Kiss Kiss Bang Bang (film)
Kiss Kiss Bang Bang (parfois Shane Black's Kiss Kiss, Bang Bang) ou Baisers fumants au Québec est un film américain réalisé par Shane Black, sorti en 2005.
Pour les articles homonymes, voir Kiss Kiss Bang Bang.
Titre québécois | Baisers fumants |
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Titre original | Kiss Kiss Bang Bang |
Réalisation | Shane Black |
Scénario | Shane Black |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Silver Pictures Warner Bros. |
Pays d’origine | États-Unis |
Genre | comédie policière |
Durée | 103 minutes |
Sortie | 2005 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Il est présenté hors compétition au festival de Cannes 2005.
Synopsis
Harry Lockhart est un petit voleur assez maladroit. Après le cambriolage raté d'un magasin de jouets, il se retrouve dans un casting de film pour éviter de se faire attraper par la police. Il réussit à avoir le rôle et pour améliorer son jeu d'acteur, il fait équipe avec Gay Perry, un détective privé homosexuel. De fil en aiguille, le voilà mêlé à une histoire de meurtre des plus complexes.[1],[2]
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre original et français : Kiss Kiss Bang Bang, parfois Shane Black's Kiss Kiss, Bang Bang
- Titre québécois : Baisers fumants
- Titre de travail : L.A.P.I.
- Réalisation : Shane Black
- Scénario : Shane Black, d'après le roman Bodies Are Where You Find Them de Brett Halliday
- Musique : John Ottman
- Photographie : Michael Barrett
- Montage : Jim Page
- Distribution des rôles : Mary Gail Artz et Barbara Cohen
- Décors : Aaron Osborne
- Décoratrice de plateau : Jeannie Gunn
- Direction artistique : Erin Cochran
- Costumes : Christopher J. Kristoff
- Producteur : Joel Silver
- Coproductrice : Carrie Morrow
- Producteurs délégués : Susan Downey et Steve Richards
- Productrice associée : Jessica Alan
- Société de production : Warner Bros. Pictures et Silver Pictures
- Budget : 15 000 000 $
- Pays d'origine : États-Unis
- Format : couleurs (DeLuxe) - 2,35:1 - Dolby Digital - 35 mm
- Genres : comédie policière
- Durée : 103 minutes
- Dates de sortie :
- France : (festival de Cannes), (sortie nationale)
- États-Unis :
- Belgique :
- Canada :
Distribution
Source et légende : VF : Voix françaises[3]
- Robert Downey Jr. (VF : Bernard Gabay) : Harold « Harry » Lockhart
- Val Kilmer (VF : Philippe Vincent) : Perry Van Shrike, dit « Gay Perry »
- Michelle Monaghan (VF : Barbara Kelsch) : Harmony Faith Lane
- Corbin Bernsen (VF : Jean-Marie Winling) : Harlan Dexter
- Dash Mihok (VF : Boris Rehlinger) : M. Frying Pan
- Larry Miller (VF : Jean-François Aupied) : Dabney Shaw
- Rockmond Dunbar (VF : Jean-Paul Pitolin) : M. Fire
- Shannyn Sossamon : la fille aux cheveux roses
- Angela Lindvall : Flicka
- Indio Falconer Downey : Harry, âgé de 9 ans
- Ariel Winter : Harmony, âgée de 7 ans
- Duane Carnahan : l'enfant à la tronçonneuse
- Josh Richman : Rickie
- Martha Hackett : la femme au pistolet
- Nancy Fish : la femme du casting à New York
- Judie Aronson : la fille au sac
Production
Genèse et développement
À la suite de l'échec critique de Au revoir à jamais et à une lettre de refus de l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences, le scénariste Shane Black décide de sortir de son genre de prédilection, le film d'action[4]. Suivant l'exemple de James L. Brooks, il souhaite faire une comédie romantique sur deux enfants de Los Angeles, il soumet l'idée à James L. Brooks qui apprécie la première ébauche mais souhaite que l'idée se développe[5]. James L. Brooks suggère alors à Shane Black d'imaginer Jack Nicholson dans Pour le pire et pour le meilleur qui jouerait la « version » de Jack Nicholson de Chinatown[6]. Shane Black ajoute finalement des éléments de film d'action et retravaille le script, en y ajoutant notamment le personnage du détective « Gay Perry »[5]. Shane Black explique alors s'inspirer de vieux romans de détectives privées tout en utilisant des personnages réalistes dans un monde moderne inspiré des années 1950 et 1960[7]. Si l'intrigue criminel s'inspire du roman Bodies Are Where You Find Them de Brett Halliday, Shane Black rend hommage à Raymond Chandler en séparant son film en chapitres nommés d'après des livres de Raymond Chandler (1. Trouble is My Business, 2. The Lady in the Lake, 3. The Little Sister, 4. The Simple Art of Murder et l'épilogue Farewell, My Lovely)[8],[9].
Le script, initialement intitulé You’ll Never Die in This Town Again, est rejeté par plusieurs studios. Le producteur Joel Silver, qui a produit le premier scénario de Shane Black L'Arme fatale ainsi que Le Dernier Samaritain, décide de l'aider[6]. Le titre change ensuite pour L.A.P.I.. Peu avant le début du tournage, le film changera à nouveau pour devenir Kiss Kiss Bang Bang qui selon Shane Black évoque le mélange entre comédie romantique et thriller[10].
Shane Black souhaite insuffler à son film une ambiance néo-noir. Il projette à son directeur de la photographique Michael Barrett et à son chef décorateur Aaron Osborne des films comme Détective privé (Jack Smight, 1966) et Le Point de non-retour (John Boorman, 1967). Aaron Osborne puise par ailleurs son inspiration dans les couvertures de romans de détectives privées illustrés par Robert McGuinness[11].
Distribution des rôles
Pour le rôle principal de Harry Lockhart, Benicio del Toro, Hugh Grant ou Johnny Knoxville sont évoqués[9],[12]. Robert Downey Jr. entend parler du film via sa compagne Susan Levin, qui est alors l'assistante du producteur Joel Silver[13]. De plus l'acteur vient de finir de tourner Gothika, également produit par Joel Silver. Les producteurs et Shane Black décident alors de l'auditionner[10]. L'acteur est ainsi engagé après de très bonnes lectures ainsi que par son faible salaire, qui entrerait facilement dans le budget serré du film. L'acteur sortait d'une période très difficile en raison de diverses addictions et de séjours en prison[4].
Susan Levin suggère Val Kilmer, alors que l'acteur souhaitait depuis longtemps jouer dans une comédie[14]
Tournage
Le tournage a eu lieu à en Californie, principalement à Los Angeles (Venice, MacArthur Park, Los Angeles Theatre, etc.), mais également à Long Beach, Santa Clarita et Santa Monica[15].
La scène de la fête à Hollywood au début du film a été tournée dans le propre manoir de Shane Black à Los Angeles[5],[9].
Musique
La musique du film est composée par John Ottman. L'album de la bande originale est commercialisé le .
Accueil
Critique
Dans les pays anglophones, Kiss Kiss Bang Bang a rencontré un important accueil favorable, puisque le site Rotten Tomatoes lui attribue 83 % d'avis positifs, sur la base de 149 commentaires, dont 124 à majorité favorables, et une note moyenne de 7.3⁄10[17] et le site Metacritic lui attribue le score de 72⁄100, sur la base de 37 commentaires, dont trente-trois à majorité favorables[18]. Beaucoup de critiques ont été séduits par le film par son côté vif et intelligent et l'alchimie à l'écran de Robert Downey Jr. et Val Kilmer. En France, le long-métrage obtient également un bon accueil de la part de la presse, puisque le site Allociné, ayant recensé vingt-et-un « titres de presse», lui attribue la note moyenne de 3.7⁄5[19].
Box-office
D'abord sorti de façon limitée en salles, Kiss Kiss Bang Bang démarre à la trente-septième position du box-office américain pour son premier week-end d'exploitation avec 180 660 $ des recettes, soit une moyenne de 22 582 $ sur les huit salles à le diffuser[20]. Le week-end suivant, le film augmente de 87,1 % de ses recettes, puisque passant à 52 salles, il totalise 337 990 $, soit une moyenne de 6 499 $ et un cumul de 595 177 $[20] et atteint un pic culminant en quatrième week-end d'exploitation avec un pourcentage des recettes en augmentation, avec une hausse de 96,4 %[20], de même que pour les salles, avec 169 salles qui le diffusent[20], avec un cumul de 2 107 243 $, dont 785 842 $ en quatrième week-end et une moyenne - toutefois en baisse - de 4 649 $ par salles[20], ayant atteint le million de dollars de recettes le week-end précédent[20]. Mais au fil des week-ends et d'une hausse de salles, le film perd en recettes et finit avec un total de 4 235 837 $[20] en douzième semaine d'exploitation, ne rencontrant qu'un relatif échec commercial, au vu de son budget de 15 millions, malgré un bon accueil de la presse et un bon démarrage au box-office aux États-Unis.
En France, Kiss Kiss Bang Bang démarre à la cinquième place du box-office avec 154 354 entrées, pour sa première semaine, où il est diffusé dans une moyenne de 225 salles[21], puis chute de deux places la semaine suivante avec 95 932 entrées[21], soit une perte de 37,85 % de ses entrées et un cumul de 250 286 entrées [21]. Finalement, après treize semaines à l'affiche, le film totalise 352 644 entrées[21].
Dans les pays étrangers, Kiss Kiss Bang Bang, bien que n'ayant pas réussi à dépasser son budget de production, parvient à totaliser 11 541 392 $, portant le cumul du box-office mondial à 15 785 148 $[22].
Distinctions
Récompenses
Nominations
- Festival de Cannes 2005 : Hors compétition
- Satellite Awards 2005 : meilleur acteur dans un film musical ou une comédie pour Robert Downey Jr., meilleur acteur dans un second rôle dans un film musical ou une comédie pour Corbin Bernsen, meilleure actrice dans un second rôle dans un film musical ou une comédie pour Michelle Monaghan et meilleure chanson originale pour Broken
- Saturn Awards 2006 : meilleur film d'action, d'aventure ou thriller, meilleur acteur pour Robert Downey Jr., meilleure musique, meilleur acteur dans un second rôle pour Val Kilmer et meilleure actrice dans un second rôle pour Michelle Monaghan
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Ciné-Ressources
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) Internet Movie Database
- (en) LUMIERE
- (en) Metacritic
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
Notes et références
- Kiss kiss, bang bang sur Allociné.
- Kiss, Kiss, Bang, Bang sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française).
- « (fr) Fiche de doublage de « Kiss Kiss, Bang Bang » », sur Voxofilm.free.fr. (consulté le ).
- Svetkey , Benjamin, « 'Lethal Weapon' Wunderkind (and Former Party Boy) Shane Black Is Back ... and Still Looking for Action », The Hollywood Reporter (consulté le )
- Zach Baron, « The Real Reason Why Iron Man 3 Scrapped Its Female Villain »,
- Michael Fleming, « King of the spec scripts rises once again »,
- Jordan Mintzer, « Review: ‘Black’ »,
- (en) Shane Black on Kiss Kiss Bang Bang
- (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
- « INTERVIEW: SHANE BLACK (KISS KISS, BANG BANG) »,
- « Kiss Kiss Bang Bang production notes »
- « Knoxville's next »
- « Q&A: Robert Downey Jr. »
- (en) www.t75.org, « IndieLondon: Kiss Kiss Bang Bang - Val Kilmer interview - Your London Reviews », sur IndieLondon.co.uk
- (en) Locations sur l’Internet Movie Database
- (en) Kiss Kiss Bang Bang Soundtrack - AllMusic
- « (en) « Kiss Kiss, Bang Bang » », sur Rotten Tomatoes.com (consulté le ).
- « (en) « Kiss Kiss Bang Bang » », sur Metacritic.com (consulté le ).
- « (fr) Critiques presse de Kiss Kiss Bang Bang », sur Allociné.fr. (consulté le ).
- « (en) Box-office par semaine de « Kiss Kiss Bang Bang » », sur Box Office Mojo.com (consulté le ).
- « (fr) Box-office français de Kiss Kiss Bang Bang », sur Jp's Box-office.com (consulté le ).
- http://www.boxofficemojo.com/movies/?page=main&id=kisskissbangbang.htm
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