Joseph Dessaix

Joseph Dessaix, né à Thonon le et mort à Évian le , est une personnalité libérale savoisienne, publiciste, érudit, animateur de plusieurs journaux savoissiens et fondateur de plusieurs sociétés[1].

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Biographie

Origines

Joseph Dessaix naît le à Thonon (selon son acte de décès)[2], dans le duché de Savoie, partie du royaume de Sardaigne. Les sources du XIXe siècle indiquent quant à elles le , aux Allinges[3],[4]. Il est le fils de Jean-François Dessaix, capitaine de la Légion des Allobroges, puis avocat et juge, et de Anne-Sophie-Marie Roche[3].

Il est ainsi le neveu du général Joseph Marie Dessaix de l'armée de Napoléon[1].

Il fait ses études au collège de Thonon, puis au petit séminaire de Saint-Louis-du-Mont[3].

Carrière

En 1834, il est arrêté pour un libelle contre le roi[1].

Il arrête ses études de droit et en 1840 fonde à Chambéry, un journal pour la jeunesse, et en 1848, et a participé à un certain nombre de revues  : « Le Chat »[1], « La Commune », « Le Patriote savoisien », etc.[3] Il commence une carrière politique en tant que républicain, fédéraliste et ardent défenseur de l'unité italienne. Il est emprisonné durant deux ans, sans jugement, pour avoir écrit une satire contre le roi Charles-Albert. À sa sortie, il tue en duel un adversaire politique et doit s'exiler.

De retour en Savoie, il est emprisonné, mais une vaste campagne de pétitions pousse le roi Victor-Emmanuel à le gracier. Dorénavant calmé, il va se consacrer à des travaux littéraires, et en particulier à son encyclopédie consacrée au duché de Savoie « La Savoie historique pittoresque » en deux volumes (1854).

Il fonde, en 1848, la Société d'instruction mutuelle[1].

En 1855, il fonde à Chambéry, la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie[4], dont il devient le premier président, puis devient historiographe officiel du percement du tunnel ferroviaire du Fréjus au côté de Germain Sommeiller.

En 1856, lors de la fête donnée en l'honneur du statut constitutionnel de 1848, il présente un chant nommé « La Liberté » qui évoque la Liberté en tant qu'allégorie vivante qui chassée de France se réfugie dans les montagnes de Savoie où elle trouve le soutien du peuple des Allobroges qui va aider moralement tous les peuples du monde qui aspirent à la liberté. Très vite ce chant va connaître en très grand succès à travers tout le duché de Savoie et même à Genève et à Lausanne, et va être plus connu sous le nom de Chant des Allobroges, devenu l'hymne de tous les Savoyards.

Joseph Dessaix meurt, d'une angine de poitrine, à Évian, le [2],[4].

Ouvrages

Entre autres :

  • La Savoie historique, pittoresque, statistique et biographique, chez Joseph Perrin Libraire-Éditeur, Chambéry, (2 tomes en 1 volume), 1854 et 1858
  • Histoire de la réunion de la Savoie à la France en 1792: documents inédits recueillis et publiés, 463 pages, 1857
  • Nice et Savoie : sites pittoresques, monuments, description et histoire des départements de la Savoie, Haute-Savoie et des Alpes-Maritimes réunis à la France en 1860, 1864
  • Evian-les-Bains et Thonon : guide du baigneur et du touriste, 212 pages, 1864
  • Étude historique sur la Révolution et l'Empire en Savoie : le général Dessaix, sa vie politique & militaire, 544 pages, 1879 (posthume)

Voir aussi

Bibliographie

  • « Avant-propos » de la réédition de Joseph Dessaix, La Savoie historique, pittoresque, statistique et biographique, Stalakine, Genève, 1980.

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. Sylvain Milbach, L'éveil politique de la Savoie, 1848-1853 : conflits ordinaires et rivalités nouvelles, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 218 p. (ISBN 978-2-7535-0697-8, notice BnF no FRBNF41397443, présentation en ligne), p. 129, note de bas de page.
  2. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Évian sur Filae.
  3. Albert Albrier, Les naturalisés de Savoie en France de 1814 à 1848, Chambéry, Impr. d'A. Bottero, , 224 p. (lire en ligne), p. 115-116.
  4. Jules Philippe, Manuel biographique de la Haute-Savoie et de la Savoie, Annecy, J. Dépollier, , 123 p. (lire en ligne), p. 64.
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