Jean-Paul Bolufer

Jean-Paul Bolufer, né le à Alger[1],[2], est un haut fonctionnaire français, maire-adjoint de Colombes depuis .

Biographie

Jeunesse et études

Après avoir suivi sa scolarité au lycée Bugeaud à Alger, Jean-Paul Bolufer est diplômé de Sciences Po (juin 1967) et de l'ENA (promotion Simone Weil, 1974). Il est ancien auditeur de l'institut des hautes études de défense nationale.

Jeune étudiant -il est diplômé de Sciences-Po à 21 ans- il est un des fondateurs, pendant la crise de , du Comité étudiant pour les libertés universitaires (CELU), dont le livre-manifeste '"Pour rebâtir l'université- est publié aux éditions de la Table Ronde. Le principal objectif du CELU est de "s'opposer au marxisme dans l'université" et de créer des universités autonomes et régionales.

Officier de réserve, il est marié et père de cinq enfants.

Il a été le fondateur et président du « Cercle de la Cité »[3].

Il est un des auteurs du livre collectif du Cercle de la Cité et du Club de l'Astrolabe « Projet pour la France » qui a reçu le prix Renaissance 1984 (éditions Livre-Essor, ).

Carrière

Après avoir réussi le concours d'entrée à l'ENA, il effectue son peloton d'officier de réserve à Coëtquidan en 1971 et son service militaire au 67e régiment d'infanterie à Soissons, comme chef de section de combat, sous les ordres du colonel Jacques Lemaire, figure de la guerre d'Indochine. À sa sortie de l'ENA, il choisit les services du Premier ministre. Le général d'armée Jean Simon, futur chancelier de l'ordre de la Libération et président de l'association des Français libres, le recrute alors, sur le conseil du directeur de l'ENA, Pierre Racine, au secrétariat général de la Défense nationale (SGDN) de 1974 à 1977, où il est chargé notamment de développer l'esprit de défense dans les milieux universitaires. Puis, il rejoint l'équipe de Jacques Chirac qui vient d'être élu maire de Paris : il est d'abord chef adjoint de son cabinet de 1977 à 1979 puis directeur adjoint du même cabinet de 1981 à 1984, enfin chargé de mission directement auprès du maire de Paris entre 1984 et 1986.

Parallèlement, il devient, à titre bénévole, secrétaire général de la Fondation Claude-Pompidou de 1980 à 1989 puis de 1997 à 2007. Il y côtoie, outre Claude Pompidou, les autres membres du bureau, Jacques Chirac et Simone Veil.

De 1986 à 1988, sous la première cohabitation, il est directeur de cabinet de Lucette Michaux-Chevry, secrétaire d'État auprès du Premier ministre chargée de la Francophonie.

Devenu en 1989 directeur général des services du Conseil régional de Midi-Pyrénées et, simultanément, directeur de cabinet de Marc Censi, président du conseil régional, il anime dans cette région la campagne des régionales en 1992, qui verra la défaite de Lionel Jospin.

En 1994, il est membre du Club de l'horloge[4].

Nommé préfet par Jacques Chirac et Alain Juppé en 1996 grâce à l'intervention de Mme Claude Pompidou[5], il est, à ce titre, directeur de cabinet du préfet de l'Île-de-France, préfet de Paris de 1996 à 1997.

Après la dissolution de 1997, il est nommé directeur des Journaux officiels, où sa mission est d'entreprendre la numérisation des publications de l'État. Cette réforme aboutira à une réduction d'environ 50 % des effectifs[6].

Après l'élection de Nicolas Sarkozy, Jean-Paul Bolufer est nommé directeur de cabinet de Christine Boutin, ministre du Logement et de la Ville, en 2007. À la suite d'articles du Canard enchaîné sur le logement au loyer bas qu'il occupe, il démissionne de cette fonction[7]. Le conseil des ministres le nomme quelques mois plus tard contrôleur général économique et financier au ministère de l'Économie et des Finances[8],[9]. Il prend sa retraite de la fonction publique en .

Il préside depuis 2000 l'association « Dialogue et humanisme », cercle de dirigeants chrétiens, et le club Témoin (association de résistants et d'anciens déportés) et est membre du conseil d'administration de l'Observatoire chrétien de l'entreprise et de la société (OCHRES). Il est également administrateur de l'association Malte-Liban et dispense des cours à la Faculté libre de droit, d'économie et de gestion (FACO Paris)[10]. Il a participé activement à « La Manif pour tous ». Il a été maître de conférences à l'institut d'études politiques de Paris et à l'École nationale d'administration et assure des formations en droit budgétaire et en comptabilité publique.

Deuxième de la liste de Nicole Goueta (UMP) lors des élections municipales de 2014, il devient maire adjoint (divers droite) de la commune de Colombes, dans le département des Hauts-de-Seine. Il est également conseiller territorial du territoire "Boucle nord de la Seine" et conseiller de la métropole du Grand Paris.

Il est chevalier de la Légion d'honneur et officier de l'ordre national du Mérite.

En 2018, il signe l'appel d'Angers pour l'union de la droite[11].

Liste des postes et affectations

Notes et références

  1. René Mayer, « Français d'Afrique du Nord: ce qu'ils sont devenus : dictionnaire biographique », 2007
  2. Roland Cayrol, Pascal Perrineau, Nathalie Leclerc, « Le guide du pouvoir: présidentielle 88 : la défaite de politique, les fantassins de la République », 1988
  3. Yvan Blot, « Les racines de la liberté », Albin Michel, 1985
  4. « Quand l'extrême droite se met en culture (suite) », sur reflexes.samizdat.net, .
  5. Alain Pompidou, Claude - récit, [Flammarion], P. 242
  6. « Jean-Paul Bolufer prendra la direction des Journaux officiels », sur journal Le Monde,
  7. Le Monde.fr avec AFP, « Le directeur de cabinet de Christine Boutin, Jean-Paul Bolufer, a démissionné », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  8. « Jean-Paul Bolufer travaille au ministère des Finances », sur journal Le Parisien,
  9. « Jean-Paul Bolufer recasé à Bercy », sur journal Le Figaro,
  10. https://facoparis.com/equipe-denseignants/#1451924980025-316e5af9-3a97.
  11. https://appel-angers.org/#participants.
  12. « Jean-Paul Bolufer », sur lesechos.fr, (consulté le ).

Liens externes

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