Jean Claude Marie Victor de La Queuille

Jean-Claude Marie Victor, marquis de La Queuille, comte d'Amanzé, marquis de Châteaugay, baron de Vendat, seigneur de Chitain, né le à Châteaugay et mort le , est un général français du XVIIIe siècle sous Louis XVI. Il prit part à la Guerre de Sept Ans, fut député pour la noblesse aux États généraux de 1789 et un des acteurs de la Révolution française. Il s'enrôla dans l'Armée des princes.

Biographie

Famille

De vieille noblesse d'Auvergne, il reprend le fief d'Amanzé en . Il est né de Louis Claude Gilbert Gaspard de La Queuille (1714-1758), comte de La Queuille, marquis de Chateaugay, brigadier des armées du roi et de Louise Jacqueline de Lastic de Sait-Jal (ca 1720-1795), qui fait partie de la branche de Lastic Saint-Jal.

Le , à Paris, il épouse Émilie-Marie de Scorailles (ca 1749-1816) dont il aura deux filles, une mort-née et Adélaïde-Émilie de La Queuille.

Ancien Régime

Il entre aux Mousquetaires, puis obtient un brevet de lieutenant au régiment Nice-Infanterie en . Il intègre ensuite le régiment Picardie-cavalerie en et se bat deux ans en Allemagne lors de la Guerre de Sept Ans. Il devient capitaine en 1767 et colonel en 1770. Il est promu Maréchal de camp le .

Révolution française

Le , il est député aux États généraux de 1789 pour la noblesse dans la Généralité de Riom et Sénéchaussée de Riom. Il a le marquis de La Fayette comme collègue. De au , il est député de l'Assemblée nationale constituante ; hostile à la Révolution, il démissionne de son mandat.

De à , il est mêlé à l'entreprise d'une faction de la noblesse (Le Salon Français) visant à convoyer Louis XVI sous escorte militaire à Lyon via Avallon et Autun, ville estimées loyales au roi. Ce plan se vit confié à La Queuille, Marie-Charles-Isidore de Mercy et Louis Hector Honoré Maxime de Sabran qui le transmirent à Madame Elisabeth. La valse hésitation de Louis XVI, l'opposition de Marie Antoinette et des indiscrétions lors de discussions avec le Comte d'Artois exilé à Turin avortèrent le projet. La Queuille part pour Bruxelles où se trouve un noyau d'un millier d'aristocrates émigrés. Ce dernier de plus en plus agacé par la pusillanimité de Louis XVI et l'attitude de Marie-Antoinette devient un chaud partisan du comte d'Artois.

En , croyant à la réussite de la fuite de Varennes, la sœur de Marie-Antoinette, l'Archiduchesse Marie-Christine d'Autriche, gouvernante des Pays-Bas autrichiens presse La Queuille de rejoindre la famille royale française. La Queuille peu empressé fit savoir qu'il devait consulter les nobles exilés français, lesquels opposèrent une fin de non recevoir. En , les frères de Louis XVI réunis à Bruxelles nommèrent La Queuille chef de corps de la noblesse d'Auvergne. Le , La Queuille expose par lettre à Louis XVI ses motifs de refus de rentrer en France. Il s'enrôle dans l'Armée des princes auprès de Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel comme Adjudant-général du comte d'Artois jusqu'à dissolution de cette armée, le .

Il est encore présent début 1793, au siège de Maastricht, à la tête d'une compagnie d'émigrés.

Consulat et Empire

Amnistié en 1803, il rentre en France, et on ne parla plus de lui jusqu'à sa mort en 1810.

Armoiries

  • La Queuille ou Laqueuille: De sable à la croix engrelée d'or.

Décoration

  • Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.

Références

  • « Jean Claude Marie Victor de La Queuille », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Paul Montarlot : Les émigrés de Saône et Loire (première partie), Mémoires de la Société éduenne tome 44, Taverne et Chandioux, Autun 1922-1923, pages 364 à 369.
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