K-way
K-way est le nom d'une marque de vêtements imperméables, célèbre pour sa veste coupe-vent en nylon qui se range dans une pochette banane, inventé en 1965 dans le Nord de la France par Léon-Claude Duhamel[2].
Pour les articles homonymes, voir Way.
K-Way France | |
Création | 5 septembre 2012 |
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Forme juridique | Société par actions simplifiée à associé unique |
Siège social | Paris 75003 |
Direction | Robert Dodd |
Activité | Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé |
Société mère | Are et Why sas |
Sociétés sœurs | Are et Why sas C2 Sarl Temple Immo |
Effectif | dans la tranche 20 à 49 en 2019 |
SIREN | 753 625 268 |
Site web | www.k-way.fr www.k-way.com/en |
Chiffre d'affaires | 7 183 800 € en 2018 |
Résultat net | 585 200 € en 2018[1] |
Historique de la marque
Le K-way est créé en 1965 par Léon-Claude Duhamel, fils d'un fabricant de pantalon à Harnes dans le Pas-de-Calais[3]. Cette année là, La société Sofinal, fabricant de tissus en Belgique, propose à son père, Léon Duhamel, un nouveau produit, le nylon enduit. Léon Duhamel propose à son fils Léon-Claude de réfléchir à une idée d'application concrète de ce nouveau produit sur un vêtement. L'idée de Léon-Claude est alors de libérer les enfants de leurs habits de pluie, lourds et inconfortables et de pouvoir replier cette sorte de coupe-vent en nylon enduit dans une poche-banane[4]. À son lancement, il nomme son coupe-vent en nylon « En-cas » (de pluie) et la pochette est séparée du vêtement.
L'année suivante[3], Léon-Claude Duhamel renomme, sous l'impulsion de l'agence Havas[5], dirigée par Monsieur Castaing, son « en-K » en « K-way » (le terme « way » plus tendance, évoquant l’american way of life), ce qui lui donne une dimension internationale[3],[6] et en vend 250 000[7].
En 1968, à la suite du décès brutal de Léon Duhamel, son fils Léon-Claude, sa fille Jacotte et son gendre Yves Moinet perpétuent l'entreprise et la font prospérer. À partir des années 1970, le K-way est un énorme succès commercial. La marque s'associe avec l'équipe de France de ski alpin[8] et développe une gamme de vêtements de sports d'hiver.
Dans les années 1980, la marque doit être vendue au groupe Blue Bell, alors propriétaire de Wrangler ; mais l'État français bloque la vente[9]. En 1985, par suite de divergences de stratégie, Yves et Jacotte Moinet quittent le comité de direction de la société et laissent à Léon-Claude les rênes de l'entreprise. La marque essaye alors de s'implanter de l'autre côté de l'Atlantique mais c'est un fiasco[9]. A partir de 1988, les ventes baissent, la rentabilité n'est plus au rendez-vous.
En 1991, la marque Pirelli rachète la société K-Way[3], alors proche du dépôt de bilan. En 1992, un incendie se déclenche dans l'usine du Pas-de-Calais[10]. La fabrication du K-way est définitivement délocalisée au Portugal et dans les pays d'Afrique du Nord. Vers 1995, la marque devient un nom générique[3] et chute inexorablement[9] ; ainsi l'entreprise passe d'un chiffre d'affaires de 500 millions de francs en 1992 à 100 millions en 1996, la cause principale étant la concurrence asiatique[3]. C'est pourquoi, par la suite, l'entreprise essaye de vendre des vêtements plus élaborés mais, du fait de la rude concurrence, les ventes stagnent[8]. En 1996, c'est une banque italienne, la Sopaf, qui prend possession de la marque K-way[3].
En 2004, la marque est reprise par le groupe Basic Net S.p.A., société italienne basée à Turin et propriétaire aussi des marques Kappa, Robe di Kappa et Superga[11]. C'est le début d'un changement d'orientation pour la marque face à la concurrence « premier prix » : la marque monte en gamme, se diversifie vers des produits plus « mode », ouvre des points de vente en propre, commercialise des séries limités signées par Philippe Starck ou Marc Jacobs et collabore avec d'autres marques telles Maje ou L'Éclaireur[10],[9]. Le prix des produits monte en flèche[10].
En , la marque fait son retour en France[12] avec l'ouverture de cinq boutiques dont une à Paris[10]. Cette année là, le chiffre d'affaires est d'environ 1,5 million d'euros[10]. Certains produits prennent le devant tels la ceinture élastique aux trois bandes ou la doudoune réversible[9].
En 2014 la marque revient dans le Nord avec l'ouverture d'une enseigne à Lille.[réf. souhaitée]
En 2018 la marque signe une collaboration avec Kappa et une autre avec la marque parisienne AMI[13].
Notes et références
- https://www.societe.com/societe/k-way-france-753625268.html
- « Le jour où Léon-Claude Duhamel, originaire de Toufflers, a inventé le K-Way - La Voix du Nord », sur www.lavoixdunord.fr (consulté le )
- Jean Watin-Augouard, « Histoires de marques » [archive] [PDF], Édition d'Organisation, , p. 12
- Franck et Michèle Jouve, Made in France, Éditions Chronique, , p. 103
- « K-Way (1965) », Eureka Web (consulté le )
- « Le jour où Léon-Claude Duhamel, originaire de Toufflers, a inventé le K-Way », sur La Voix du Nord.fr, .
- « Le K-Way : Contre vents et marées » [archive] [PDF], sur Direct Soir,
- « K-Way, les vêtements de pluie devenus cultes ! », sur Le Blog Shopping (consulté le )
- Boris Manenti, « K-Way a le vent en poupe », L'Obs, no 2808, , p. 90 à 91 (ISSN 0029-4713).
- Laure-Emmanuelle Husson, « K-Way est à nouveau dans le vent », Challenges, no 402, , p. 64 (ISSN 0751-4417).
- « L’ami k-way », Virginie Ballet et Catherine Mallaval, Libération.fr, 30 avril 2015.
- « K-Way fait son grand retour en France », Dominique Chapuis, Les Échos.fr, 21 avril 2013.
- FashionNetwork com FR, « AMI revisite le bon vieux K-Way », sur FashionNetwork.com (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Franck et Michèle Jouve, Made in France, Paris, Éditions Chronique, , 160 p. (EAN 9791090871663, lire en ligne), « 1965 - Le K-way ».