Joseph-François Tochon

Joseph-François Tochon, dit Tochon d'Annecy (ou Tôchon d'Anneci), né le près d'Annecy et mort le , à Paris, est un numismate, spécialiste de l'Antiquité[Note 1], collectionneur et homme politique.

Pour les articles homonymes, voir Tochon.

Biographie

Origines

Joseph-François Tochon naît le au château de Metz (Metz-Tessy), que possède sa famille[1], près d'Annecy[2]. Il est le fils d'un magistrat.

Carrières

Il fut reçu docteur en droit à l'Université de Turin en 1792. Lors de la réunion de la Savoie à la France, il dut prendre du service, fut employé à l'état-major de l'armée des Alpes, se distingua à Saorge et à Loano, obtint le grade de capitaine ; il rentra dans ses foyers en 1797. L'année suivante, comme il était aux eaux d'Aix, la découverte de quelques vieilles médailles lui révéla sa véritable vocation. Il voyagea alors en Italie, réunit une belle collection de bronzes, de médailles, de poteries anciennes, et rentra en France en 1800.

Élu, le , député du grand collège du Mont-Blanc, il siégea silencieusement dans la majorité de la Chambre introuvable, jusqu'à la fin de novembre, quand la Savoie fut rendu au royaume de Sardaigne[3].

Membre, en 1816, de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, en remplacement de Pierre-Louis Ginguené, Tochon d'Anneci vendit l'année suivante ses collections à l'État, qui les fit entrer au Musée du Louvre[Note 2]. Il était membre non résidant de l'Académie des sciences de Turin, et membre de l'Académie celtique, devenue depuis la Société des antiquaires de France[2].

Il épousa Eugénie Homberg, fille d'Édouard Homberg, banquier et armateur.

Joseph-François Tochon meurt le , à Paris[Note 3]. On trouve également parfois le 19, comme dans la base Sycomore[3].

Hommage

Une place de la ville d'Annecy porte son nom.

Publications

étude sur des cachets d'oculistes, 1815, bibliothèque Carnegie (Reims).

Il a également fait paraître divers autres mémoires de numismatique et des articles dans la Biographie universelle de Louis-Gabriel Michaud (Denys de Syracuse, Dioclétien, Gélon…).

Notes et références

Notes

  1. On disait au XIXe siècle « antiquaire ».
  2. On peut utiliser sur le site du musée, louvre.fr, les mots clés « Collection Tochon ».
  3. Saint-Martin, Notice, p. XV. L'historien Jules Philippe donne la date erronée du 9 août[2].

Références

  1. A. Rouget, A. Vachez, Monuments historiques de France publiés par départements : Haute-Savoie, Lyon, 1895, 61 planches, 24,5 × 31,5 cm, Archives départementales de la Savoie.
  2. Jules Philippe, Manuel biographique de la Haute-Savoie et de la Savoie, Annecy, J. Dépollier, , 123 p. (lire en ligne), p. 17.
  3. Base Sycomore (voir ci-dessus).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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