Jean-Baptiste Pompallier
Jean-Baptiste François Pompallier, né le à Lyon et mort le à Puteaux, est un missionnaire mariste français.
Jean-Baptiste Pompallier | |
Son portrait figuré sur un vitrail de l'église de Lapaha, aux îles Tonga. | |
Biographie | |
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Naissance | Lyon |
Ordre religieux | Pères maristes |
Ordination sacerdotale | |
Décès | Puteaux |
Évêque de l’Église catholique | |
Consécration épiscopale | par le cardinal Giacomo Filippo Fransoni |
Évêque d'Auckland | |
– | |
Vicaire apostolique de Nouvelle-Zélande | |
– | |
Vicaire apostolique d'Océanie occidentale | |
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.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
Biographie
Voyage et mise en place des missions
Jean-Baptiste François Pompallier naît le (20 frimaire an X) au 79 place du Port-Neuville dans le 1er arrondissement de Lyon, fils de Pierre et Françoise Pompallier[1].
Ordonné prêtre en 1829, il bénéficie de la désignation des maristes (congrégation missionnaire récemment fondée par Jean-Baptiste Collin) en Océanie. Le pape Grégoire XVI érige le vicariat apostolique d'Océanie occidentale, le dimanche de la Trinité 1835. Il confie cette région aux Pères maristes qui désignent Jean-Baptiste Pompallier à la tête de ce vicariat, ce qui est accepté formellement par le pape le . Le pape le nomme alors évêque in partibus de Maronea. Parti du Havre le , à bord de la Delphine, avec deux prêtres, un frère de la Société de Marie, deux frères de la congrégation de Marcellin Champagnat, il fait escale à Valparaiso où le P. Claude Bret meurt. Le reste de l'équipe monte le à bord de l'Europa pour faire escale à Tahiti et aux îles Gambier, où il rencontre en septembre à Mangareva Mgr Rouchouze, vicaire apostolique d'Océanie orientale. Il est accompagné de ses confrères maristes les PP. Bataillon et Chanel (canonisé en 1954), ce dernier étant destiné à Futuna. Jean-Baptiste Pompallier et ses confrères embarquent à bord du Raiatea pour Tonga le , mais le débarquement leur est interdit. Le Père Bataillon et le Frère Joseph-Xavier démarrent leur mission à ʻUvea, autrement dit Wallis le 1er novembre, tandis que Pierre Chanel et le Frère Marie-Nizier démarrent celle de Futuna. Mgr Pompallier se dirige ensuite vers Rotuma puis vers la Nouvelle-Galles du Sud où il est accueilli à Sydney par Mgr Polding qui l'informe de la situation en Nouvelle-Zélande. Mgr Pompallier repart, cette fois-ci pour la Nouvelle-Zélande, accompagné du Père Louis Catherin Servant[2] et du Frère Michel-Antoine Colombon. Ils arrivent enfin à destination au port d'Hokianga dans l'île du Nord, le . Il devient le premier vicaire apostolique de Nouvelle-Zélande en 1842. Installé dans la région de l'Hokianga (en), il y développe une grande activité missionnaire.
Action missionnaire en Nouvelle-Zélande
En , d'autres maristes rejoignent Mgr Pompallier : les PP. Baty, Jean-Baptiste Épalle et Petit et les frères Élie-Régis, Augustin et Florentin et encore d'autres en décembre suivant les PP. Viard[3], Petitjean, Comte et Chevron, ainsi que le frère Attale. Dès 1843, il a déjà fondé outre la mission de Hokianga, celles de Kororareka, Mangakahia, Kaipara, Tauranga, Akaora, Matamata, Opotiki, Maketu, Auckland, Otago, Wellington, Otaki, Rotorua, Rangiaowhia et Whakatane. Il installe une tannerie à Auckland pour la reliure de la Bible maorie et il réussit lors de la rédaction du traité de Waitangi (1840) à imposer un article sur la liberté de religion.
En 1843, le vicariat ouest-océanien est scindé en deux, l'Océanie orientale sous l'autorité de Mgr Pierre Bataillon, et l'Océanie continentale, la Nouvelle-Zélande, sous celle de Mgr Pompallier. En 1848, celui-ci est scindé en vicariat de Wellington (Mgr Philippe Viard et vicariat d'Auckland (Mgr Pompallier) dont le siège est à la cathédrale Saint-Patrick.
Après un voyage à Rome en 1846, Jean-Baptiste Pompallier devient en 1848 le premier évêque d'Auckland. Il est de retour en à Auckland, jusqu'à son retour en France, pour des raisons de santé, en 1869. Il meurt le 21 décembre 1871 à 15 h 30 au 14 rue des Pavillons à Puteaux près de Paris[4].
Exhumation et inhumation
Le , il est exhumé du cimetière de Puteaux, où il reposait depuis , puis est inhumé définitivement au cimetière d'Auckland en Nouvelle-Zélande[5], qui se trouve derrière la cathédrale catholique Saint-Patrick, en présence d'une forte assistance de Maoris et de Denis Trouxe, adjoint de Raymond Barre, maire de Lyon, absent, et excusé pour cause de maladie. Des reliques furent aussi transférées à Hokianga, village Maori de Nouvelle-Zélande (morceaux du cercueil de la tombe de Puteaux, dents, etc.)
Décoration
Par décret du 25 avril 1844 du gouvernement du roi Louis-Philippe Ier, Jean-Baptiste Pompallier est fait Chevalier de l'Ordre de la Légion d'honneur[6].
Bibliographie
- Lettres des missionnaires maristes en Océanie (1836-1854, Karthala, 2008
- (en) E. R. Simmons « Jean-Baptiste Pompallier », Dictionary of New Zeland Biography, Te Ara: The Encyclopedia of New Zealand, gouvernement de Nouvelle-Zélande, ministère de la Culture et du Patrimoine, 2010.
- Numa Broc, Dictionnaire des Explorateurs français du XIXe siècle, t.4, Océanie, CTHS, 2003, p. 319-320
- François Angelier, Dictionnaire des Voyageurs et Explorateurs occidentaux, Pygmalion, 2011, p.556
- Yannick Essertel, Mgr Jean-Baptiste Pompalier, apôtre des Maoris, Éditions du CERF, 2014, (ISBN 9782204102223).
Notes et références
- Registre d'état civil de la ville de Lyon, acte de naissance n° 226, an X, registre en ligne p.34/138, Archives municipales de Lyon.
- 1808-1860
- Futur évêque.
- Registre d'état civil de la ville de Puteaux, acte de décès n° 257 en date du 22 décembre 1871 où "Monseigneur Jean-Baptiste François Pompallier" est qualifié d'"archevêque in partibus d'Amasie", année 1871, registre en ligne p.50/60, Archives départementales des Hauts-de-Seine.
- Philippe Landru, « Puteaux (92) : ancien cimetière », sur landrucimetieres.fr, (consulté le ).
- http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH182/PG/FRDAFAN83_OL2195001V001.htm
Liens externes
- Dominique Valentin, Monseigneur Jean Baptiste François Pompallier, sur racinesenseine.fr
- Mgr Jean-Baptiste Pompallier, premier évêque de Nouvelle-Zélande (1802-1871), sur le site de la Conférence des évêques de France
- Jean-Yves Riocreux, Pèlerinage en Nouvelle-Zélande
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