Joseph Deiss

Joseph Deiss, né le à Fribourg (originaire de Zeihen), est un économiste et homme politique suisse, membre du Parti démocrate-chrétien. Il est conseiller fédéral de 1999 à 2006, président de la Confédération en 2004 et est président de la 65e session de l'Assemblée générale des Nations unies de à .

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Joseph Deiss

Joseph Deiss en janvier 2004.
Fonctions
Président de l'Assemblée générale des Nations unies

(1 an)
Élection
Prédécesseur Ali Triki
Successeur Nassir Abdulaziz Al-Nasser
104e conseiller fédéral

(7 ans et 3 mois)
Élection
Réélection
Prédécesseur Flavio Cotti
Successeur Doris Leuthard
Chef du Département fédéral de l'économie

(3 ans et 7 mois)
Prédécesseur Pascal Couchepin
Successeur Doris Leuthard
Président de la Confédération suisse

(1 an)
Élection
Prédécesseur Pascal Couchepin
Successeur Samuel Schmid
Chef du Département fédéral des affaires étrangères

(3 ans et 8 mois)
Prédécesseur Flavio Cotti
Successeur Micheline Calmy-Rey
Conseiller national

(7 ans, 5 mois et 5 jours)
Législature 44e et 45e
Successeur Thérèse Meyer-Kaelin
Syndic de Barberêche

(14 ans)
Député au Grand Conseil du canton de Fribourg

(10 ans et 1 mois)
Législature 1981-1985, 1985-1989, 1989-1993
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Fribourg (Suisse)
Origine Canton de Fribourg
Nationalité Suisse
Parti politique PDC (jusqu'en 2021)
LC (depuis 2021)
Diplômé de Université de Cambridge
Université de Fribourg
Profession Économiste
Professeur
Universitaire

Conseillers fédéraux de Suisse
Présidents de la Confédération suisse

Biographie

Parcours professionnel

En 1971, il obtient un doctorat en sciences économiques et sociales. Il fait de la recherche au King's College de l’Université de Cambridge, puis devient chargé de cours d’économie politique à l’Université de Fribourg en 1973 puis privat-docent en 1977. Il est nommé professeur extraordinaire en 1983 puis professeur ordinaire d’économie politique et de politique économique en 1984. Il est doyen de la faculté des sciences économiques et sociales de 1996 à 1998. Lors de la construction des nouveaux bâtiments abritant cette faculté, son nom est donné à l’auditoire le plus grand.

Il est marié à Babette Deiss depuis 1972, dont il a trois enfants. À partir du mois de , il enseigne à nouveau à l’Université de Fribourg, en tant que professeur invité.

Parcours politique

Membre du Parti démocrate-chrétien, il est député au Grand Conseil fribourgeois de 1981 à 1991, année durant laquelle il en est le président. De 1982 à 1996, il est aussi syndic (président) de la commune de Barberêche. De 1991 à 1999, il siège au Conseil national dont il est vice-président de la commission de politique extérieure en 1995-1996. Il est préposé à la surveillance des prix de 1993 à 1996 (Monsieur prix) puis devient président de la commission du Conseil national pour la révision totale de la constitution qui est adoptée le .

Ministre des affaires étrangères

Élu au Conseil fédéral, comme représentant du canton de Fribourg, le (avec une voix d’avance sur son rival démocrate-chrétien Peter Hess), il succède à Flavio Cotti à la tête du département fédéral des affaires étrangères le . Cette période voit la Suisse adhérer à l’ONU (). Il parvient à être réélu au Conseil fédéral le , malgré la perte d’un siège par son parti, en l’emportant sur Ruth Metzler-Arnold lors du renouvellement du gouvernement.

Ministre de l'économie

Le , il reprend le département fédéral de l'économie, à la tête duquel il succède à Pascal Couchepin, alors que les affaires étrangères sont reprises par Micheline Calmy-Rey. Il y est confronté à la faible croissance économique, à la montée du chômage, notamment des jeunes, et à la mutation de l’agriculture suisse. Il défend avec succès l’extension des accords bilatéraux sur la libre-circulation des personnes aux dix nouveaux membres de l’Union européenne et cherche sans succès à conclure un accord de libre-échange avec les États-Unis.

Il est président de la Confédération du 1er janvier au et effectue notamment une visite remarquée au Japon. Il reçoit à Berne le président polonais Aleksander Kwaśniewski, puis annonce le sa démission du Conseil fédéral au 31 juillet. Il a précisé vouloir partir « alors que tout va bien » et « sans pression de son parti » et « laisser la place à des forces neuves ». Cette décision, avoue-t-il, « a mûri toute seule » durant les vacances de Pâques.

Président de l'Assemblée générale de l'ONU

Joseph Deiss en 2010.

Le , il est désigné comme président de la 65e session de l'Assemblée générale des Nations unies[1]. Son élection effective se tient le et son mandat débute officiellement le , jour de l'ouverture de la session au siège de l'organisation à New York[2].

Mandats annexes

En 2015, Joseph Deiss est président du conseil d'administration de la Clinique Générale Sainte-Anne à Fribourg[3].

Notes et références

  1. « Le Suisse Joseph Deiss élu président de l'Assemblée générale de l'ONU », sur fr.rian.ru,
  2. « Portrait du président sur le site de l'Assemblée générale »
  3. « La conseillère nationale Christine Bulliard-Marbach élue au Conseil d’administration de la Clinique Générale à Fribourg », Agefi, (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Manuel d'économie politique, avec Danielle Meuwly, 1995
  • Initiation à l'économie politique : analyse économique de la Suisse, 1982
  • Économie politique et politique économique de la Suisse, 1979
  • The regional adjustment process and regional monetary policy, 1978
  • La théorie pure des termes de l'échange international, thèse de doctorat, 1971

Liens externes

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