Jan Brokken

Jan Brokken est un écrivain et journaliste néerlandais né le à Leyde. Il a remporté, en 1988, le prix Lucy B. en C.W. van der Hoogtprijs, une des plus hautes récompenses littéraires de son pays.

Biographie

Jan Brokken parle plusieurs langues, dont le français[1]. Reconnu comme l'un des plus grands écrivains de son temps dans son pays[2], traduit dans de nombreux pays[3],[4], il demeure peu connu en France, du grand public comme des critiques. Seuls deux livres ont été traduits à ce jour en français : Les Âmes baltes en 2013 et Le Jardin des Cosaques en 2018.

Le Jardin des Cosaques (2018)

Les critiques français commencent à s'intéresser à Jan Brokken lors de la traduction de son récit De kozakkentuin, paru à Amsterdam en 2015 et publié sous le titre Le Jardin des Cosaques. Jan Brokken se glisse dans la peau d'Alexandre von Wrangel, jeune magistrat envoyé - à sa demande - en Sibérie, où il rencontre Fiodor Dostoïevski. Les deux hommes s'apprivoisent, avant de lier une amitié qui traversera les années.

Le roman reçoit un accueil critique favorable, à l'image d'Arnaud de La Grange qui évoque, dans Le Figaro, une « plongée dans ces années mal connues - et pourtant fondatrices - de l'immense écrivain russe[5] ».

À la suite de ces recherches sur l'amitié entre Alexandre von Wrangel et Fiodor Dostoïevski, l'écrivain reconnaît avoir changé de regard sur ce dernier : « Je sais que Dostoïevski s'intéressait à chaque personnage qu'il décrit, à 1 000 %. Je le sais parce que j'ai vu comment il a créé ce livre. Dans les questions qu'il pose à Alexandre, il y a derrière quelque chose d'absolument vécu. Je trouve formidable d'avoir découvert ça, par une amitié et par ces lettres[1]. »

Bibliographie

Œuvres parues en français

  • 2013 - Les Âmes baltes[6], traduit du néerlandais par Mireille Cohendy, Denoël, 400 p. (ISBN 9782207111727)
  • 2018 - Le Jardin des Cosaques, traduit du néerlandais par Mireille Cohendy, La Librairie Vuibert, 376 p. (ISBN 978-2-311-10201-7)

Œuvres parues aux Pays-Bas

  • 1975 - Mata Hari
  • 1978 - Het volle literaire leven
  • 1980 - Schrijven
  • 1982 - Over F.B. Hotz
  • 1984 - De provincie
  • 1986 - De zee van vroeger
  • 1988 - Met musici
  • 1988 - Zaza en de president
  • 1989 - De moordenaar van Ouagadougou, gevolgd door Een basiliek in het regenwoud
  • 1991 - De regenvogel
  • 1992 - Goedenavond, mrs. Rhys
  • 1993 - Spiegels
  • 1993 - Vulkanen vanaf zee
  • 1995 - De blinde passagiers
  • 1997 - De droevige kampioen
  • 1999 - Jungle Rudy
  • 2001 - Voel maar
  • 2001 - Afrika (de Afrika-boeken: Zaza en de president / De moordenaar van Ouagadougou & Een basiliek in het regenwoud / De regenvogel/ Nog een nacht). Amsterdam -Antwerpen: Atlas
  • 2004 - Mijn kleine waanzin
  • 2006 - Waarom elf Antillianen knielden voor het hart van Chopin
  • 2006 - De wil en de weg
  • 2008 - In het huis van de dichter
  • 2009 - Feininger voorbij
  • 2010 - Baltische zielen
  • 2013 - De Vergelding
  • 2015 - De kozakkentuin
  • 2016 - De gloed van Sint-Petersburg
  • 2020 - Stedevaart. Dans Stedevaart naar Paris, Jan Brokken rapporte l'anecdote de l'engagement de Vladimir Ilitch Oulianov par Jean-Gabriel Domergue pour livrer à vélo les commandes depuis son atelier de la rue Lamarck dans le 18e arrondissement de Paris. Pour l'écrivain, le fait que Lénine, qui vivait à cette époque avec sa famille dans le 14e arrondissement de Paris, ait livré les commandes du peintre est peu plausible[7]. Jean-Gabriel Domergue avait raconté l'anecdote dans l'émission de télévision de l'ORTF du En direct de Cannes, parlant plutôt de l'emploi de Lénine comme « homme de ménage »[8]. Claude Lelouch place également l'anecdote en 1966 dans les dialogues (vers la 20e minute) d'Un homme et une femme où Anne Gauthier (Anouk Aimée) apprend à Jean-Louis Duroc (Jean-Louis Trintignant) qui la raccompagne et ne connaît pas la rue Lamarck : « C'est pourtant dans cette rue que Jean-Gabriel Domergue un peu avant 1917 engagea un domestique russe qui s'appelait Vladimir Oulianov. Il a appris bien après que c'était Lénine. »

Notes et références

  1. Catherine Fruchon-Toussaint, « L'écrivain néérlandais Jan Brokken », sur RFI,
  2. « Le Jardin des Cosaques », sur La Librairie Vuibert (consulté le )
  3. (it) « Bagliori a San Pietroburgo », sur Mangialibri (consulté le )
  4. (it) Matilde Quarti, « “Senza la letteratura i russi non hanno voce”: incontro con Jan Brokken », sur Il Libraio,
  5. Arnaud de La Grange, « Le Jardin des Cosaques, de Jan Brokken: Le confident de Dostoïevski », sur Le Figaro,
  6. « Les Âmes baltes. Périple à travers l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie », sur Gallimard (consulté le )
  7. (nl) Jan Brokken, Stedevaart naar Paris, Amsterdam, Uitgeverij Atlas Contact, , 415 p. (ISBN 9789045040141, OCLC 1130760871, lire en ligne)
  8. « En direct de Cannes », INA,
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