Jean-Luc Delblat

Fils d'un ingénieur spécialisé dans le ravalement des Monuments historiques et d'une enseignante issus de l'Aubrac et du Carladès, il effectue ses études au Lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine puis à Paris où il obtient un master 2 à Paris-Sciences-et-Lettres (PSL) et à l'Université Sorbonne-Paris-Cité (USPC).

Il commence sa carrière en 1984 comme Externe des Hôpitaux de Paris en chirurgie et médecine d'urgence et tropicale à l'hôpital Beaujon et au centre hospitalier Bichat-Claude Bernard. Il effectuera plusieurs missions comme logisticien pour Enfance Espoir[2] auprès des jeunes victimes de l'agent orange près de Saïgon et aux environs d'Angkor dans le cadre d'une épidémie de choléra.

Après la disparition de son père, il réussit le concours de l'Institut pratique du journalisme (IPJ) et suit les cours de l'École du Louvre et de la Sorbonne. Il sort de sa scolarité finaliste de la Fondation Pierre Barret récompensant les meilleurs élèves des écoles de journalisme, pour son premier reportage sur le chirurgien Alain Carpentier à l'Institut du cœur d'Hô-Chi-Minh-Ville[3].

Il se spécialise ensuite dans ses enquêtes dans l'archéologie, la vie culturelle, la littérature, la vie politique et les nouvelles technologies de l'information, participant à la création de Club Internet en 1995 et conseillant Gilles Babinet pour la publication de son premier livre L'ère numérique, un nouvel âge de l'humanité.

Il est le frère de Marie-Pierre Delblat (1959-2019), ancienne administratrice à la Commission des Lois puis à la Commission des Affaires culturelles, familiales et sociales de l'Assemblée Nationale.

En 1990, il devient grand reporter pour Ulysse, Grands reportages, Voyager[4], l'Expansion[5], le Figaro[6] et Le Monde[7] et auteur-réalisateur pour les agences Point du Jour, Capa et les chaînes Arte et de France Télévisions.[8] Voyageant dans une centaine de pays, il effectue des reportages sur le patrimoine culturel[9], les chantiers archéologiques[10], la vie politique et économique[5] et participe à des expositions avec les photographes Gary Matoso[11] pour l'agence Contact Press Images et Louis Monier[12] pour l'agence Gamma.

Son premier film documentaire Le Théâtre au bout des doigts, produit en 1996 par l'Agence Point du jour raconte la création d'Antigone de Sophocle par une troupe de sourds-muets de l'International Visual Théâtre dirigée par la comédienne Emmanuelle Laborit en langue des signes, accompagnée de danseurs et percussionnistes africains jouant du djembé. Il est sélectionné au FIGRA, Festival international du grand reportage d'actualité.

Son docufiction Les Secrets du Parthénon produit par Arte et PBS Nova, en collaboration avec Gary Glassman, [13] a été sélectionné aux Emmy Awards[14] et au Festival du film documentaire Pariscience[15]. Il est lauréat du Premier prix du documentaire scientifique des Writers Guild of America Awards en 2009[16]. Ce long métrage raconte l'histoire du Parthénon et du Siècle de Périclès, avec une reconstitution 3D de l'Acropole de l'ICT de l'Université de Californie du Sud et des interventions de l'académicienne Jacqueline de Romilly, du directeur du Louvre Jean-Luc Martinez, de Bernard Holtzmann[17] architecte de l'École française d'Athènes et d'Emmanuel Schwartz[18] conservateur en chef à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris[19]

En 2000, il est directeur éditorial web de l'ancien Groupe Aguesseau (Côté Sud[20], Côté Est[21], Côté Ouest[22], Coté Paris[23]) puis dirige en 2001 les pages Festivals d'été du Figaro. Il publie en parallèle des livres comme auteur, éditeur délégué ou porte-plume et participe à des enquêtes d'investigation pour l'agence Capa et son ami Bernard Thomas au Canard Enchainé lors d'élections politiques.

Depuis 2008, il est directeur éditorial et scientifique de JLD Productions[24], agence de presse transmedia culturelle : œuvres print et web, applications 3D, création de spectacles historiques, direction scientifique de projets de mise en valeur du patrimoine matériel et immatériel. Il a participé à des appels d'offres de musées comme le Louvre ou la Réunion des musées nationaux avec le Studio de reconstitution 3D Art Graphique et Patrimoine[25], l'agence d’ingénierie Community ou le scénographe Sylvain Roca[26].

En été 2016 il est régisseur général et directeur de la communication du chantier de réhabilitation patrimonial du Parc de Joséphine Baker[27]. Le parc à l'abandon est totalement réaménagé, le cabaret de 350 places est mis aux normes, un restaurant gastronomique est aménagé accueillant un bar qui organisera des concerts de jazz. La communication est harmonisée (logo, site internet, charte graphique).

En 2018 il anime le premier débat sur la reconstitution 3D des sites détruits par l'État islamique au Proche-Orient aux Rendez-vous de l'histoire de Blois[28] avec Jack Lang, directeur de l'Institut du monde arabe, la société de reconstruction 3D Iconem[29], l'archéologue Annie Sartre-Fautriat et Mounir Bouchenaki[30], ancien directeur du Centre du Patrimoine mondial de l'Unesco et dont il vient d'éditer les mémoires, Patrimoines mutilés.[31]

En 1992, il débute comme critique littéraire à Lire[32], Paris-Normandie, au Magazine littéraire, critique d'art et théâtral à Ulysse, Télérama[33] et au Figaroscope[34], activités qu'il exerce désormais en freelance sur les réseaux sociaux sur des blogs encyclopédiques consacrés au patrimoine français[35] et mondial[36], à l'histoire du cinéma[37], de l'art et des civilisations[38].

En 1994, après avoir publié un recueil d'entretien au Cherche Midi avec dix-huit écrivains[39] où figurent Lucien Bodard, Alphonse Boudard, Michel Déon, Jacques Laurent, Françoise Sagan, Robert Sabatier ou Michel Tournier, il intègre sur les recommandations de la famille de Vercors le comité de lecture et l'équipe éditoriale du Mercure de France auprès de Nicolas Bréhal et de Simone Gallimard. Il publiera par la suite un vade-mecum de l'édition, Le Guide Lire de l'écrivain[40]. Il est désormais éditeur délégué auprès de plusieurs maisons d'édition.

Historien de Paris spécialisé sur sa vie quotidienne, son architecture, et les personnalités qui y ont vécu[41], il a été membre du jury du Grand Prix de l'Histoire de Paris auprès de la directrice du Musée Carnavalet et de Jean-François Lagneau[42] architecte en chef des monuments historiques. Il a créé un site qui répertorie 4000 points d’intérêts dans la capitale autour du patrimoine, des résidences de créateurs, des loisirs, des anecdotes historiques ou mystérieuses[43].

Il est sociétaire depuis 1994 de la Société des gens de lettres (SGDL), de la Société française des intérêts des auteurs de l'écrit (SOFIA) et de la Société civile des auteurs multimédia (SCAM)[44] sur les registres d'auteur de l'écrit, d'auteur-réalisateur de documentaires et de reporter-photographe.

• Le Métier d'écrire, entretiens avec dix-huit écrivains autour de leurs œuvres et leurs habitudes (Le Cherche Midi Éditeur, 1994)[45].
• Les Chemins de la France littéraire, reportages sur une centaine de lieux littéraires en France (Lire, 1994)[46].
• Le Guide de l'écrivain, vadémécum de l'édition : éditeurs, manifestations et prix littéraires, aides, agents, ateliers d'écriture, notion techniques et juridiques, médias (Lire, 1995, L'Archipel 1998, L'Express 2000)[47].
• L'Œil des lettres, exposition d'une centaine de photographie d'écrivains de Louis Monier à la galerie Pierre Belfond, (Editions Hesse, 1997)[48].
• Guides du Routard Internet, Hôtels et Restos de France, Gault et Millau Paris (collectifs 1997-2002).
• Lyon La Duchère, Propositions pour agir, contributions pour un quartier sensible (Communauté urbaine de Lyon, 1998).
• Cent ans pour rire, panorama mondial de cent ans spectacles et de vie politique (collectif, Hugues Leforestier, Flammarion 2002).

• Le Théâtre au bout des doigts, reportage sur la création d'Antigone par l'International Visual Théâtre d'Emmanuelle Laborit (émission L'œil et la Main, agence Point du Jour, France 5, 1996)[49].
• Les Secrets du Parthénon (1h 18', Arte/PBS Nova, en collaboration avec Gary Glassman, 2008)[13]. Documentaire sur l'histoire du Parthénon et du Siècle de Périclès avec une reconstitution 3D de l'Acropole réalisée par l'ICT de l'Université de Californie du Sud. Interventions de Jacqueline de Romilly, de Jean-Luc Martinez, de l'École française d'Athènes, des Beaux-Arts de Paris[19] et de Philippe Brunet directeur de la troupe de théâtre antique Demodocos[50].

Formé à la Compagnie des guides de Chamonix, à l'UCPA et à l'École des Glénans, il pratique l'alpinisme, la plongée et la voile. Il a effectué les ascensions du Mont Blanc et de volcans d'Afrique et d'Asie. Il a plongé dans la zone des quarante mètres en Mer rouge et dans l'Océan indien et participé à des régates et traversées dans la Manche et l'Océan Atlantique[51].

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