Jacques Boncompain

Jacques Boncompain, né le à Valence (Drôme), est un juriste, écrivain et historien français.

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Biographie

Pensionnaire au Collège Saint-Joseph des jésuites en Avignon, Jacques Boncompain a publié un recueil de vers Bras croisés et cheveux fous. Tenté par la scène, il a suivi des cours d’art dramatique aux conservatoires de Lyon et de Versailles avec Émile Dars. Il a dirigé la Troupe Théâtrale Universitaire de Grenoble, écrit le manifeste de la Compagnie Jean-Laurent Cochet au Théâtre Hébertot, fait représenter Le Mystère de Saint-Gérard, à l'abbaye de La Sauve-Majeure, et publié La Folie Beaumarchais.

Ses études juridiques l’ont conduit à l’Université de Montréal. En 1968, il s’inscrit au barreau de Montpellier et devient assistant du professeur Mousseron. Dans sa thèse soutenue en 1969 à la faculté de droit de Paris, Le droit d’auteur au Canada, il s’oppose à l’adoption du régime américain du copyright.

Entré à la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), sur la recommandation de Marc-Gilbert Sauvajon et d’Armand Salacrou, il y assure jusqu’en 1996 la direction des Services de l’étranger, et en outre, à partir de 1989, de l’Action culturelle. En 1970 il rédige le rapport de la Société des auteurs à la Commission des Affaires Culturelles du Sénat et publie une étude comparative du droit de reproduction dans le Bulletin du Copyright de l’UNESCO. Agent de Maurice Béjart, il s’attache à rapprocher la condition des chorégraphes de celle des autres auteurs, rédige et fait adopter des contrats-types de commandes de chorégraphies et de notations. En 1992 il organise, avec Suzanne Buirge, les premières Assises Européennes de l’Auteur Chorégraphe, aux Prémontrés.

En 1986 il conçoit et organise à la SACD, avec Claude Santelli, Arpad Bogsch et Edgar Faure, en présence d’Alain Poher, président du Sénat, la célébration du Centenaire de l’Union de Berne, et, en 1991, à l’Assemblée Nationale, sous la présidence de Laurent Fabius, avec le soutien du Conseil Constitutionnel, le Bicentenaire de la Première Loi sur le droit d’auteur. Il organise également, en 1989, à l’invitation d'Alain Decaux, ministre délégué de la Francophonie, les États-Généraux de la Création Théâtrale Francophone. Élu rapporteur général du Conseil International des Auteurs littéraires et Dramatiques de la Confédération internationale des auteurs et compositeurs, il rédige et fait adopter des résolutions touchant à la fiscalité de l’auteur, aux traités internationaux, à la condition des chorégraphes et à l’efficience des organismes de perception.

En 1996, à son départ, la SACD le charge de poursuivre l’écriture de son histoire, initiée en 1976 avec Auteurs et Comédiens au XVIIIe siècle, tâche à laquelle il se consacre au travers de la publication de divers ouvrages, dont La Révolution des auteurs[1], où il étudie la conditions des auteurs en France et à l’étranger, de l’Antiquité à nos jours[2]. Parallèlement il administre le répertoire d’auteurs et de successions.

Famille

Son père[réf. souhaitée], Claude, a publié une biographie de Stendhal[3] saluée par Paul Morand et Jean Giono, et une dizaine de romans dont Le Cavalier de Riouclare, porté à l’écran sous le titre : Sortilèges, dans une adaptation de Jacques Prévert et une réalisation de Christian Jaque. Il a également coécrit avec Marc-Gilbert Sauvajon, et fait représenter au Théâtre Daunou une comédie : L’Oiseau de verre.

Son frère, le peintre Pierre Boncompain, Grand Prix de la Critique 1970, dont les œuvres sont pour l'essentiel reçues au Japon et aux USA (Franklin Bowles Galleries), a fait l’objet d’une rétrospective au Shanghai Art Museum en 2002 et seulement en France, en 2013, au Musée d'Art contemporain Saint Martin[4] de Montélimar.

Ouvrages

Références

  1. « Storico, giurista, specialista di diritto d’autore, Jacques Boncompain è impegnato da oltre trent’anni nMadame Louise de France ou L’Ombre des Lumières, postface du R.P. Jean-François Thomas s.j., Paris, Librairie Théâtrale, 2017 (ISBN 978-2-7349-0616-2)etta Craveri, La Republica, 10 janvier 2004.
  2. « Le monument échafaudé par Jacques Boncompain peut donc se lire comme une autre histoire de notre théâtre. On se rend à l’index, l’on prend tel ou tel nom, un connu (Sartre par exemple) ou un inconnu (Marc-Michel, pour citer un collaborateur de Labiche), et, aux pages indiquées, il y a toujours une information, un récit, un détail qu’on ne trouvera pas généralement ailleurs. Avoir Boncompain sous la main, c’est, pour tout curieux de théâtre, accéder à des connaissances que même Google ne peut pas fournir ! », Gilles Costaz, Une somme sur le combat des auteurs de théâtre,WebThéâtre, 21 mai 2014
  3. François Vermale, Claude Boncompain, Stendhal ou la double vie d’Henri Beyle, Paris, Amiot-Dumont, 1955. Le Cavalier de Riouclare, Paris, Julliard, 1943. Sortilèges, avec Fernand Ledoux, Renée Faure, Madeleine Robinson, 1945. Et, de manière posthume : Claude Boncompain, François Vermale, Joseph de Maistre, Paris, Le Félin, 2004.
  4. Une insoutenable légèreté de la beauté, François Xavier, in Huffington Post https://www.huffingtonpost.fr/francois-xavier/exposition-boncompain-montelimar_b_3495023.html, juin 2013
  5. Gilles Costaz, Une énorme masse de documents inédits, webtheatre.fr
  6. Académie française, Prix Jacques de Fouchier (page consultée le 1er juin 2017)
  7. Académie des Sciences Morales et Politiques, Prix Drouyn de Lhuys (page consultée le 1er juin 2017)
  8. Rémy Landy, Jacques Boncompain : Auteurs et comédiens au XVIIIe siècle, 1976 (compte-rendu), Dix-Huitième Siècle, Année 1977, 9, pp. 415-416
  9. « Un juriste d’une vaste érudition dans un domaine qui n’a jamais été exploré aussi magistralement. » Roger Duhamel, Le Devoir 24 avril 1971

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