Julien Hapiot

La fosse n^o 5 - 5 bis pendant la Grande Guerre.

Enfant abandonné, Julien Hapiot est placé dans un orphelinat d’Arras. Adopté par une famille de Grenay, Julien habite avec ses parents et ses frères adoptifs, Augustin et Simon, à la cité du Maroc de cette commune minière. Après avoir étudié à l’école de la cité n^o 5, où il obtient son certificat d’études, il devient mineur de fond à la fosse n^o 5 - 5 bis de la Compagnie des mines de Béthune à Loos-en-Gohelle[1].

Il adhère immédiatement aux Jeunesses communistes et à la CGTU[2].

Il s'engage en 1936 dans les Brigades internationales en Espagne, où il est nommé lieutenant de la brigade « La Marseillaise »[2]. Grièvement blessé, il revient dans le Pas-de-Calais en 1938. L'année suivante, il est l'un des dirigeants clandestins des Jeunesses communistes du Pas-de-Calais puis devient le secrétaire général des Jeunesses communistes de France[3].

Fin 1940, il exerce des responsabilités au sein du PCF clandestin pour le Pas-de-Calais et est chargé notamment de l’organisation militaire. Avec ses compagnons, notamment Charles Debarge et Ignace Humblot[3], il met sur pied l’Organisation spéciale (OS) dans le département[1].

Julien Hapiot est à l'origine, avec Michel Brulé, de l'importante grève des mineurs du Nord-Pas-de-Calais qui dure du 27 mai au 10 juin 1941.

Il est arrêté en 1943 à Blois, interné à la prison de la Santé à Paris, où il est torturé, puis ramené dans le Nord de la France. Le 13 septembre 1943, il est fusillé à la citadelle d'Arras.

Une plaque rendant hommage à Julien Hapiot est apposée dans une rue de sa ville natale, Gauchin-le-Gal, en octobre 2018[4].

• Albert Ouzoulias, Les Bataillons de la Jeunesse, Les Éditions Sociales, 1971 (ISBN 2-209-05372-2)