Jour épagomène
Un jour épagomène (en grec ancien ἐπαγόμενα ἡμέρα / epagόmena hêméra, jour supplémentaire) est un jour ajouté à la fin de l’année d'un calendrier composé de mois de longueur égale, afin de corriger le décalage entre les indications du calendrier et le cycle astronomique qu'il représente, c'est-à-dire l'année tropique de 365,2422 jours.
Calendrier aztèque
Dans le calendrier aztèque, composé de 18 mois de 20 jours (= 360 jours), les 5 derniers jours sont des jours épagomènes que l'on considère comme des jours néfastes, des jours de malheur.[réf. nécessaire]
Calendrier égyptien
Dans le calendrier égyptien, ce sont les 5 jours restant aux 12 mois de 30 jours que compte une année. Ils correspondent à la naissance des cinq dieux, Osiris, Horus l'Ancien, Seth, Isis et Nephtys. Pour les Égyptiens, ces cinq jours étaient considérés comme « maléfiques ». C'étaient les jours du malheur.[réf. nécessaire]
Calendrier éthiopien et Calendrier copte
Le calendrier éthiopien compte 12 mois de 30 jours auxquels s’ajoute 5 jours supplémentaires. Un sixième jour épagomène est ajouté tous les quatre ans, le 29 août du calendrier julien avec lequel il est en phase. Ce julien correspond, pour les années allant de 1901 à 2099, au grégorien puisque l'an 2000 est compté comme bissextile dans les deux calendriers.
Calendrier bahá'í
Le calendrier badīʿ, utilisé dans le bahaïsme, compte 19 mois de 19 jours, ces mois étant comptés à partir de l’équinoxe de printemps (le 20 ou le 21 mars du calendrier grégorien), auxquels s’ajoutent 4 jours intercalaires entre les deux derniers mois (entre le 26 février et le 1er mars du calendrier grégorien). Un cinquième jour épagomène est inséré tous les quatre ans avant le dernier jour à ce mois intercalaire (le 29 février des années bissextiles du calendrier grégorien). Ces jours sont appelés Ayyám-i-Há' (persan : ايام الهاء ) et sont une période de fête avant le mois du jeûne.
Calendrier républicain
Le calendrier républicain français dispose, comme le calendrier égyptien, de 12 mois de 30 jours. Les cinq ou six jours complémentaires du calendrier républicain étaient placés entre le 30 fructidor et le 1er vendémiaire. Ces jours étaient chômés et festifs.
Voir aussi
Bibliographie
- André Magdelain, « Cinq jours épagomènes à Rome ? », Revue des études latines, 40, 1962, p. 201-227.