Jametz
Jametz est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est. Jametz fait partie de la Lorraine gaumaise.
Ne doit pas être confondu avec Lametz.
Jametz | |
La rue principale et l'église Saint-Pierre-ès-Liens. | |
Héraldique |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Montmédy |
Maire Mandat |
Regis Aubry 2020-2026 |
Code postal | 55600 |
Code commune | 55255 |
Démographie | |
Population municipale |
259 hab. (2018 ) |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 25′ 52″ nord, 5° 22′ 56″ est |
Altitude | 199 m Min. 187 m Max. 281 m |
Superficie | 17,44 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Montmédy |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Communes limitrophes
Remoiville | Bazeilles-sur-Othain | |||
Remoiville | N | Flassigny | ||
O Jametz E | ||||
S | ||||
Bréhéville | Vittarville | Remoiville |
Urbanisme
Typologie
Jametz est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36,1 %), forêts (31,5 %), terres arables (27 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %), zones urbanisées (1,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Gemmatium (1076) ; Gerimacum (1086) ; Gemmacum (1086) ; Allodium de Jamars (XIe siècle) ; Jamais (1163 et 1240) ; Jamas (1220) ; Jamai (1220) ; Jamaix (1233) ; Gemmas, Jemmas, Jamaz (XIIIe siècle) ; Jamatz (1333) ; Jaymais, Gemmacium, Genniacum (1549) ; Jamets (1568, 1597 et 1712) ; Jamects (1568) ; Iametz (1588) ; Iamets (1700)
- Jametz (1793).
Histoire
Les premières traces connues d’occupation humaine retrouvées dans la commune remontent à la période gallo-romaine, où son nom est Gemmatium. Anciennement Jametz était fief à l'évêché de Verdun. Il fit ensuite partie du Barrois, puis devint chef-lieu d'un comté ressortissant à la principauté de Sedan de 1449 à 1598. Il passa successivement aux duchés de Champagne, de Bar, de Luxembourg et de Lorraine, puis au Clermontois et à la France par échange de 1784.
La ville, protestante et appartenant à la principauté de Sedan, subit un long siège en 1588-1589 des troupes de la Ligue (dernière guerre de Religion). C'est l'ingénieur militaire Errard de Bar-le-Duc qui la défend jusqu'à la capitulation du .
Le vieux château-fort médiéval avait été aménagé pour un nouveau style de guerre où l'artillerie et la mousqueterie avaient des rôles importants à jouer : Jean Errard avait fait raser les tours à la hauteur du rempart, y improvisant des bastions (plates-formes conçues pour une défense efficace par les arquebuses et les canons), et murer toutes les portes (sauf celle qui regardait Jametz au nord-est) pour renforcer les remparts. Le château avait la forme d’un quadrilatère irrégulier flanqué d'énormes tours tronquées à chaque angle, avec un donjon central, devenu le logement du gouverneur, abritant armes et munitions, véritable citadelle avec tours et douves. Toute la forteresse baignait dans les eaux de la Loison détournée, inondant de vastes fossés entourant ses murailles. Ses remparts, murs et courtines étaient renforcés de tours et bastions (bastion de la Grille, bastion de la Cloche) adaptés aux nouvelles tactiques, avec des demi-lunes et ces tout récents boulevards élevés en terre de la Porte, du Robin et de Brutz, qui amélioraient considérablement la défense. La toute petite ville, très médiocre place-forte mal remparée, s’étirait le long de la rivière, qui la protégeait dans sa partie basse, et se retranchait derrière de larges et profonds fossés extérieurs, encore visibles aujourd'hui, surtout du côté de Remoiville, surmontés des boulevards de la Garenne, du Hazart et de la Lampe... Il n'est donc pas étonnant, qu’avec tant de nouveaux boulevards, ce foyer de Huguenots ait mérité parfois l'appellation de « Boulevard du Protestantisme » et qu'ainsi modernisée -et galvanisée par d'audacieuses sorties et d’incessants et foudroyants coups de main de défenseurs déterminés- Jametz ait soutenu, du au , un long siège d'un an et demi !
Les fortifications du village de Jametz furent mises en ruines en 1588. Le château fut démantelé en 1673.
La prévôté de Jametz était composée des localités suivantes : Cierges, la Forêt, la Grange-aux-Bois, Jametz, le Jay, Montaubé, Proiville-lez-Dun, les Roises, Romagne-sous-les-Côtes. En 1790 Jametz devint chef-lieu de l'un des cantons dépendant du district de Stenay.
Ceux qui vivent dans cette petite commune située au Nord-Est de la France, proche de la frontière avec la Belgique, s'occupent principalement de l'élevage de bétail, la fabrication de fromages, l'artisanat en bois et cueros dès le XVe siècle. Anciennement, plusieurs de ses habitants avec l'intention de faire reconnaissable le peuple et les produits, ont choisi de porter comme nom de famille le nom de cette petite localité (certains avec variations comme Jamet ou Jamett) qui orgueilleusement toujours maintient vivantes ses coutumes et traditions locales.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].
En 2018, la commune comptait 259 habitants[Note 2], en augmentation de 0,39 % par rapport à 2013 (Meuse : −3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Pierre-ès-Liens, construite en 1803.
- La chapelle Notre-Dame-du-Mont au cimetière, construite en 1560.
- La chapelle Notre-Dame-de-la-Prairie, construite en 1913.
- Vestiges de la citadelle vers XVe siècle, entourée de murailles en 1543, détruite en 1673.
- L'ancien lavoir.
- L'église Saint-Pierre-ès-Liens.
- Chapelle Notre-Dame-du-Mont au cimetière.
- Chapelle Notre-Dame-de-la-Prairie.
Jametz et le cinéma
Dans le film Flyboys, Jametz est citée comme cible de l'Escadrille La Fayette.
Voir aussi
Bibliographie
- Charles Buvignier (ill. F. Labeville), Jametz et ses seigneurs, Verdun, Pierson, , 96 p.
- C. Chéville, « Confiscations exercées sur les défenseurs de Jametz par le duc de Lorraine (1589-1590) », Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-Duc, 3e série, t. 10, , p. 333-347 (lire en ligne)
- E. Biguet, « Les premier seigneurs de Jametz. Les de La Marck. Siège de Jametz. Jametz après le siège. Illustrations », Mémoires. Société des amateurs-naturalistes du nord de la Meuse, , p. 38-96 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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