Jean Guillaume Chabalier

Jean Guillaume Chabalier est un homme politique français né le à La Bastide (Lozère) et décédé le au Puy-en-Velay (Haute-Loire).

Biographie

Issu d'une famille fieffée[1] originaire de La Garde-Guérin[2], établie aux Thors de Rocles, Jean Guillaume Chabalier est né le à La Bastide (près Chasseradès), fils de Pierre-Jean Marie Chabalier, consul du Puy (1769) et de Catherine Marie Legal de Nirande. Il épousera Marie-Thérèse Béchétoille, fille de Jean-Baptiste, consul d'Annonay.

Consul du Puy-en-Velay en 1786, Jean Guillaume Chabalier sera président du tribunal de commerce de Haute-Loire, président du conseil d'arrondissement, président de la Commission des Hospices.

Élu député royaliste de la Haute-Loire à la chambre des députés de 1820 à 161 voix contre 130 pour le parti libéral représenté par le marquis Georges de Lafayette, il sera signataire de l'Adresse des 221, siégeant à droite et soutenant les gouvernements de Restauration.

Sociétaire fondateur de la Compagnie Méridionale d'Assurances en 1825 avec le comte Boniface de Castellane, le comte Amédée de Mostuéjouls, le baron Louis Balthazar Dubay, le baron Louis Bertrand Pierre Brun de Villeret, il est élu la même année conseiller municipal, maintenu en 1832, puis est nommé Maire du Puy-en-Velay par ordonnance royale du 11 août 1835 puis maintenu par ordonnance du 31 juillet 1837, année où il est fait chevalier de l'ordre de la Légion d'Honneur.

Il décède au Puy-en-Velay le alors propriétaire du château de Saint-Sauveur-Beaurepaire[3] (Le Monteil) et du domaine du "Clos Chabalier"[4], aujourd'hui Mairie de Vals-près-le-Puy, dont il avait remis l'église à disposition des catholiques de Vals dès 1800 et qu'il lèguera aux Frères du Sacré-Coeur et aux Jésuites pour y établir le Noviciat de la province de Toulouse.

On lui doit aussi la création de la première école de Vals pour l'instruction des filles ainsi que le financement pour la construction du presbytère du Monteil (Haute-Loire).

Sa pompe funèbre, dirigée par le cardinal Jacques-Maurice de Bonald, fut des plus importantes.

Prises de position

Le , à l'occasion de l'installation de la première municipalité du Puy, Jean-Guillaume Chabalier se présente au balcon de la place du Martouret en habit d'apparat et avant de laisser la place aux nouveaux élus du corps municipal appelle “à toute la reconnaissance du public pour les membres de l’auguste assemblée dont les immenses travaux préparent à la France une prospérité qui sera vraiment son ouvrage ainsi que pour le souverain monarque, Louis XVI, qui a si publiquement manifesté que le bonheur de ses sujets était la seule gloire qu’il désirait et ambitionnait.”[5]

"Les électeurs libéraux du Puy voulaient pour député M. le marquis Georges de Lafayette. Les électeurs royalistes ont nommé un bon et honnête homme, qui avait pour toute recommandation cette probité que la corruption du siècle me force d'appeler antique ; M. Chabalier, excellent royaliste, ne donnera jamais sa voix pour des propositions antimonarchiques."[6]


"... nommé consul en 1789, successivement membre ou président du Conseil Municipal, du Tribunal de Commerce, puis député à la Chambre des Représentants, maire de la ville, constamment enfin revêtu de fonctions gratuites, monsieur Chabalier a parcourru une longue carrière administrative entièrement consacrée aux intérêts de son pays natal ; les services éminents qu'il a rendu en 1815 lors de l'invasion des troupes autrichiennes sont encore présents à tous les souvenirs. L'entretien des promenades, des fontaines publiques, la conduite des nouvelles eaux, fondations si précieuses, ont occupé tous les instants de cet honorable magistrat."[7]


"Il devait à la fortune, à son tempérament et à d’autres impondérables, d’être ce qu’on appelle un modéré. Les régimes passent, les civilisations se succèdent, le modéré est éternel. Il est l’immuable substratum de l’humanité, parce qu’il est l’homme équilibré, l’homme tout court.

Jean-Guillaume Chabalier devenu consul du Puy en 1786, 1788, 1790 s’efface pendant la Révolution qui est l’heure des extrémistes et des déséquilibrés. Il est de ceux qui dédaigneux de tous les excès, ont donné trop de gages, tacites ou éloquents, de sagesse et de pondération pour qu’on ose les attaquer de front, et qu’on ne peut attaquer par-dessous, faute de complices ou par crainte d’une réprobation générale."[8]

Famille

Grand oncle de Mgr Jean-Baptiste Maximilien Chabalier vicaire apostolique de Phnom-Penh et évêque de Pharan, né au Cheylard (Lozère) en 1887.

Armoiries

Blasonnement : D'azur au sanglier passant d'argent, au chef d'argent chargé d'une tour de gueules crénelée et ajourée, la porte ouverte d'azur au ruisseau naissant de cette porte du même[9],[10].

Distinction

Plaque de la rue Guillaume Chabalier à Vals-près-le-Puy

Membre de la société académique du Puy (1832)

Chevalier de la Légion d’Honneur

Articles connexes

Sources

  • "L'Ami de la religion et du roi", tome vingt-sixième, Paris, 1821
  • « Jean Guillaume Chabalier », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • "La France moderne : Grand dictionnaire généalogique, historique et biographique de la Haute-Loire", par J. Villain et G. Jourda de Vaux, Saint-Etienne, 1906

Références

  1. Tallandier, Dictionnaire de la Vraie/ Fausse noblesse, Paris, JULES TALLANDIER, , 439 p. (ISBN 978-2-84734-498-1 et 2-84734-498-5)
  2. Chartrier de Villevieille, Archives Départementales du Gard, "Audibert Chabalier, notaire royal, à Génolhac - Bertrand Chabalier notaire royal et apostolique de Mgr. l'Evêque d'Uzès (seing)"
  3. « site »
  4. Hugues Beylard, Histoire du Monastère des Augustines de Vals-près-le-Puy 1313-1792, Le Puy,
  5. Albert Boudon-Lashermes, La Sénéchaussée Présidiale du Puy, op. cut. T I
  6. Alyssan de Chazet, La Chambre de Mil huit cent vingt, ou la Monarchie sauvée, PAris,
  7. Albert Boudon-Lashermes, Les municipalités du Puy de 1789 à 1889, Le Puy,
  8. Hugues Beylard, Histoire du Monastère des Augustines de Vals-près-le-Puy 1313-1792, Le Puy-en-Velay, Jeanne d'Arc, , p. 201
  9. Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, Paris,
  10. d'Hozier, Cabinet des Titres, , p. Carrés d'Hozier, vol. 159

Lien externe

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