoua Ela (instrumentiste)[14]
- 2016 : Gauthier Toux Trio (prix de groupe), Alexandre Perrot, contrebassiste du groupe Lande (prix de l’instrumentiste)[15]
- 2017 : Monolithes (groupe), Martin Wangermee (instrumentiste)[16],[9]
- 2018 : Matthis Pascaud Square One (groupe), Lucas Saint-Cricq (instrumentiste)[17]
- 2019 : Obradovic-Tixier Duo ( Lada Obradovic et David Tixier) pour le prix de groupe. La batteuse Lada Obradovic a par ailleurs reçu le prix de l’instrumentiste[18]
Notes et références
- David Livois et Gaspard Flamand, « La Défense Jazz Festival : une semaine d’envolées gratuites sur le parvis », Le Parisien, (lire en ligne).
- « Jazz Culture : 40ème Concours National de Jazz de La Défense », France Musique, (lire en ligne).
- « Manu Katché lance "La Défense Jazz Festival" », Le Point, (lire en ligne).
- Florence Hubin, « Ca jazze sur le parvis de La Défense », sur leparisien.fr, (consulté le )
- Sylvain Siclier, « Le concours de la Défense, un tremplin immanquable », Le Monde, (lire en ligne)
- « Jazz Culture : 41ème concours national de jazz de la Défense », France Musique, (lire en ligne, consulté le )
- « Règlement du concours Jazz à la Défense 2009 »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Sarah Hamny, « La Défense Jazz Festival de retour avec 23 concerts gratuits », Le Figaro, (lire en ligne).
- « Monolithes et Martin Wangermee remportent le 40e concours national de jazz de La Défense », sur hauts-de-seine.fr, (consulté le ).
- Louis Victor, « Thomas de Pourquery est-il le Sébastien Chabal du jazz français ? », Télérama, (lire en ligne).
- Pascal Anquetil, « 41 ans de Concours national de Jazz », sur ladefensejazzfestival.hauts-de-seine.fr (consulté le ).
- Denis Desassis, « PJ5 », sur citizenjazz.com, (consulté le ).
- « La Défense Jazz Festival 2012 : le palmarès », sur Centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles (IRMA),
- « Jazz Culture : 39ème Concours National de Jazz de la Défense », France Musique, (lire en ligne).
- « Gauthier Toux Trio et Alexandre Perrot ont été primés aux prix de La Défense Jazz Festival », sur defense-92.fr,
- Eric Delhaye, « Monolithes, quatre jazzeux fans de métal », Télérama, (lire en ligne).
- « La Défense Jazz Festival : Matthis Pascaud Square One et Lucas Saint-Cricq remportent le Prix de groupe et le Prix d’instrumentiste », sur defense-92.fr, (consulté le ).
- Sylvain Siclier, « La canicule n’arrête pas les voix du jazz à La Défense », Le Monde, (lire en ligne)