Jean-Baptiste Guimet

Jean-Baptiste Guimet, né à Voiron le et mort le , est un chimiste et industriel français, inventeur de l'outremer artificiel, dit « bleu Guimet ».

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Jean-Baptiste Guimet
Jean-Baptiste Guimet[1]
Naissance
Voiron (France)
Décès
Voiron (France)
Nationalité française
Domaines Chimie
Institutions Henry Merle et Compagnie
Diplôme École polytechnique
Renommé pour Inventeur du Bleu outremer de synthèse (bleu Guimet)

Biographie

Fils de Jean Guimet, lui-même ingénieur des Ponts et Chaussées, Jean-Baptiste Guimet est polytechnicien de 1813 à 1816[2] et se spécialise dans la chimie. Il est d'abord fonctionnaire dans l'administration des poudres. Il se marie en 1826 avec Zélie Bidauld, artiste peintre qui avait exposé au Salon de 1824 et figurera encore à celui de 1827[3]. Elle est la fille du peintre Jean-Pierre-Xavier Bidauld, et la nièce du peintre Jean-Joseph-Xavier Bidauld.

En 1827, il met au point la synthèse du bleu outremer. La Société pour l'encouragement de l'industrie nationale avait proposé, quatre ans de suite, un prix de 6 000 francs à celui qui présenterait un procédé industriel viable pour la fabrication d'un outremer artificiel qui puisse être vendu à moins de 300 francs le kilo pour remplacer le bleu qui était obtenu auparavant par broyage du lapis-lazuli et coûtait 100 à 2 500 fois plus cher[4]. Le bleu Guimet servit non seulement aux artistes peintres, mais aussi pour l'azurage en blanchisserie et en fabrication du papier[5].

En 1834, il présente sa démission du service des Poudres et installe son usine à Fleurieu-sur-Saône dans la banlieue de Lyon.

En 1843, il est élu conseiller municipal à Lyon. En 1855, il participe avec Henry Merle à la création de la Société Henry Merle et Compagnie. Il est alors président du conseil de cette société, qui au départ produit de la soude et possède une usine à Salindres. Cette société deviendra plus tard le célèbre groupe Pechiney[6]. À partir de 1860, il laisse à son fils, l'industriel et collectionneur d'art Émile Guimet, la gestion de son entreprise. Ce dernier, grâce à la fortune constituée par son père, pourra entreprendre de très lointains voyages, surtout en extrême-orient d'où il ramènera de nombreux objets d'art. Il sera à l'initiative de la création du musée national des arts asiatiques - Guimet de Paris et du musée d'histoire naturelle - Guimet de Lyon.

Notes et références

  1. Gravure dans Le Livre du centenaire, 1794-1894, Vol. III, Paris, Gauthier-Villars et fils, 1897.
  2. Base Bibliographique - Identification.
  3. Émile Bellier de La Chavignerie, Dictionnaire général des artistes de l'École française, p.731.
  4. Philip Ball (trad. Jacques Bonnet), Histoire vivante des couleurs : 5000 ans de peinture racontée par les pigments [« Bright Earth: The Invention of Colour »], Paris, Hazan, , p. 354-359.
  5. K. Omoto et F. Macouin, Quand le Japon s’ouvrit au monde, coll. « Découvertes Gallimard/Histoire » (no 99).
  6. Institut pour l'histoire de l'aluminium (IHA), « Repère Chronologique - Pechiney » [archive du ], sur www.histalu.org (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, (lire en ligne), p. 815.
  • Christian Marbach, « Guimet, X 1813, bleu outremer », Bulletin de la Sabix, n° 52, 2013, p.107-109 (en ligne).
  • Hubert Guimet, Jean-Baptiste et Emile GUIMET. A la confluence de l'art, de la science et de l'industrie, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, , 191 p. (ISBN 978-2-84147-335-9)
  • "L’Entreprise Guimet de bleu d'outremer : de Jean-Baptiste à Jean (1826-1920)", Cécyl Tarlier, mémoire MII d'histoire université Paris-Sorbonne, 2007 (dir. D. Barjot).
  • Georges Boulon, GUIMET Jean Baptiste (1795-1871), in Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des académiciens de Lyon 1700-2016, Lyon : Éditions de l'Académie (4, avenue Adolphe Max, 69005 Lyon), 2017 ,  p. 654-656 (ISBN 978-2-9559433-0-4).

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