Ismaël Haniyeh
Ismaël Haniyeh ou Ismaïl Haniya (en arabe إسماعيل هنية, Ismāʿīl Haniyya ou إسماعيل عبد السلام أحمد هنية, Ismāʿīl ʿAbd as-Salām Aḥmad Haniyya), né le , est un homme d'État palestinien membre du Hamas, mouvement islamique palestinien qui prône la récupération des terres occupées et l'instauration d'un État palestinien libre et indépendant, Premier ministre de l'Autorité nationale palestinienne du au , et chef de file du Hamas depuis le .
Ismaïl Haniyeh إسماعيل هنية | |
Ismaïl Haniyeh en 2020. | |
Fonctions | |
---|---|
Chef du bureau politique du Hamas | |
En fonction depuis le (4 ans, 4 mois et 9 jours) |
|
Prédécesseur | Khaled Mechaal |
Dirigeant de facto de la Bande de Gaza | |
– (2 ans, 8 mois et 11 jours) |
|
Prédécesseur | Prise de l'autonomie |
Successeur | Yahya Sinwar |
Premier ministre de Palestine[N 1] | |
– [N 2] (8 ans, 3 mois et 14 jours) |
|
Président | Mahmoud Abbas |
Gouvernement | Haniyeh I et II |
Prédécesseur | Ahmed Qoreï |
Successeur | Salam Fayyad[N 3] |
Biographie | |
Nom de naissance | Abdel Salam Ahmed Haniyeh |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Camp de réfugiés de Chati (Bande de Gaza) |
Nationalité | Palestinienne |
Parti politique | Hamas |
Diplômé de | Université islamique de Gaza |
|
|
Premiers ministres de Palestine | |
Biographie
Né à Chati, camp de réfugiés palestiniens au nord de Gaza, Ismaïl Haniyeh étudie la littérature arabe à l'université islamique de Gaza. Il adhère rapidement à la politique militante et milite au sein du Hamas dès la création du mouvement pour la libération de la Palestine.
Le gouvernement de Yitzhak Rabin l'expulse vers le Liban en 1992 après 3 ans de prison. Il rentre à Gaza en 1993 et devient l'homme de confiance et le secrétaire du chef spirituel du Hamas, Ahmed Yassine, qui est assassiné à l'aide d'un missile par l'armée israélienne en mars 2004.
Ismaïl Haniyeh, partisan d'une ligne pragmatique, devient une personnalité incontournable. Il fait prendre un tournant au mouvement en l'intégrant à la vie politique palestinienne[réf. nécessaire].
En 2005, une trêve de presque un an dans les attentats-suicides est adoptée et permet le retrait israélien de la bande de Gaza.
Après la victoire du Hamas aux élections municipales palestiniennes de 2005, Haniyeh est la tête de liste aux élections législatives de janvier 2006. Il annonce lui-même la victoire du Hamas qui remporte 74 sièges au parlement palestinien et se dit prêt à travailler avec le Fatah de Mahmoud Abbas.
Le , il devient premier ministre de l'Autorité palestinienne, après le succès massif de son parti aux élections législatives.
Ce mandat est marqué par une grave crise politique avec le rejet de ce gouvernement par l'Occident, des affrontements armés avec Israël et des tensions interpalestiniennes. En accord avec les négociations de la Mecque, Ismaïl Haniyeh démissionne le et compose un gouvernement d'union nationale le 15 mars.
Il échappe à plusieurs tentatives d'assassinat[réf. nécessaire].
Le , il est limogé par le président Mahmoud Abbas à la suite de la prise du pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza au profit du ministre des Finances, Salam Fayyad. Cependant, le Hamas ne considère pas ce limogeage comme légitime.
Le il annonce que la domination de Gaza par le Hamas n'est que « temporaire. » Il déclare, sur un site internet proche du Hamas : « Notre administration, à Gaza, est temporaire. » Il souhaite que le dialogue avec le Fatah reprenne[1].
Le , à Tunis, à l'occasion de sa première sortie de la bande de Gaza depuis la prise du pouvoir par le Hamas en 2007, Ismaïl Haniyeh, qui a entrepris une « tournée régionale » dans plusieurs pays musulmans, promet « des jours difficiles » à Israël et appelle «les peuples du printemps arabe à lutter pour la Palestine ». Il déclare sous les ovations de près de 5 000 personnes qui se sont essuyé les pieds sur une étoile de David, à l'entrée de la coupole de Menzah, où se tenait le meeting, ne pas « céder un seul bout de la Palestine », « continuer le combat » et ne pas « lâcher les armes » en appelant « les peuples de la Révolution à bâtir l'armée d'al-Qods [Jérusalem] ». Les représentants officiels du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas ont regretté de ne pas avoir été associés à la visite de Haniyeh[2].
Le à Téhéran, dans un discours durant les célébrations du 33e anniversaire de la Révolution islamique de 1979, Ismaïl Haniyeh déclare que « Le Hamas ne reconnaîtra jamais Israël. » Plus tard, dans une allocution retransmise par la télévision iranienne il réaffirme que « la lutte (des Palestiniens) continuera jusqu'à la libération de la totalité de la terre de Palestine et de Jérusalem, et le retour de tous les réfugiés palestiniens chez eux.[3]. »
Le , il est élu à la tête du bureau politique du Hamas, remplaçant ainsi Khaled Mechaal[4].
Soins de membres de sa famille en Israël
Le , sa petite-fille accompagnée par sa grand-mère a été hospitalisée dans un état de mort clinique à l’hôpital pour enfant Schneider près de Tel-Aviv en Israël[5].
En , l'une de ses filles est aussi hospitalisée en Israël pour un traitement d'urgence[6].
Notes et références
Notes
- Premier ministre de l'Autorité palestinienne jusqu'au .
- Il demeure reconnu Premier ministre par le Parlement palestinien jusqu'à la réconciliation Fatah-Hamas et la nomination de Rami Hamdallah comme Premier ministre consensuel le 2 juin 2014.
- Ismaël Haniyeh demeure reconnu Premier ministre par le Parlement jusqu'à la nomination de Rami Hamdallah à la tête du gouvernement d'union nationale.
Références
- Le Monde.fr : Les Dépêches.
- Voir sur fr.news.yahoo.com.
- Voir sur liberation.fr.
- Piotr Smolar, « Ismaïl Haniyeh élu à la tête du mouvement palestinien Hamas », lemonde.fr, 6 mai 2017.
- Voir sur france24.com.
- Le Figaro : « La fille d'un chef du Hamas soignée en Israël », 19 octobre 2014.
Voir aussi
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Portail de la Palestine
- Portail de la politique