Jacques-Gilbert Guillon
Jacques-Gilbert Guillon (Cosne, -Le Mériot, ), est un officier de marine et écrivain français.
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Biographie
Il entre à l'École navale en et en sort aspirant en octobre suivant. Enseigne de 2e classe (), il embarque sur les torpilleurs Mars puis Railleuse à Toulon et est nommé enseigne de 1re classe en . Il passe alors sur le croiseur école d'application de tir à la mer Pluton.
Sur le cuirassé Bretagne, il prend part aux opérations d'escorte dues à la guerre d'Espagne puis devient officier canonnier sur le torpilleur Tornade (1940) à bord duquel il assiste à l'affaire de Mers el-Kébir et parvient à s'échapper et à rejoindre Bizerte.
Promu lieutenant de vaisseau (), il commande en le dragueur auxiliaire Canard et une section de dragage et saborde son bâtiment lors du débarquement allié de . Il s'évade et gagne Alger où il est affecté au bataillon de Bizerte qui est constitué de marins et avec lequel il participe à la campagne de libération de la Tunisie.
Il est ensuite intégré au régiment blindé de fusiliers marins nommé à la 2e division blindée du général Leclerc. Il participe ainsi à la campagne de France (1944-1945) de la Normandie jusqu'à Berchtesgaden et libère Neuilly-sur-Seine où il obtient la capitulation des huit cents Allemands réfugiés dans le château de Madrid.
Capitaine de corvette (), commandant des patrouilleurs Résolu et Rusé, il sert en 1947-1948 sur le contre-torpilleur Triomphant puis devient second du Commandant-Charcot (1948) avec lequel il fait campagne en Terre Adélie dans l'Antarctique.
Promu capitaine de frégate (), commandant de la flottille amphibie dans le Sud de l'Indochine (1952-1953) puis du ravitailleur d'aviation Commandant-Robert-Giraud, il est nommé capitaine de vaisseau en et commande la demi-brigade de fusiliers marins de Nemours chargée de contrôler la frontière Algérie-Maroc (1957-1958).
En 1961, il est le commandant de l'escorteur d'escadre Jauréguiberry. Chef d'état-major du commandement en chef pour l'Adriatique (1963), il est promu contre-amiral en et commandant de la force amphibie interarmées à Lorient.
Commandant du Centre d’expérimentation nucléaires du Pacifique (1965), vice-amiral (), il dirige en 1968 le cours supérieur interarmées. Promu vice-amiral d'escadre en , il prend sa retraite en .
Œuvres
- Division Leclerc. Régiment blindé de fusiliers marins, Campagne de France : journal de marche du 2e escadron, -, 1945
- De Carthage à Berchtesgaden (1975)
- Dumont d'Urville (1986)
- François d'Orléans, prince de Joinville (1990)
Bibliographie
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 232-233
Notes et références
- Dossier absent de la base Léonore. Décret en date du 16 juin 1945 (J.O. du 28 juin 1945), cité par Hubert Granier, Histoire des marins français, 2008, p. 411
- Journal officiel de la République française, 1959, p. 26
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