L.T. Piver

L.T. Piver, fondée en 1774, est une des plus anciennes maisons de parfum française encore en activité. Elle a inventé les premiers parfums de synthèse.

Parfums L.T. Piver Paris
Création 1774
Dates clés 25-03-1988 immatriculation de la société actuelle
Fondateurs Louis Toussaint Piver
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social Paris
 France
Direction Éric Amouyal (09/11/2004)
Activité Fabrication de parfums et de produits pour la toilette
Siren 344035761
Site web www.piver.com

Chiffre d'affaires 4 602 400 € en 2017
Résultat net 137 900 € en 2017

Historique

Étiquette pour un savon aromatisé Dissey et Piver (après 1813, source BnF).

À l'origine se trouve être « À la Reine des Fleurs », la parfumerie du maître gantier parfumeur versaillais, Michel Adam[1] fondée le , auquel succède son cousin Pierre-Guillaume Dissey en 1805. C'est Dissey qui embauche en 1809, Louis Toussaint Piver (1787-1877), comme apprenti pour ses connaissances en chimie : les deux hommes s'associent en 1813 et lancent une gamme de produits présentée dans un « Catalogue des parfumeries superfines et savons de toilette de Dissey et Piver ». En 1823, Dissey meurt et l'entreprise s'appelle désormais « L.T. Piver »[2].

Dès les années 1860, la maison Piver possède trois usines : à Grasse, à Paris et à La Villette (qui deviendra l'usine d'Aubervilliers)[3].

Cette société devient le fournisseur de la Cour. Elle gère cinq boutiques à Paris, dont « La Reine des Fleurs » située rue des Lombards et ouverte dès 1774, puis des succursales à l'étranger.

En 1896, le gendre de Louis Toussaint Piver, Jacques Rouché, devient administrateur de l'entreprise. La société Piver ayant besoin d’être modernisée, il s’adjoint le concours d’ingénieurs chimistes qui mettent au point les premiers parfums de synthèse. Il embauche Georges Darzens qui crée Trèfle Incarnat. Parmi leurs clients se trouvaient Sarah Bernard et la famille Bonaparte.

En 1901, Jacques Guerlain crée pour Piver le parfum Fleur Qui Meurt.

Sur le plan publicitaire, Rouché introduit l’éventail et la carte parfumés. Pour accroître son implantation commerciale, il ouvre des succursales à Londres, Anvers, Gand, Milan, Vienne, Moscou, New York, Mexico, Buenos Aires, Hong-Kong… Si bien qu’au début du XXe siècle, L.T. Piver est l’une des rares entreprises françaises à réaliser plus de la moitié de son chiffre d’affaires à l’exportation.

L'usine d'Aubervilliers a employé jusqu’à 1 500 employés en 1926, produisant quotidiennement jusqu’à 50 tonnes de produits cosmétiques (Trèfle Incarnat, Cuir de Russie, Héliotrope blanc). Longtemps dirigée par Georges Gobet, elle ferme ses portes en 1973.

Recapitalisée en 1988, la société L.T. Piver rachète en 1997 les Parfums Caron, revendus l'année suivante au groupe Alès.

Le siège de la maison est actuellement 22 rue de La Trémoille (Paris).

Les parfums E. Coudray sont une de leurs filiales[4].

Galerie

Notes et références

  1. Daniel Auliac, Roman de Reschal, Publibook, , p. 133
  2. « « Le parfumeur millionnaire », notable et industriel parisien du XIXe siècle » par Eugénie Briot in Revue d'histoire du XIXe siècle, n° 34, 2007, p. 129-143.
  3. Adolphe-Benestor Lunel, Guide pratique du parfumeur : dictionnaire raisonné des cosmétiques et parfums, Paris, Hetzel, 1870 p. XVII-XIX.
  4. Societe.com, 2013.

Articles connexes

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