Jean Raoul Pétraliphas

Jean Comnène Raoul Doukas Ange Pétraliphas (en grec: Ἱωάννης Κομνηνός Ῥαούλ Δούκας Ἄγγελος Πετραλίφας) (? - vers 1274) est un noble et un commandant militaire byzantin lors du règne de Michel VIII Paléologue.

Biographie

Jean Raoul Pétraliphas est le fils aîné d'Alexis Raoul et d'une nièce de l'empereur de Nicée Jean III Doukas Vatatzès. Il a trois autres frères dont deux sont connus, le pinkernès Manuel et Isaac[1],[2]. Les Raoul, comme toutes les familles de l'aristocratie traditionnelle, sont déconsidérés sous Théodore II Lascaris qui cherche à réduire l'influence et le pouvoir des nobles. À la place, il favorise des hommes d'origine modeste, notamment les frères Muzalon. L'une des sœurs de Jean est mariée à Georges Muzalon, le protégé de l'empereur, tandis que Jean Raoul Pétraliphas et ses frères sont emprisonnés à une date inconnue[2],[3].

De ce fait, la famille Raoul soutient activement le meurtre des frères Muzalon en 1258 après la mort de Théodore II. Après l'usurpation de Michel VIII Paléologue qui s'ensuit, ils sont récompensés par l'obtention de postes importants. À la suite de ses succès militaires, Jean est nommé protovestiaire, un titre anciennement détenu par Georges Muzalon. En 1259, Michel envoie Jean avec Jean Paléologue et Alexis Strategopoulos en campagne contre l'alliance entre le despotat d'Épire et la principauté d'Achaïe en Macédoine. Cette expédition se termine par une victoire décisive lors de la bataille de Pélagonia. Après cette victoire, Strategopoulos et Raoul pénètrent en Épire, s'emparent d'Arta et assiègent Ioannina. Toutefois, leurs succès sont annulés par Jean Doukas, le fils bâtard du dirigeant de l'Épire[4]. Rien n'est connu de la suite de sa vie, à part qu'il meurt vers 1274[5],[6].

En 1261, Jean se marie avec Théodora Paléologue Cantacuzène, la nièce de Michel VIII et veuve de Georges Muzalon. Avec elle, il a au moins deux filles, Irène et Anne. Irène se marie avec le porphyrogénète Constantin Paléologue, le troisième fils de Michel VIII[7].

Notes

  1. Kazhdan 1991, p. 1771
  2. Polemis 1968, p. 173
  3. Macrides 2007, p. 259, 398, 339, 342, 350
  4. Macrides 2007, p. 347, 357, 365
  5. Kazhdan 1991, p. 1772
  6. Nicol 2008, p. 36
  7. Polemis 1968, p. 160-161, 173

Bibliographie

  • Donald MacGillivray Nicol (trad. de l'anglais par Hugues Defrance), Les derniers siècles de Byzance, 1261-1453, Paris, Texto, , 530 p. (ISBN 978-2-84734-527-8). 
  • (en) Alexander Kazhdan (dir.), Oxford Dictionary of Byzantium, New York et Oxford, Oxford University Press, , 1re éd., 3 tom. (ISBN 978-0-19-504652-6 et 0-19-504652-8, LCCN 90023208)
  • (en) Ruth Macrides (trad. du grec ancien), George Akropolites : The History : Introduction, Translation and Commentary, Oxford, Oxford University Press, , 440 p. (ISBN 978-0-19-921067-1, lire en ligne)
  • (en) Demetrios I Polemis, The Doukai : A Contribution to Byzantine Prosopography, The Athlone Press,
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