L'Homme de Kiev (film)

L'Homme de Kiev (The Fixer) est un film britannique réalisé par John Frankenheimer et sorti en 1968. Il s'agit de l'adaptation du roman du même nom de Bernard Malamud, paru en 1966 et lauréat du prix Pulitzer de la fiction l'année suivante. Le roman s'inspire des accusations de meurtre rituel portées contre Menahem Mendel Beilis en 1911.

Pour les articles homonymes, voir The Fixer et L'Homme de Kiev.
L'Homme de Kiev
Titre original The Fixer
Réalisation John Frankenheimer
Scénario Dalton Trumbo
Musique Maurice Jarre
Acteurs principaux
Sociétés de production Metro-Goldwyn-Mayer British Studios
Edward Lewis Productions
John Frankenheimer Productions Inc.
Pays d’origine Royaume-Uni
Genre drame
Durée 132 minutes
Sortie 1968


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Dans l'Empire russe du début des années 1910, Yakov Bok est un courageux artisan juif ukrainien. Abandonné par sa femme, il décide de quitter sa ferme pour tenter sa chance à Kiev. Il y sauve la vie de Lebedev, un homme riche et antisémite. Pour le remercier, Lebedev décide de l'employer comme domestique. La fille de ce dernier s'intéresse alors à Yakov. Mais le paysan demeure insensible à son charme et ses avances. Se sentant humiliée, la jeune femme l'accuse de viol. l'antisémitisme ambiant va alors amplifier ce mensonge et l'affaire va prendre des proportions très importantes.

Fiche technique

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Producteur associé : Enrico Isacco

Distribution

Production

Distribution des rôles

John Frankenheimer voulait initialement Richard Burton pour le rôle de Yakov Bok, alors que le studio préférait Peter Sellers[2]. Le rôle revient finalement à Alan Bates.

Jack Gilford est engagé pour un rôle mais sera entièrement coupé au montage[2].

Il s'agit du dernier long métrage de Danny Green[2].

Tournage

Le tournage a lieu en Hongrie, qui est alors un pays communiste. L'équipe travaille énormément à raison de six jours par semaines avec une forte pression. Plusieurs personnes se plaignent de l'attitude du réalisateur John Frankenheimer, dont Dirk Bogarde qui le surnomme « Frankenstein »[3].

Accueil

Dans Le Monde, Jean de Baroncelli compare le film à Z de Costa-Gavras sorti peu après : « Il est malheureusement beaucoup moins percutant. Ce qui était pamphlet chez Costa-Gavras devient grandiloquent plaidoyer chez John Frankenheimer. S'inspirant d'un best seller de Bernard Malamud, le réalisateur américain a voulu, en effet, conserver à son film l'épaisseur romanesque du récit original. Le résultat est une narration pesante et appliquée qui sombre dans toutes les conventions de la superproduction hollywoodienne. Les efforts de Frankenheimer pour reconstituer le " climat " de la vieille Russie tsariste sont aussi vains que ceux d'Alan Bates pour jouer en profondeur le rôle du paysan juif[4]. »

Distinctions principales

Aux Oscars 1969, Alan Bates est nommé à l'Oscar du meilleur acteur. Le film recevra par ailleurs quatre nominations aux Golden Globes la même année (meilleur film dramatique, meilleur acteur dans un film dramatique pour Alan Bates, meilleur acteur dans un second rôle pour Hugh Griffith et meilleur scénario pour Dalton Trumbo)[5].

Autour du film

La diffusion de ce film à la télévision française, dans le cadre de l'émission Les Dossiers de l'écran présentée par Armand Jammot, fut interrompue le à 22h15 par l'annonce par Philippe Harrouard du décès du président de la République en exercice Georges Pompidou

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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