Léon Rudnicki

Léon Rudnicki ( en Pologne - à Villebon-sur-Yvette) est un peintre, illustrateur et décorateur français, actif entre 1892 et 1925.

Biographie

Léon Rudnicki arrive en France en 1876 avec sa famille polonaise émigrée politique, et commence son éducation à l’École polonaise de Paris[1].

Il est naturalisé français le .

En 1892, Rudnicki entre à l'École nationale des arts décoratifs[2] et reçoit entre autres l'enseignement de l'architecte belge Lucien Woog.

Primé plusieurs fois dès 1893 par l'Union centrale des Arts décoratifs[3], il est repéré par Octave Uzanne et ce dernier fait appel à son talent d'illustrateur pour quelques-uns de ses ouvrages parmi les plus remarquables dans le style Art nouveau : La Femme à Paris. Nos contemporaines (1894), Féminies de Félicien Rops (1896), Visions de notre heure, choses et gens qui passent (1899), Dictionnaire biblio-philosophique (1896), La locomotion à travers les âges (1900)...

Pour Woog, il réalise une partie des fresques et ornementations de la grande salle de l'Opéra de Vichy (1903) sous la direction de Charles Le Cœur, son témoin de mariage et ami, et reçoit les palmes académiques le . Il participe également à la décoration : du pavillon des eaux de la station thermale de Pougues-les-Eaux (1905-1907), de la Fondation Mme Paul Parquet à Neuilly-sur-Seine (1921-1924), de l'église Saint-Louis de Grenay (1925) et de l'« Hôtel du collectionneur » (pavillon Ruhlmann)[4] pour l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes (1925).

Rudnicki connait un certain succès en tant que décorateur d'intérieur pour des particuliers et comme illustrateur de nombreux ouvrages d'art aux reliures raffinées comme Voyage d'un Petit Parisien de Constant de Tours (1898), Ma petite Ville de Jean Lorrain (1898), Pompéi de Pierre Gusman (1899), L’Évangile de l'enfance de notre seigneur Jésus Christ selon St Pierre de Catulle Mendès (1896), L'Effort d'Edmond Haraucourt (1894), et un remarquable calendrier L'Année chrétienne (Delagrave, 1899)[5].

Il a travaillé avec Emil Causé, Victor Prouvé, René Wiener et Louis Majorelle. Il figure dans la revue Les Documents d'atelier de Victor Champier (1895). Il a illustré de nombreux menus et programmes entre 1901 et 1921 dont celui du « Dîner des Bibliophiles contemporains  » (1895).

Son atelier parisien, entre 1902 et 1912, se situait au 17 rue Denfert-Rochereau, et son domicile, au 12 rue d'Odessa.

Notes

  1. cf. Bulletin polonais littéraire, scientifique et artistique de l'Association des anciens élèves de l'école polonaise - 15 mai 1905 (N154)
  2. Léon Rudnicki est mentionné comme « élève français âgé de dix-neuf ans seulement inscrit à l’École nationale des arts décoratifs dans le cadre du concours [de 1893]. » (Revue des arts décoratifs 1880-1902, vol. année 1893, p. 179, Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-1113)
  3. L’Union centrale des arts décoratifs (UCAD) a été fondée en 1882.
  4. Lire Un pavillon d’exposition éphémère de Fabienne Fravalo, HPI/RMN.
  5. Cité par Octave Uzanne, op. cit., p. 88-89.

Liens externes

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