Iris XVI
Iris XVI est un cheval de course alezan appartenant à l'armée française, fusillé par les soldats allemands le pour acte de résistance.
Iris XVI | |
Sexe | Mâle |
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Robe | Alezan ou rouan |
Propriétaire | Philippe Leclerc de Hauteclocque |
Cavalier | Philippe Leclerc de Hauteclocque et Jean Fanneau de La Horie |
Histoire
Le cheval est accueilli à l'école militaire de Saint-Cyr en 1936. Le capitaine de Hauteclocque (le futur maréchal Leclerc) alors instructeur dans cette école d'officiers[1] participe à la formation militaire de ce cheval et le monte notamment le dimanche[2]. Réputé pour avoir un caractère difficile, Iris XVI ne manque pas de désarçonner ses cavaliers. Le capitaine devrait sa claudication et sa canne à une chute du dos d'Iris XVI, entraînant une fracture du tibia dont il a gardé des séquelles à vie[3]. Cette partie de l'histoire d'Iris XVI reste invérifiable, en raison de son ancienneté[2].
Il est par contre certain qu'Iris XVI est devenu un excellent cheval de course, qui s'illustre notamment en steeple-chase sur les hippodromes de Maisons-Laffitte[2],[4],[5]. Il n'est pas monté en course par le capitaine de Hautecloque, car celui-ci est trop grand et trop lourd[2]. Alors que ce dernier rejoint l'Afrique, le cheval poursuit sa carrière en courses avec le capitaine Jean Fanneau de La Horie, avec lequel il gagne en notoriété outre-Rhin[2],[3]. Il n'est pas mobilisé pendant la Seconde guerre mondiale, en raison de sa notoriété ou de son caractère inadapté[2].
« Acte de résistance »
Le , l'école de Saint-Cyr est occupée par les Allemands. Un des commandants allemands demande à voir ce cheval qui avait battu le sien dans le temps, un de ses soldats part le chercher. Malheureusement pour ce dernier, Iris XVI donne un violent coup de sabot, le soldat allemand meurt sur le coup. En représailles, il est exécuté quelques instants plus tard pour acte de résistance[1],[6],[7].
Le maréchal Leclerc de Hautecloque aurait commenté l'affaire en déclarant « Il était aussi patriote que son maître[2] ».
Description
Iris XVI est décrit comme un cheval alezan ou rouan, très vif, au mauvais caractère. Il n'existe qu'un portrait réalisé par André Marchand le représentant dans la Grande carrière de Saint-Cyr, conservé par la famille du maréchal Leclerc. Le cheval porte trois balzanes et une liste étendue[2].
Notes et références
- Guérin 2010.
- Baran 2000, p. 48-49.
- Outin 2013.
- « Les courses à Maisons-Laffitte - Prix Général Bridoux », Le Figaro, no 147, , p. 9 (lire en ligne).
- « La vie sportive - courses à Maisons-Laffitte », L'Ouest-Éclair, , p. 11 (lire en ligne).
- Jean-Pierre Colignon, « Un cheval patriote », dans Curiosités et énigmes de l'histoire de France, Albin Michel, (ISBN 2226196498 et 9782226196491).
- Marie-Hélène Baylac, Histoire des animaux célèbres, EDI8, , 223 p. (lire en ligne).
Annexes
Bibliographie
- Alain Guérin, Chronique de la Résistance, Place Des Editeurs, , 1812 p. (ISBN 978-2-258-08853-5, lire en ligne), p. 28
- Jérôme Garcin, Galops, Gallimard, , 191 p. (ISBN 978-2-07-248992-1, lire en ligne)
- Pierre Bellemare, Jean-Marc Epinoux et Jean-François Nahmias, L'Empreinte de la bête : Cinquante histoires où l'animal a le premier rôle, Albin Michel, , 416 p. (ISBN 978-2-226-23187-1, lire en ligne)
- Paul Outin, Contes d'Ourasi, Bucéphale et Iris XVI, Mon Petit Éditeur, , 56 p. (ISBN 978-2-342-00867-8, lire en ligne)
- Myriam Baran, « Iris XVI », dans 100 chevaux de légende, Solar, , 143 p. (ISBN 2-263-02977-X), p. 48-49
Articles connexes
Liens externes
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