Léry (Eure)

Léry est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Pour les articles homonymes, voir Léry.

Léry

Croix hosannière
 Inscrit MH (1927)

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Communauté d'agglomération Seine-Eure
Maire
Mandat
Janick Léger
2020-2026
Code postal 27690
Code commune 27365
Démographie
Gentilé Lérysiens
Population
municipale
2 028 hab. (2018 )
Densité 140 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 17′ 07″ nord, 1° 12′ 23″ est
Altitude Min. 5 m
Max. 128 m
Superficie 14,51 km2
Unité urbaine Louviers
(banlieue)
Aire d'attraction Louviers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Val-de-Reuil
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Léry
Géolocalisation sur la carte : Eure
Léry
Géolocalisation sur la carte : France
Léry
Géolocalisation sur la carte : France
Léry
Liens
Site web
    Photo des hauteurs lérysiennes

    Ses habitants sont appelés Lérysiens.

    Géographie

    Appartient à la Communauté d'agglomération "Seine - Eure".

    La commune compte une superficie totale de 15 km2 et se situe en moyenne d’altitude de 10 m au dessus du niveau de la mer.

    Les villes voisines sont Pont de l'Arche, Val-de-Reuil, Le Vaudreuil, Les Damps, Pitres.

    Voies de communication et transport

    La commune est desservie par la ligne 390 ROUEN - EVREUX du Réseau VTNI et par la ligne A du Réseau Transbord.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 767 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Louviers », sur la commune de Louviers, mise en service en 1960[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 723,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, dans le département de la Seine-Maritime, mise en service en 1968 et à 12 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Léry est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Louviers, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[17] et 39 762 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,3 %), terres arables (14,7 %), eaux continentales[Note 7] (9,4 %), zones urbanisées (9 %), zones agricoles hétérogènes (8 %), prairies (4,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Lereti en 1021 et 1025, Liretum en 1077, Leiret et Liretum en 1077, Liriacum en 1082, Leiret au XIIe siècle[24].

    Histoire

    Peuplé dès la période préhistorique puis gallo-romaine, le passé lointain de Léry est très lié à l’histoire du Vaudreuil (Vallis Rodoni) dont le village s’est peu à peu dégagé.

    Vers 1018, les premières traces écrites du village apparaissent au XIe siècle dans les cartulaires de Richard II et de l’abbaye de Bonport, fondée en 1049 à Pont-de-l’Arche et dont Léry dépendra jusqu’au XVIIIe siècle.

    Entre la Forêt de Bord et l’Eure, Léry bénéficie d’une situation exceptionnelle proche de la Seine qui dresse ses falaises à l’est.

    Il s’appelle alors LERETRUM. Il perd sa désinence latine et devient LERI tout court, nom usuel jusqu’au début du XXe siècle auquel on donna plus tard un air de fantaisie, en écrivant LÉRY.

    Nous savons que Ler est un préfixe lié à l’eau et ate une appellation pour désigner un habitat.

    De Leretrum à Leriacum, plusieurs formes se rencontrent du XIe au XIVe siècle pour nommer Léry, sans qu’on puisse en expliciter l’origine. Du XIIe siècle est restée la belle église de craie et d’ardoise, silhouette caractéristique du village avec sa tour carrée, son porche roman et la croix hosannière.

    À cette époque, la vigne était cultivée à Léry. Sa culture déclinera au XVIIe siècle au profit du tabac puis, pour les besoins de l’industrie textile encouragée par Colbert, le chardon (ou carde) fleurira dans les champs lérysiens avant d’être utilisé par les cardeurs. Le tournage sur bois, dont les produits servent aux usines de tissage et filatures de la région, constituera également une activité importante de Léry au XIXe siècle.

    En 1972, Léry abandonne 601 de ses hectares au profit de la création de la ville nouvelle de Val-de-Reuil. La population, stable autour de 1 000 habitants depuis 1808, double alors en 30 ans pour atteindre 2 163 habitants en 1999.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1965 1983 Raymond Fémel    
    1983 1989 Marcel Mage    
    1989 1995 Pierre Braem    
    1995 mars 2008 Claude Manchon   Agriculteur
    mars 2008 mars 2014 Robert Ozeel    
    mars 2014 2020 Jean-Yves Calais SE-DVD Ingénieur conseil
    mai 2020 En cours Janick Léger PS Conseillère générale puis départementale
    du canton de Val-de-Reuil depuis 2001
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

    En 2018, la commune comptait 2 028 habitants[Note 8], en diminution de 2,36 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9179451 0191 0121 0171 0181 0361 0561 075
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0099949981 0201 0289941 0191 003983
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    933925907858811864839884914
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    9801 0361 0011 6041 7912 1392 0662 1072 075
    2018 - - - - - - - -
    2 028--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Photo aérienne de Léry

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Ouen.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Écartelé en sautoir ; au 1 d'azur à une fleur de chardon feuillée de deux pièces le tout d'or ; au 2 d'argent à la feuille de tabac de sinople ; au 3 d'argent au fer de moulin aussi de sinople ; au 4 d'azur à la serpe d'argent emmanchée d'or ; sur le tout, en cœur, une voile de planche à voile de gueules chargée d'un léopard surmonté d'une fleur de lys, le tout d'or.
    Détails
    Ce blason a été adopté par le conseil municipal le 8 avril 2009[32].

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Louviers - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Léry et Louviers », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Louviers - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Léry et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Unité urbaine 2020 de Louviers », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    18. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    19. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. Ernest Nègre -Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 849 - (ISBN 2600001336).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. Carte localisant les sépultures néolithiques de la boucle de Poses (Revue archéologique de l'Ouest, n°23, 2006 sur le site Journal.openedition.org.
    30. « Église Saint-Ouen », notice no PA00099468, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. « Croix de léry », notice no PA00099467, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    32. Le blason de Léry

    Bibliographie

    • Claude Macherel et Jacques Le Querrec, Léry, village normand. Un croquis ethnologique, Nanterre, Laboratoire d'Ethnologie (halshs-00374833/fr Fac-similé en ligne en accès libre - Archives ouverts Open Access OAI), , 122 p. (lire en ligne)
    • Marcel Mage, Histoire de Léry de la préhistoire à l'aube du troisième millénaire, Léry, Municipalité de Léry, 2010, 104 p.

    Liens externes

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