Jérôme Gallimard de Vaucharmes
Jérôme Gallimard de Vaucharmes, né le à Saint Florentin (Yonne), mort le à Saint Florentin, est un officier supérieur français de la Révolution[1].
Biographie
Jérôme Gallimard est né le à Saint Florentin dans l'Yonne. Il appartient à cette ancienne famille patricienne florentinoise qui compte également Gaston Gallimard qui fonda au début du vingtième siècle les éditions du même nom. Il est le fils de Sébastien Gallimard, greffier de la subdélégation de Saint Florentin et administrateur du district de Mont Armance sous la Révolution et de Jeanne Thevenon. Son grand-père, nommé aussi Sébastien Gallimard était receveur du prieuré de Frévaux, échevin de Saint Florentin et huissier[2].
Officier
Il s'engage le au régiment des Dragons de la Reine, devient officier-bas brigadier le . Dans la revue des troupes il est répertorié au nom Vaucharmes. Jérôme Gallimard-Vau(x)charme(s) ou Gallimard de Vaucharmes, dit Vaucharmes ; c'est son nom de guerre. « Taille 5 pieds, 5 pouces, cheveux et sourcils châtain claires, les yeux gris bleus, nez aquilin, bouche petite, visage ovale et coloré ». Quelque temps après la promulgation de l'édit de Ségur de 1781 (qui imposait à tous les candidats à une sous-lieutenance dans l’infanterie, la cavalerie et les dragons de prouver quatre degrés de noblesse), il quitte l'armée et reçoit son congé du régiment pour ancienneté le , n'y voyant plus aucune perspective de devenir officier[3].
Le , au moment de la levée en masse, il rejoint le second bataillon des volontaires de l'Yonne dont il est nommé quartier maître-trésorier puis chef de bataillon, lieutenant colonel le succédant à Etienne Ferrand d'Arblay. Davout futur duc d'Auerstaedt commandait alors le troisième bataillon des volontaires de l'Yonne et Edme Martin Bourdois de Champfor le premier[4].
Après avoir participé à la bataille de Valmy le , Gallimard est à la campagne de Belgique. Il assiste au siège de Namur et de Maestricht. Il est à la bataille de Jemmapes et à la prise de Mons. En 1793, il est aux affaires de Trilemont, de Famars, de Werwick et assiste à la prise de Condé.
Le , Gallimard commande environ un millier d'hommes et prend part à l'affaire de Rousselaer[5]. Le il remporte la victoire de Tourcoing. Le prince de Cobourg admirant son héroïsme surnommait son escouade le "bataillon du Diable"[6].
Le , il poursuit Dumouriez au moment de sa trahison.
Le , Le second bataillon des volontaires de l'Yonne devint le troisième bataillon de la 67em brigade de ligne (infanterie légère).
Après avoir fait les campagnes de 92, 93, 94 et 95, il dut quitter l'armée à regret pour s'occuper d'affaires de commerce et de famille "qui eussent infailliblement périclité s'[il n'eut] été forcé d'en venir prendre le gouvernement après de longs tourments".
Il demande sa réintégration dans la Grande Armée dans une lettre datée du adressée au ministre de la guerre[7] qui était alors le général Henri-Jacques-Guillaume Clarke, duc de Feltre. Cette demande n'eut, semble-t-il, pas de suite.
Directeur des messageries royales
Sous la Restauration, il assuma l'office civil de directeur des messagerie royales[8].
Il assuma également quelques charges municipales à Saint-Florentin. Il meurt à la toute fin de la monarchie de Juillet, en laissant à sa postérité une grande fortune.
Son arrière petite fille, Hermance (mariée le aux Riceys (Aube) avec Louis Ernest Cœurderoy) fut la dernière de ses descendants en ligne directe.
Notes et références
- Léon Hennet, Etat militaire de France pour l'année 1793, éd en 1903, p.344
- « Jérôme Gallimard-Vaucharmes »
- Archives militaires de Vincennes GR 7 YC 34
- Sources et illustration: Bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne. Année 1912, 66e Volume (16e de la 4e série), 2e trimèstre., p.362,s
- « attaque de Rousselaer »
- Capitaine de Bontin et lieutenant Cornille, Les volontaires nationaux et le recrutement de l'armée pendant la Révolution dans l'Yonne, 1913, p.186
- Archives militaires de Vincennes, GR 2 YE 1639
- Pierre Nougaret, Histoire de la poste en Bourgogne des origines à 1793,, Dijon, Académies Sciences, Arts et Belles-Lettres,1960
Bibliographie
- Sources de l'illustration: Bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne. Année 1912, 66e Volume (16e de la 4e série), 2e trimestre.
- Armée et histoire militaire françaises