Jean Dinh Van

Jean Dinh Van, né le à Boulogne-Billancourt, est un artisan joaillier français.

Considéré comme un des joailliers français les plus créatifs des années 1960 par la presse professionnelle, Jean Dinh Van a réveillé l'univers du bijou[1], encore dominé à l'époque par une tradition joaillère de parures, portées avec des tenues de grands couturiers pour des occasions exceptionnelles.

Biographie

Formation et débuts

Jean Dinh Van est né en 1927 à Boulogne-Billancourt. Son père, Vietnamien, marié à une Bretonne, exerçait le métier d’artisan laqueur. Jean étudie le dessin aux Arts Décoratifs, puis entre en 1946 chez Cartier où pendant 10 ans il apprend dans la grande tradition le métier d’artisan joaillier.

Carrière

En 1965, Jean Dinh Van ouvre son propre atelier de joaillerie place Gaillon (Paris, 2e arrondissement). Les thèmes stylistiques de ses bijoux le démarquent radicalement de l'univers traditionnel de la joaillerie. Il crée avec Pierre Cardin la bague carrée 2 perles, maintenant exposée au Musée des arts décoratifs de Paris. Dans son désir de bousculer les codes traditionnels de la joaillerie française, Jean Dinh Van choisit en 1967 de commercialiser ses créations non pas chez les bijoutiers, mais à la boutique cadeau du Drugstore Publicis[1] - lieu parisien mythique de l’époque.

En 1976, la première boutique Dinh Van ouvre à Paris, rue de la Paix. Le monde de la mode s'entiche de sa ligne de bijoux « Les menottes » qui symbolise, dans l'esprit des années 1970, l’amour, le lien, l’amitié. Jean Dinh Van crée la collection « Lames de rasoir » en 1970. Ami de beaucoup d'artistes, Jean Dinh Van leur donne la possibilité de créer des bijoux (Paco Rabanne, César, etc.). D'autres boutiques Dinh Van s'ouvrent à New York, Genève et Bruxelles.

En 1980, Jean Dinh Van crée avec le sculpteur César le fameux bijou en forme de sein. En 1984, il expose pour la première fois en France les montres Swatch dans ses vitrines de sa boutique rue de la Paix.

En 1995, Jean Dinh Van crée un pendentif en or pur 24 carats inspiré des disques chinois en jade Le Pi Chinois. Chaque Pi chinois martelé à la main est une pièce unique.

Après trente-trois ans d'activités, Jean Dinh Van cède en 1998 la marque Dinh Van et les boutiques Dinh Van à Eric Laporte et un groupe d'investisseurs, afin de retrouver du temps libre pour se consacrer à de nouveaux projets personnels. Aujourd'hui, il crée des pièces uniques et des bijoux en petite série pour sa marque Hanoï[2].

Citation

« En ce temps-là, la décoration, la couture et même la gastronomie avaient fait leur révolution, franchissant toutes un grand pas vers une certaine simplicité. La joaillerie, elle, en était encore à l'ère des bijoux travaillés comme au siècle dernier. Nous ressentions confusément que les femmes attendaient de nous des bijoux plus facile à porter. Restait à les inventer. » Citation de Jean Dinh Van (1970).

Références

  1. Dinh van, l'indépendant, LePoint.fr
  2. Jean Dinh Van lance sa nouvelle marque de bijoux, Madame Figaro, 28 novembre 2014

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