La Bâtie-des-Fonds
La Bâtie-des-Fonds est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
La Bâtie-des-Fonds | |||||
Restes du village. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Drôme | ||||
Arrondissement | Die | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Diois | ||||
Maire Mandat |
Brigitte Chevrot 2020-2026 |
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Code postal | 26310 | ||||
Code commune | 26030 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bâtillonnais, Bâtillonnaises | ||||
Population municipale |
3 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 0,25 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 30′ 55″ nord, 5° 38′ 22″ est | ||||
Altitude | Min. 872 m Max. 1 640 m |
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Superficie | 12,12 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Diois | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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C'est l'une des plus petites communes de la Drôme. Elle se situe à l'est du département, dans le Haut-Diois.
Ses habitants sont dénommés les Bâtillonnais.
Géographie
Localisation
La Bâtie-des-Fonts est située à 45 km de Die et 27 km de Luc-en-Diois.
Hydrographie
La rivière Drôme y prend sa source à 1 060 m d'altitude.
Urbanisme
Typologie
La Bâtie-des-Fonds est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (92,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Morphologie urbaine
Village retiré : « une quinzaine de bâtisses cousues à la montagne »[8].
Toponymie
Attestations
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[9] :
- 1220 : Bastida Vallis Dromae (Mém. pour l'évêché de Die, 37).
- XIVe siècle : mention de l'église : capella Bastide Foncium (pouillé de Die).
- 1509 : mention de l'église : ecclesia Bastide Fontium (visites épiscopales).
- 1661 : La Bastye des Fons (archives de Vaunaveys).
- 1891 : La Bâtie-des-Fonts, commune du canton de Luc-en-Diois.
Non daté[réf. nécessaire] : La Bâtie-des-Fonds.
Étymologie
En occitan, les fonts sont le nom donné aux petites sources[réf. nécessaire].
Histoire
Du Moyen Âge à la Révolution
La seigneurie[9] :
- Premièrement possédée par les Isoard d'Aix.
- 1320 : passe (par mariage) aux princes d'Orange de la maison de Baux.
- La terre est unie à celle de Valdrôme.
Avant 1790, la Bâtie-des-Fonts était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et du bailliage de Die.
Elle formait une paroisse du diocèse de Die. Son église était dédiée à saint Martin. Les dîmes appartenaient au commandeur de Valdrôme qui nommait à la cure[9].
La Tour
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[10] :
- 1525 : in Turno et las Turres (terrier de l'évêché de Die).
- 1891 : La Tour, quartier de la Bâtie-des-Fonds.
Probablement l'emplacement de la Bâtie des Peloux (voir Valdrôme)[10] :
- 1347 : Fortis seu breve fortalicium quod fuit Pilosorum apud Vaudromam (Valbonnais, II, 550).
- 1391 : le chastel et forteresse qui fut des Peloux en la Valdrome (choix de docum., 215).
- XVIe siècle : Pelauson, le Fort, domaine et méterie ayant appartenu aux Peloux (inventaire de la chambre des comptes).
La seigneurie[10] :
- Le château et le fief relevaient des dauphins.
- Possession des Peloux.
- Début XIVe siècle : la terre passe aux comtes de Valentinois.
- Milieu XVIe siècle : acquise par les Reynard qui la rattachent à la part de la seigneurie de Valdrôme acquise des Vétéris en 1333, par indivis avec les évêques de Die.
- 1706 : elle passe (par mariage) aux Gallien de Chabons.
- 1750 : vendue aux Chevandier.
De la Révolution à nos jours
En 1790, cette commune fut attribuée au canton de Valdrôme, mais la réorganisation de l'an VIII l'a fait entrer dans celui de Luc-en-Diois[9].
: le village subit un glissement de terrain qui emporte une partie du village. Ce glissement avait commencé lentement à la fin de l'année 1935. Il n'y a pas eu de victimes mais le village s'est trouvé défiguré et a même failli être abandonné[11] : au total 200 hectares de champs et de bois détériorés, 1 500 mètres de route dégradées, quinze maisons détruites[12]. Seule la partie plus ancienne du village (au-dessus de la route) construite sur un sol calcaire est restée intacte.
La commune subira un autre éboulement, celui-ci survenant en contrebas du village, coupant la route descendant vers la vallée et le village de Valdrôme. L'ampleur de cet éboulement obligera de reconstruire la route sur un tracé différent, passant dans le fond de la vallée pour remonter et rejoindre la route originale[réf. nécessaire].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2018, la commune comptait 3 habitants[Note 2], en diminution de 40 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Cultes
La commune a la particularité de ne pas avoir d'église[réf. nécessaire].
Économie
Agriculture
En 1992 : forêt (bois), pâturages (ovins)[8].
Culture locale et patrimoine
Héraldique, logotype et devise
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La Bâtie-des-Fonds possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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Annexes
Articles connexes
Liens externes
- La Bâtie-des-Fonts sur le site de l'Institut géographique national (archive) / page archivée depuis 2007.
- Ressource relative à la géographie :
- Association des maires de la Drôme (note : cette référence est insuffisante car elle ne donne que les derniers résultats, remis à jour à chaque nouvelle élection municipale)
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), p. La Bâtie-des-Fonds.
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 24.
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 390 (La Tour).
- Paul Méjean, « Le glissement de La Batie-des-Fonds (Haut-Diois) », Revue de géographie alpine, vol. 24, no 4, , p. 950–954 (DOI 10.3406/rga.1936.3558, lire en ligne, consulté le ).
- « Les risques majeurs dans la Drôme », sur www.drome.gouv.fr, (consulté le ).
- http://www.mairesdeladrome.fr/annuaire/
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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