Jean-Pierre Marongiu

Jean-Pierre Marongiu, né le [1] en Tunisie est un ingénieur, entrepreneur, conférencier et écrivain français.

Installé au Qatar, il connaît des déboires judiciaires et se retrouve emprisonné près de 5 ans dans ce pays. Revenu en France, il écrit plusieurs ouvrages sur ses déboires dans ce pays et sur les conditions de son incarcération.

Biographie

Ingénieur des arts et métiers à Aix-en-Provence, Jean-Pierre Marongiu a commencé sa carrière en qualité de responsable Contrôle Qualité sur un chantier au Panama pour le compte d’une entreprise marseillaise les Ateliers et chantiers de Marseille, avant de continuer dans ce domaine sur le projet du pipeline transpanaméen entre Chiriqui Grande et Charco Azul au Costa Rica. Par la suite, Il a participé à plusieurs projets de construction de plateformes offshore à Marseille, avant d’être de nouveau appelé à travailler à l’étranger sur des projets en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud et en mer du Nord. En 2001, installé à Luanda en Angola, il fonde une entreprise spécialisée dans les secteurs de l’énergie et du génie civil. Après quelques années, il développe des filiales à Bangkok et à Kuala Lumpur. En 2005, voulant profiter de l'économie florissante de l'émirat du Qatar, il investit, avec un partenaire local, dans une société de formation au management, Pro & Sys. Son partenaire qatarien devient détenteur de 51% du capital (comme le veut la loi locale, la « Kafala »). En 2008, il est élu président de l’Union des Français à l’étranger (UFE) au Qatar pour un mandat de cinq ans[2],[3].

Jean-Pierre Marongiu a par la suite été piégé par son partenaire qatarien, qui réclamait la totalité des parts de son entreprise, sans compensation financière[4]. Il perd tout et tente de quitter l'émirat clandestinement. Arrêté au Bahrein, il est remis aux autorités qatariennes et incarcéré sans procès[5],[6],[7]. Il y passe plus de 1744 jours. Pendant son incarcération, il lance plusieurs appels à l'aide, via son avocat et sa famille, et demande l'aide de la France[2],[4],[8],[9].

Le 5 juillet 2018, gracié par l'Émir, il est libéré[10] et peut rentrer en France. Depuis, Jean-Pierre Marongiu consacre son énergie à se reconstruire[11] et à témoigner : il écrit plusieurs ouvrages sur ses déboires et sur les conditions de son incarcération, qui a duré près de cinq ans[10],[12].

Publications

Notes et références

  1. Notice de la BnF.
  2. François Koch, « Un Français en prison au Qatar en appelle à François Hollande », L'Express, (lire en ligne)
  3. Ian Hamel, « Qatar : la famille Al-Thani divisée face à l'Arabie saoudite », Le Point, (lire en ligne)
  4. Ian Hamel, « Qatar, Jean-Pierre Marongiu injustement emprisonné », Mondafrique, (lire en ligne)
  5. « Un Français "piégé" au Qatar entame une grève de la faim », Le Monde, (lire en ligne)
  6. « Un entrepreneur français piégé au Qatar », Le Parisien, (lire en ligne)
  7. « Qatar: Jean-Pierre Marongiu, entrepreneur français détenu depuis près de 4 ans », Radio France internationale, (lire en ligne)
  8. Rédaction Europe1, avec l'AFP, « Qatar: un gréviste de la faim français va mal », Europe 1, (lire en ligne)
  9. « Un entrepreneur français détenu au Qatar demande 50 000 euros à la France pour payer sa libération », France Info, (lire en ligne)
  10. « "Lectures d'Été" : "InQarcéré" de Jean-Pierre Marongiu », Atlantico, (lire en ligne)
  11. « Jean-Pierre Marongiu, 5 ans de prison au Qatar dans l'indifférence », Le Petit Journal, (lire en ligne)
  12. « Jean-Pierre Marongiu : "J'ai pris la mesure de l'attaque à laquelle notre démocratie était soumise" », France Bleu, (lire en ligne)
  13. Nicolas Vidal, « Le Châtiment des élites », sur putsch.media

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