L'Été meurtrier (film)
L’Été meurtrier est un film dramatique français réalisé par Jean Becker, d'après le roman homonyme de Sébastien Japrisot, sorti en 1983.
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Titre original | L'Été meurtrier |
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Réalisation | Jean Becker |
Scénario | Sébastien Japrisot d'après son roman |
Acteurs principaux | |
Pays d’origine | France |
Genre | Drame |
Durée | 130 minutes |
Sortie | 1983 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le film, un succès en salle, reçut quatre César, dont ceux du meilleur scénario et de la meilleure actrice.
Résumé
1976. Éliane, dite « Elle », séduisante jeune femme de vingt ans, d'une sensualité troublante et provocante, emménage dans un village provençal avec son père adoptif, Gabriel, paralytique qui refuse de s'occuper d'elle et sa mère, surnommée « Eva Braun » à cause de son origine allemande. Dans le village, Florimond (de son vrai prénom Fiorimondo), surnommé « Pin Pon », qui travaille au garage d'« Henri IV » et comme pompier volontaire et vit avec sa mère, sa tante sourde et ses deux frères Mickey et Boubou dans la grande maison familiale, s'intéresse à la jeune femme aguicheuse. « Elle » manifeste également son intérêt à « Pin Pon » et une romance naît[1],[2],[3].
Il s'avère qu'Éliane est le fruit du viol de sa mère par trois inconnus. Parmi ces violeurs il y aurait le père de « Pin Pon », mort depuis, ainsi que Leballech et Touret qui mènent une vie respectable. Elle met savamment au point un plan pour se venger et, faisant croire qu'elle est enceinte, se fait épouser par Florimond[2]. Mais elle découvre qu'elle s'est trompée lorsque son père adoptif, dont elle est à l'origine du handicap, lui révèle qu'il a abattu plusieurs années auparavant les vrais violeurs. Éliane, déjà tourmentée psychologiquement et névrosée, sombre dans la folie. À la suite de la machination d'Éliane, Florimond, désespéré de l'état mental de sa femme, croit qu'elle est la victime de deux pervers, Leballech et Touret, qui la prostitueraient. Il abat les deux hommes.
Différences avec le roman
Même si le film reste très fidèle au roman de Sébastien Japrisot, l'adaptation comporte néanmoins quelques changements, particulièrement vers la fin. Dans l’œuvre de Japrisot, Florimond pris de remords, quand il se rend compte que les deux supposés pervers sont innocents, va se rendre à la police. Le roman ne se termine donc pas par le meurtre de Leballech et Touret. De plus Florimond, tout comme Éliane, apprend l'innocence des deux hommes non pas grâce au récit du père, mais grâce à des recherches personnelles effectuées avec les archives de journaux. Le père d’Éliane n'explique jamais qu'il a abattu les vrais malfrats : ce ne sont que des suppositions.
Fiche technique
- Titre : L’Été meurtrier
- Réalisation : Jean Becker, assisté de Stéphane Clavier
- Scénario : Jean Becker et Sébastien Japrisot, d'après son roman éponyme[4]
- Photographie : Étienne Becker
- Décors : Jean-Claude Gallouin
- Son : Guillaume Sciama
- Musique : Georges Delerue
- Montage : Jacques Witta
- Casting : Margot Capelier
- Production : Christine Beytout
- Directeur de production : Alain Darbon
- Affiche : Clément Hurel
- Pays d'origine : France
- Format : Couleurs - 35 mm - 1,66:1 - Stéréo
- Genre : drame
- Durée : 130 minutes
- Tournage : durant l'été 1982 à Carpentras, Gordes, Villars et Goult.
- Date de sortie :
- Classification :
- France : tous publics[5]
- Royaume-Uni : interdit aux moins de 18 ans[6]
Distribution
- Isabelle Adjani : Éliane Wieck, dite « Elle »
- Alain Souchon : Fiorimondo « Florimond » Montechiari, dit « Pin-Pon »
- Suzanne Flon : Nine, dite « Cognata »
- Jenny Clève : Madame Montechiari, la mère de « Pin Pon »
- Maria Machado : Paula Wieck Devigne, dite « Eva Braun », mère de « Elle »
- Évelyne Didi : Mademoiselle Dieu, « Calamité », la maîtresse d'école de « Elle »
- Jean Gaven : Leballech, le patron de la scierie
- François Cluzet : Mickey, le frère de « Pin-Pon »
- Manuel Gélin : Boubou, le second frère de « Pin-Pon »
- Roger Carel : Henri dit « Henri IV », le garagiste et patron de « Pin-Pon »
- Michel Galabru : Gabriel Devigne, le père d'Eliane
- Marie-Pierre Casey : Mademoiselle Tussaud, la garde-malade
- Cécile Vassort : Josette, la femme de « Henri IV »
- Édith Scob : La doctoresse
- Martin Lamotte : Georges Massigne
- Yves Afonso : Rostollan
- Raymond Meunier : Monsieur Brochard
- Jacques Dynam : Ferraldo, le patron de l'entreprise de transport
- Jacques Nolot : Fiero
- Patrice Melennec : Pamier
- Daniel Langlet : Le maître d'hôtel
- Max Morel : Touret, le type libidineux
- Maïwen Lebesco : « Elle » enfant
- Virginie Vignon : Lou Lou Lou
- Catherine Le Couey : Madame Brochard
- Pierre Gallon : L'ophtalmologiste
- Cynthia Sidney : L'assistante de Touret
- Renaud Bossert
- Marie Garcin
- Arianne Goullioud
- Laurence Claverie
Distinctions
Festival de Cannes 1983
En compétition officielle.
César du cinéma 1984
- Récompenses
- César de la meilleure actrice : Isabelle Adjani
- César du meilleur montage : Jacques Witta
- César de la meilleure actrice dans un second rôle : Suzanne Flon
- César du meilleur scénario d'adaptation : Sébastien Japrisot
- Nominations
Autour du film
- Le rôle d'Elle a été écrit dès le départ pour Isabelle Adjani. Face aux réticences de celle-ci cependant (concernant les scènes de nu notamment), Jean Becker s'est tourné vers Lio, Jeanne Mas et Valérie Kaprisky comme seconds choix. Kaprisky est allée jusqu'à apprendre et répéter le rôle. Mais Adjani changea d'avis au dernier moment[7].
- Le rôle principal de Fiorimondo Montecciari devait initialement être confié à Gérard Depardieu mais ce dernier a refusé le film. Quant à Patrick Dewaere, il s'était suicidé avant d'avoir donné une réponse[7].
- La montée des marches au Festival de Cannes fut marquée par une grève très symbolique des photographes qui posèrent leur appareil à terre sans prendre de clichés, Isabelle Adjani n'ayant pas participé à une séance de photos traditionnelle en ce lieu [1],[2],[4]. A une telle séance ouverte aux photographes du festival, elle aurait privilégié des contrats d'exclusivité avec quelques-uns d'entre eux[8].
Accueil du film
À sa sortie, le film atteignit la seconde place du Box-office, totalisant plus de 5 000 000 entrées[3], derrière Les Dieux sont tombés sur la tête (5 960 061 entrées). Il fut récompensé de quatre prix à la cérémonie des Césars 1984[3].
Tournage
Lieux de tournage
La majorité du film a été tournée en Vaucluse à Carpentras, Saint-Saturnin-les-Apt, Gargas, Murs, Roussillon, Villars et Lioux
Notes et références
- Hélène Delye, « "L'Eté meurtrier", trente ans après », Le Monde, (lire en ligne)
- Claire Devarrieux, « " L'Été meurtrier " de Jean Becker. Isabelle Adjani est arrivée », Le Monde, (lire en ligne)
- François Forestier, « " L’Eté meurtrier ", l’été vénéneux », L’Obs, (lire en ligne)
- Valentin Pérez, « Souviens-toi des films des étés derniers. ” L’Eté meurtrier ”: 1983 en alerte canicule », Le Monde, (lire en ligne)
- Visa d'exploitation no 54007 sur Centre National du Cinéma
- One Deadly Summer sur BBFC
- « Saga de l’été : "L'Eté meurtrier" de Jean Becker », CNC, (lire en ligne)
- Klhoé Dominguez, « Retour sur… Isabelle Adjani boycottée par les photographes à Cannes », Madame Figaro, (lire en ligne)
Voir aussi
Liens externes
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