Jean-Baptiste Fouque

Jean-Baptiste Fouque, né le à Marseille, et mort le , est un prêtre catholique français engagé dans l'action sociale. Il est le fondateur de l'Hôpital Saint Joseph de Marseille. Il est vénéré comme bienheureux par l'Église catholique.

Jean-Baptiste Fouque
Bienheureux catholique

L'abbé Fouque, vers 1920.
Bienheureux
Naissance 12 septembre 1851, Marseille, France
Décès 5 décembre 1926, Marseille 
Nationalité Français
Vénéré à chapelle de l'Hôpital Saint-Joseph (Marseille)
Béatification 30 septembre 2018 à Marseille
Vénéré par l'Église catholique
Fête 5 décembre

Biographie

Ministère sacerdotal

Formé à l'école du Serviteur de Dieu Joseph-Marie Timon-David, il incarne, à la suite de son maître spirituel et de Jean-Joseph Allemand, le grand mouvement du catholicisme social. Ordonné prêtre, le , il demeure vicaire paroissial durant toute sa vie[1]. Vicaire à Auriol, de à , à La Major entre 1885 et 1888, il arrive à la paroisse de la Sainte-Trinité[1], le , et y demeure 38 ans, jusqu'à sa mort survenue le .

Le , il inaugure une Maison d'accueil, La Sainte Famille, pour les jeunes filles, confiée plus tard aux religieuses de la Présentation de Tours. En , M. Payan d'Augery, vicaire général, lui demande de s'occuper de ceux qui sont les plus abandonnés, les garçons sans famille. Le , après une messe à Notre-Dame-de-la-Garde, il crée, rue Villa Paradis, le premier berceau de L'Enfance délaissée, transféré en 1894 au quartier Sainte Anne, sous le nom de Maison des Saints Anges Gardiens, confiée aux Filles de la Charité.

En 1901, Jean-Baptiste Fouque rattache L'œuvre de la Sainte Famille à L'œuvre de Protection de la Jeune Fille et constitue le Comité des Dames Patronnesses de la Maison d'accueil, Les Amies du Foyer.

En 1903, il crée un Restaurant féminin et une Maison d'accueil pour les domestiques et employées sans famille à Marseille. La même année il rouvre l'ancien Pensionnat des Dames de la Doctrine Chrétienne, rue Dieudé, à l'origine du Cours Saint Thomas d’Aquin.

En 1905, dans l'ancien couvent des Sacramentines du Prado, il crée L'œuvre de la Salette pour les personnes âgées, transférée à la Maison de Montval au Cabot, en 1945.

Le , il établit L'œuvre de l'Enfance coupable à Saint-Tronc, et la confie aux Prêtres de Saint Pierre ès Liens de l'abbé Fissiaux.

Première Guerre mondiale

Pendant la Première Guerre mondiale, l'abbé Fouque ouvrit les portes du Prado aux blessés et, en 1917, les Américains réquisitionnèrent l'ensemble des locaux pour y installer un Hôpital destiné à leurs troupes. Les œuvres de l'abbé durent alors déménager. À la fin de la guerre, les américains repartirent, laissant derrière eux tout le matériel médical acquis pour soigner les blessés de guerre. Sans moyens financiers, l'abbé s'engagea à reprendre tout le matériel laissé sur place et fit appel à des médecins bénévoles pour assurer les soins et aux industriels et commerçants de la ville pour l'aider dans cette tâche et lui apporter les financements nécessaires. Il confia la gestion de l'établissement aux sœurs Dominicaines de la Présentation de Tours. Ces dernières sont restées présentes dans l'Hôpital jusqu'en 1981.

Hôpital Saint-Joseph

Buste de l'abbé Fouque à l'hôpital Saint-Joseph.

En 1919, dans le contexte difficile de l'après-guerre, l'abbé Jean-Baptiste Fouque décida la création à Marseille d'un grand hôpital catholique gratuit pour les nécessiteux. L'absence de tout système de protection sociale conférait un caractère d'urgence à ce projet auquel un groupe de familles marseillaises se rallia avec générosité. L'abbé Fouque s'attacha alors à la transformation d'un ancien couvent édifié en 1850, entre le quartier du Rouet et le Prado, par la Congrégation des Sœurs de l'Adoration Perpétuelle du Saint Sacrement.

Le , dans ces mêmes locaux, il inaugure l'hôpital Saint-Joseph, pris en charge par les Sœurs de la Présentation de Tours, puis par la Fondation Hôpital Saint Joseph. Il ouvre également le Château Saint-Ange à Montfavet (Vaucluse) pour L'Enfance anormale.

Le , l'abbé Fouque meurt à Saint Joseph, son Hôpital, salué par le peuple comme le « Saint Vincent de Paul marseillais », épuisé par une vie tout entière donnée à Dieu et aux plus pauvres.

Béatification

Le , son corps est transporté à l'hôpital Saint-Joseph où il repose à côté de la chapelle Saint Joseph, située au cœur de l'hôpital.

Le , Monseigneur Bernard Panafieu, Archevêque de Marseille, achève le procès diocésain en vue de la canonisation du Serviteur de Dieu.

Le , le pape François reconnaît ses vertus héroïques, au titre desquelles il est déclaré vénérable.

Le , le pape reconnaît l'authenticité d'un miracle qui a été obtenu par l'intercession de l'abbé Fouque, et signe le décret de béatification. Il est ainsi proclamé bienheureux lors d'une cérémonie qui est célébrée à la Cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille le [1].

Bibliographie

  • Marius Ganay, L'abbé Fouque surnommé par le peuple « Le Saint Vincent de Paul de Marseille », Avignon, Aubanel père, , 288 p.
  • Bernard Ardura, L'abbé Fouque : un téméraire de la charité, Marseille, Jeanne Laffitte, , 180 p. (ISBN 2-86276-404-3)
  • Bernard Ardura et Antoine d'Arras, L'amour ne passera jamais. Bienheureux Jean-Baptiste Fouque, prêtre, homme de Dieu, père des pauvres, 1851-1926, Le Cerf, 2018, 242 p.

Notes et références

  1. Jean-Marie Dumont, Sur les traces de l'abbé Fouque, Famille chrétienne n°2123 du 22 au 28 septembre 2018, pp. 16-19

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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