Jamaat-ul-Ahrar
Le Jamaat-ul-Ahrar (« Congrégation des hommes libres ») est un groupe djihadiste pakistanais et une faction née en 2014 du Tehrik-e-Taliban Pakistan (Mouvement des talibans du Pakistan ou abrégé en TTP).
Jamaat-ul-Ahrar | |
Idéologie | Deobandi |
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Objectifs | renverser le gouvernement pakistanais, imposer un état islamique, poursuivre le djihad au niveau mondial, se doter de l'arme nucléaire |
Statut | Actif |
Fondation | |
Date de formation | Août 2014 |
Pays d'origine | Pakistan |
Actions | |
Mode opératoire | terrorisme dont attentat-suicide |
Victimes (morts, blessés) | plus de 200 |
Zone d'opération | Pakistan, Inde |
Période d'activité | 2014 - aujourd'hui |
Organisation | |
Chefs principaux | Omar Khalid Khorasani |
Groupe relié | Tehrik-e-Taliban Pakistan |
Histoire
Fondation
Le Tehrik-e-Taliban Pakistan se divise après la mort de son chef, Hakimullah Mehsud, tué par un drone américain le . Son successeur, Maulana Fazlullah, est contesté par plusieurs chefs talibans, ce qui pousse ces derniers à former des groupes dissidents, dont le Jamaat al-Ahrar, qui se revendique comme le « véritable Tehrik-e-Taliban Pakistan ». Dirigé par Omar Khalid Khorasani, il est considéré comme le plus violent des groupes djihadistes du Pakistan[1].
Soutiens et allégeance
Le Jamaat-ul-Ahrar annonce le qu'il apporte son soutien à l'État islamique et appelle à sa réconciliation avec al-Qaïda[2],[3],[4].
En , le porte-parole Ehsanullah Ehsana annonce que Jamaat-ul-Ahrar est revenu au sein du Mouvement des talibans du Pakistan. Quelques jours plus tard, Omar Khalid Khorasani et son bras droit Qasim Khorasani quittent volontairement le conseil exécutif du groupe[5].
Objectifs
Les objectifs du groupe Jamaat-ul-Ahrar sont les mêmes que celui du Tehrik-e-Taliban Pakistan[5], soit :
- renverser le gouvernement pakistanais ;
- imposer un État islamique ;
- prendre le contrôle de l'arsenal nucléaire du Pakistan ;
- poursuivre le djihad au niveau mondial.
Actions
Le groupe revendique le massacre de l'école militaire de Peshawar, commis le [1], l'attentat du 27 mars 2016 à Lahore[6] et l'attentat du 8 août 2016 à Quetta[7]. Leurs attaques sont majoritairement commis sur le territoire du Pakistan et ont coûté la vie à plus de 300 personnes.
Structure organisationnelle
Chef
- Omar Khalid Khorasani ( - : départ volontaire) : ancien journaliste, est le chef des tribus de la région de Mohmand. Il était candidat pour prendre la tête du TTP mais c'est Maulana Fazlullah qui a été élu émir de l'organisation djihadiste. Omar Khalid Khorasani a alors pris la tête de la ligne dure du mouvement et aurait fomenté des complots contre Fazlullah, dont il lui reproche une gestion chaotique du groupe[5].
- Asad Afridi ( - aujourd'hui), chef d'un sous-groupe représentant la région de Khyber, il succède à Omar Khalid Khorasani. Il était membre du conseil central du TTP[5].
Bras droit
- Qasim Khorasani ( - : départ volontaire), bras droit de Omar Khalid Khorasani, chargé de la direction opérationnelle Jamaat-ul-Ahrar[5].
Porte-parole
- Ehsanullah Ehsan
Références
- Attaque de Peshawar : les Taliban "désespérés par les avancées des militaires", France 24, 17 décembre 2014.
- Emmanuel Derville, Les talibans pakistanais tendent la main à l'État islamique, Le Figaro, 15 octobre 2014.
- Lucie Peytermann, Au Pakistan, la redoutable greffe de l’État islamique, Libération, 4 novembre 2014.
- L'Obs : CARTE. La galaxie de l'État islamique, par Sarah Diffalah.
- Pascal Riché, « Pakistan : ce que l'on sait de Jamaat-ul-Ahrar, qui revendique l'abominable attentat de Lahore », sur tempsreel.nouvelobs.com, (consulté le )
- Pierre Jova, « Pakistan: 72 morts dans un attentat visant les chrétiens à Lahore », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Pakistan : qui sont les talibans qui ont revendiqué le massacre de Quetta ?
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