Jean-Joseph Thonissen
Jean-Joseph Thonissen, né à Hasselt le et décédé à Louvain le , est un juriste, professeur d'université, patron de presse et homme politique belge.
Sa vie
Il avait obtenu son diplôme de droit à l'Université d'État de Liège puis alla se perfectionner à Paris.
De retour dans sa ville natale en 1839 il y fonda avec son ami Bellefroid le Journal du Limbourg.
Auteur de travaux historiques, de doctrine politique et juridique nombreux, il fut sollicité pour enseigner à l'Université catholique de Louvain récemment fondée. Il y fut professeur à la Faculté de droit.
Il s'intéressait au socialisme, doctrine sur laquelle il écrivit plusieurs études et était profondément attaché aux libertés constitutionnelles au point d'être en butte à l'hostilité de son confrère ultramontain Charles Périn au sein de l'Université catholique[1].
Sa carrière politique le vit devenir député, ministre de l'Intérieur puis de l'Instruction Publique et enfin ministre d'État.
Publications
- Constitution belge annotée, Hasselt, 1846
- Le socialisme et ses promesses, 1850 (2 volumes)
- Le socialisme dans le passé, 1851.
- Le socialisme depuis l'Antiquité jusqu'à la Constitution française du , 1852.
- La Belgique sous le règne de Léopold Ier, Liège, 1855-1858, 4 volumes.
- Vie du comte Félix de Mérode, 1861.
- Vie du comte Ferdinand de Meeûs, Louvain, 1863.
- Quelques considérations sur la théorie du progrès indéfini dans ses rapports avec l'histoire de la civilisation et des dogmes du christianisme, 1859.
- De la prétendue nécessité de la peine de mort, 1862.
- Etudes sur l'histoire du droit criminel des peuples anciens (Inde brahmanique, Egypte, Judée), 1869.
- Le droit pénal de la République athénienne, précédé d'une étude sur le droit criminel de la Grèce légendaire, 1875.
Bibliographie
- Eugène De Seyn, Dictionnaire ..., Bruxelles, tome II, 1936.
Notes
- Chanoine Roger Aubert, "L'Université catholique de 1834 à 1968", dans : L'Université catholique de Louvain. Vie et mémoire d'une institution, Bruxelles, 1993, p. 83 : "Le conflit qui opposait les ultramontains aux catholiques libéraux et qui atteignit son point culminant au cours des années 1870 eut sa répercussion à Louvain, où le leader du petit groupe des professeurs ultramontains, le fougueux Périn, se flattant d'avoir reçu du pape Pie IX lui-même la mission de veiller sur l'orthodoxie de l'université catholique et de pourfendre les sympathisants des libertés modernes, attaquait dans ses cours certains de ses collègues, notamment J.J. Thonissen, professeur à la faculté de Droit, champion au Parlement du respect des libertés constitutionnelles".