Jacques de Laye du Plessis
Jacques de Laye du Plessis[1], seigneur de La Brossardière, dit « Du Plessis-Brossardière », mort le , est un officier de marine français du XVIIe siècle. Il termine sa carrière avec le grade de chef d'escadre des galères.
Jacques de Laye du Plessis Seigneur de La Brossardière | |
Surnom | « Du Plessis-Brossardière » |
---|---|
Décès | |
Origine | Français |
Allégeance | Royaume de France |
Arme | Marine royale française |
Grade | Chef d'escadre des galères |
Années de service | – 1679 |
Conflits | Guerre franco-espagnole Lutte contre les Barbaresques Guerre de Candie Guerre de Hollande |
Carrière dans la marine royale
Du Plessis-Brossardière entre dans le marine royale pendant le règne de Louis XIII. Il prend part à la guerre franco-espagnole et se distingue, le , à la bataille de Tarragone au cours de laquelle il commande une galère génoise, récemment capturée par la France. Au cours du combat, il capture à son tour une galère espagnole, la San Felipe, et est blessé de quatre coups de mousquet[2]. Il reçoit une commission de capitaine de galiote en 1642.
Il est nommé chef d'escadre des galères en 1652. Le , il commande la Saint-Louis et embarque le duc de Créquy, ambassadeur de France à Rome, et sa femme[3]. À l'été 1663, il fait partie d'une petite flotte de six galères qui croisent au large de l'Afrique du Nord. Il commande La Dauphine[4]. En 1669, il fait partie de l'expédition française envoyée secours de Candie, assiégée par les Turcs. Il commande à cette occasion la galère, la Patronne, chargée de remorquer le Toulon (48 canons), du chevalier de Belle-Isle[5]. Il reçoit une commission de commandant des galères en 1671. Il participe à la lutte contre les corsaires barbaresques d'Afrique du nord qui s'attaquent aux bâtiments de commerce français en mer Méditerranée. En , une escadre de dix galères placée sous ses ordres se présente devant Port Farine, sur la côte de l'actuelle Tunisie. Alors qu'il avait ordonné à ses galères de s'approcher de la ville pour en canonner les forts, les habitants effrayés demandent la paix et rendent, en vertu d'un traité signé le , tous les navires qu'ils avaient pris et 350 esclaves chrétiens parmi lesquels les chevaliers de Malte de Gravier du Lattay et des Cluseaux[6].
Il reçoit une nouvelle commission de chef d'escadre en 1674 et sert en mer pendant la guerre de Hollande et participe à la campagne menée à l'été 1675 par duc de Vivonne contre la flotte de l'amiral Ruyter au large de la Sicile. Le , à la bataille d'Agosta, il commande les galères, dont les petites embarcations armées attaquent les forts de plus près. Les galères qui étaient avec la division de Duquesne et cette division elle-même pressent si vigoureusement les forts Victoria et Picolo que le premier se rend à composition au bailli de La Bretèche, capitaine de galère, et l'autre au lieutenant de vaisseau Pallas[7].
L'été suivant, en 1676, les opérations reprennent en Méditerranée occidentale entre la flotte française, passée sous le commandement du Grand Duquesne et une flotte combinée hollando-espagnole. La Brossardière y commande les 25 galères françaises[8]. Fin , Vivonne quitte Messine avec cinq vaisseaux et les galères. Le au matin, il détache celles-ci sous les ordres de Du Plessis de La Brossardière pour faire le siège de Taormine dont il s'empare le même jour[9].
La guerre terminée, La Brossardière continue à servir en Méditerranée, la République de Gênes s'étant rangé dans le camp espagnol. Le , les Génois refusent de saluer — comme il était alors d'usage — l'étendard des galères de Louis XIV au moment où celles-ci entraient dans le port de Gênes. Indigné, le monarque français donne aussitôt ordre à Duquesne et à Du Plessis de La Brossardière de se porter dans la rivière de Gênes pour y exercer des représailles. Pendant que Duquesne allait croiser au cap Corse et dans le canal de Piombino, Du Plessis de La Brossardière canonne, le , avec 20 galères le faubourg San Pier d'Arena, le fanal et deux forts de Gènes, mais sans grands résultats[10].
Il se retire du service en 1679 et meurt le .
Notes et références
- On trouve parfois son nom orthographié « Jacques de La Haye du Plessis »
- Sue 1839, p. 51
- Jal 1873, p. 259
- Jal 1873, p. 301
- Sue 1852, p. 115
- Guérin 1851, p. 223
- Guérin 1851, p. 261
- Guérin 1851, p. 281
- Guérin 1851, p. 287
- Guérin 1851, p. 293
Voir aussi
Sources et bibliographie
- Léon Guérin, Histoire matitime de France, t. 3, Paris, Dufour et Mulat, éditeurs, (lire en ligne)
- Eugène Sue, Correspondance de Henri d' Escoubleau de Sourdis, archevêque de Bordeaux, chef des conseils du roi en l'armée navale, Imprimerie Crapelet, (lire en ligne)
- Eugène Sue, Jean Bart et Louis XIV : drames maritimes du XVIIe siècle, Paris, Marescq et Compagnie, , 490 p. (lire en ligne)
- Auguste Jal, Abraham Du Quesne et la marine de son temps, vol. 2, Plon, (lire en ligne)
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