Jules Bovet

Jules Bovet, né le à Estavayer-le-Lac et mort le à Fribourg, est une personnalité politique suisse, membre du parti conservateur.

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Biographie

Catholique, originaire d’Estavayer-le-Lac. Ses parents sont Laurent Basile, huissier communal, et Célestine Eléonore Rey. Il épouse Mathilde David.

Jules Bovet fait ses premières classes à Estavayer-le-Lac, avant de fréquenter le Collège Saint-Michel. Il étudie le droit à l’Université de Fribourg jusqu'à l’obtention de sa licence (1913)[1]. Il entre alors en qualité de stagiaire dans l’étude réputée de Me Louis Bourgknecht et, après avoir obtenu son brevet d’avocat (1915), ouvre une étude dans sa ville natale. Les électeurs du cercle de la Broye le portent au Grand Conseil lors des élections de 1916. En 1918, il accède au Conseil communal d’Estavayer. Nommé préfet de la Broye en 1923, il abandonne ses autres fonctions politiques pour se vouer à l’administration du district.

À la suite du décès de Georges Python, Jules Bovet est désigné comme candidat unique par le parti conservateur et accède sans surprise au Conseil d'État lors de l’élection partielle du . Il hérite de la Direction de la Police, de la Santé publique et des Communes (1927–1936), puis de la Direction de Justice et Police (1936–1946), à la suite de la réorganisation administrative du . En juriste consciencieux, il élabore une loi organique concernant l’hôpital cantonal (1929), ainsi que diverses lois d’application des dispositions fédérales. Mais sa tâche principale est la rédaction d’une importante loi sur la police de santé adoptée par le Grand Conseil en 1943, en remplacement de la loi précédente datant de 1850 ! Par son intense activité législative, Bovet contribue à la modernisation du droit fribourgeois. En tant que directeur de la Police, il est sensible à la progression du communisme, sans toutefois juger nécessaire d’adapter la législation. De même, l’étude de Daniel Sebastiani démontre qu’il a transmis à la police fédérale des rapports sur l’engagement et les sentiments favorables à l’ordre nazi de Jean-Marie Musy.

À partir de 1946, il passe encore une législature à la tête de la Direction de l’Instruction publique durant laquelle il gère ses services dans la lignée de ses prédécesseurs et fait aboutir une loi sur l’enseignement secondaire (1951). Il conclut également entre le Conseil d'État et les évêques suisses une convention relative au développement et à la consolidation financière de l’Université (1949).

Ayant exercé quatre présidences (1931, 1938, 1944, 1949), il se retire du Conseil d'État en 1951, au terme de la législature. Il est alors élu juge cantonal, échangeant pour ainsi dire sa place avec José Python qui lui succède au Conseil d'État. Il occupe cette fonction jusqu'en 1957, devant démissionner pour raison d’âge. Il ouvre alors une nouvelle étude d’avocat à Fribourg, tout en maintenant des consultations régulières à Estavayer et en continuant de siéger en tant que vice-président au Conseil de surveillance de la Caisse hypothécaire. Il occupe encore sa retraite en se vouant à sa passion pour la philatélie et décède à Fribourg en 1971, à l’âge de 84 ans.

Bibliographie

  • Georges Andrey, John Clerc, Jean-Pierre Dorand et Nicolas Gex, Le Conseil d'État fribourgeois : 1848-2011 : son histoire, son organisation, ses membres, Fribourg, Éditions La Sarine, (ISBN 978-2-88355-153-4)
  • La Liberté,
  • Répertoire du recueil systématique de la législation fribourgeoise 2009 (page 60)
  • Annuaire officiel
  • Marianne Rolle, « Bovet, Jules » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .

Notes et références

  1. « Bovet, Jules », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le )

Liens externes

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