Jacques Duclaux
Jacques Eugène Duclaux (Lyon 6e, - Paris 5e, )[1] est un physicien, biologiste et chimiste français, professeur au Collège de France, membre de l'Académie des sciences.
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Naissance |
Lyon 6e (France) |
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Décès |
Paris 5e (France) |
Nationalité | Français |
Domaines | Physique, biologie, chimie |
Institutions |
Collège de France Académie des sciences Laboratoire de chimie physiologique de l'École des hautes études de l'ENS |
Diplôme |
École normale supérieure (reçu premier) Agrégation de sciences physiques (premier) |
Distinctions |
Premier prix de physique au concours général Membre de l'Académie des sciences Officier de la Légion d'honneur Croix de Guerre 1914-1918 Prix de Joest, prix Wilde, prix Loutreuil, médaille Lavoisier |
Biographie
Jacques Duclaux est le fils d'Émile Duclaux (1840-1904), physicien, biologiste et chimiste, directeur de l'Institut Pasteur, membre fondateur et vice-président de la Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen.
Élève du Lycée Louis-le-Grand, Jacques Duclaux obtient en Terminale le premier prix de physique au concours général. Il réussit le baccalauréat en lettres en 1893 et en sciences en 1894. Il est reçu premier à l'École normale supérieure, en sciences. Licencié en mathématiques et en physique, il est reçu premier à l'agrégation de sciences physiques, en 1898[2].
De 1902 à 1904, il fait le tour du monde grâce à une bourse de la Fondation du financier et mécène Albert Kahn. C'est en Amérique du Sud qu'il passe le plus de temps. À son retour il soutient sa thèse en 1904 sur les substances colloïdales[2].
Il travaille comme préparateur au laboratoire de chimie physiologique de l'École des hautes études de l'ENS. Lors de la Première Guerre mondiale il est mobilisé comme sergent, est nommé lieutenant et est chargé de recherches sur les gaz ; il obtient la Croix de Guerre 1914-1918. Après la guerre il reprend son travail au laboratoire dont il devient directeur en 1930. Il travaille aussi au laboratoire de l'Institut Pasteur dont il devient chef de laboratoire[2].
Duclaux est membre permanent du Conseil de l'Institut international de chimie Solvay, de 1924 à 1930. Il devient en 1929 chef de laboratoire de l'Institut de biologie physico-chimique (IBPC) récemment créé[2].
Jacques Duclaux est professeur de biologie générale au Collège de France de 1931 à 1948. Il est élu membre de l'Académie des sciences, dans la section des académiciens libres en 1939, puis il choisit de passer dans la section des sciences chimiques en 1976[2]. Il est le fondateur de la Société de chimie-physique.
Il avait épousé en premières noces Berthe Germaine Appell (1885-1965), docteur en médecine, radiologiste, chevalier de la Légion d'honneur[3], fille du mathématicien Paul Appell et belle-sœur du mathématicien Émile Borel ; et en secondes noces Madame Alma Dobry (1904-1989), allemande venue en 1933 préparer une thèse sous sa direction, et qui lui a succédé à la tête du laboratoire de chimie macromoléculaire de l'IBPC[2].
Distinctions
- Officier de la Légion d'honneur.
- Croix de Guerre 1914-1918[4].
- Prix de Joest, 1921 ; prix Wilde, 1927 ; prix Loutreuil, 1930 ; médaille Lavoisier, 1977[2].
Principales publications
- La Chimie de la matière vivante, Félix Alcan, coll. «Nouvelle collection scientifique », 1910 ; traduit en quatre langues.
- Les Colloïdes, Gauthier-Villars, 1919 ; quatre rééditions.
- Leçons de chimie physique appliquée à la biologie professées au Collège de France par J. Duclaux, Paris, Hermann & Cie, 1934-1937.
- L'Homme devant l'univers, Flammarion, coll. « Bibliothèque de philosophie scientifique », 1949.
- Chimie populaire à l'usage des curieux, Paris, Gauthier Villars, 1952.
- Colloïdes et gels, 1953.
- La Science de l'incertitude, Paris, Flammarion, coll. « Bibliothèque de philosophie scientifique », 1959.
- Du chaos à l'homme, Paris, Albin Michel, coll. « Sciences d'aujourd'hui », 1969.
- Publications scientifiques dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences, dans le Journal de physique, dans le Journal de chimie physique, dans le Bulletin de la Société chimique de France, dans le Bulletin de la Société chimique de Belgique, dans la Revue scientifique, dans la Revue d'optique, dans le Bulletin de l'observatoire de Lyon et diverses revues.
- Contributions diverses, préfaces, ouvrages en collaboration, conférences.
Notes et références
- Archives municipales de Lyon, 6e arrondissement, année 1877, acte de naissance no 396
- « Jacques Duclaux (1877-1978) », dans Laurence Lestel, Itinéraires de chimistes: 1857-2007, 150 ans de chimie en France avec les présidents de la SFC, EDP Sciences, 2008, p. 159-162.
- « Cote 19800035/626/72524 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Who's Who in France, Paris, Lafitte, 1973, p. 611.
Sources
- « Jacques Duclaux (1877-1978) », dans Laurence Lestel, Itinéraires de chimistes: 1857-2007, 150 ans de chimie en France avec les présidents de la SFC, EDP Sciences, 2008 (ISBN 2868839150 et 9782868839152), p. 159-162 [lire en ligne].
- René Wurmser, Notice nécrologique sur Jacques Duclaux (1877-1978), Paris, Académie des Sciences, 1979 (séance du ).
- C. Charle, E. Telkès, Les professeurs du Collège de France - Dictionnaire biographique 1901-1933, Paris, INRP et CNRS, p. 58-60.
- « Duclaux (Jacques) », dans Who's Who in France, Paris, Lafitte, 1973 et autres éd.
- Académie des sciences, site officiel, avec la liste de ses membres depuis la création, lettre D.
- Bibliothèque nationale de France, Catalogue général
Liens externes
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