Iris: A Space Opera by Justice

Dans le documentaire de 24 minutes précédent le show, Xavier de Rosnay confie : ‘’ Ça fait 14 ans qu’on se demande comment filmé un concert correctement . A chaque tournée on essai de faire des captations de concert mais  c’est jamais vraiment satisfaisant et a chaque fois on se rend compte que les vidéos  au téléphone faite par le publique sont mieux que les captations que l’on fait .Et en réfléchissant pour cette tournée on s’est encore posé la question d’une captation en publique et on repensé a Pink Floyd et leur live filmé a Pompéii sans publique "[3]

Gaspard et Xavier expliquent donc tous deux que le choix de retirer la foule de l'équation était une décision sur laquelle ils ont atterri après de nombreux essais et erreurs. Pendant des années, Justice a enregistré leurs émissions dans le but de produire un film en direct, mais à chaque tentative, ils ont constaté que l'enthousiasme incessant du public pour leur musique distrait de l'expérience cinématographique qu'ils essayaient de créer. "Au début, j'ai trouvé cela un peu frustrant parce que ce que j'aime dans les émissions de Justice, c'est l'énergie du public", a déclaré Busy P, patron du label du groupe : Ed Banger Records. Il poursuit également dans le documentaire en qualifiant le film de « tableau contemplatif plus que de narration d'un concert ».[4]

Dans ce même documentaire précèdent le show IRIS : A Space Opera by Justice (Behind the Scenes) , Armand Beraud explique qu'‘’ assez tôt en fait est venu l’idée de filmer ce spectacle sans publique. […] ça permettait te redonner au spectacle une nouvelle dimension , créé une mise en scène, valorisé la scéno ‘’[3]

Le film se veut être comme un film contemplatif misant avant tout sur la captation des jeux du lumières et de la musique plutôt que sur la prestation du groupe en lui-même et comme un live futuriste, « enregistré dans un espace vide et invisible, sans public », révélait le site BillBoard en février. Le film est également présenté comme un space opera, inspiré d'Alien ou Blade Runner. Le groupe déclare, selon des propos recueillis par V Magazine, avoir cherché à atteindre pour ce projet ambitieux, « la précision des documentaires de la NASA, avec de très longs et lents plans »[5].

Tourné dans un environnement vide et contrôlé pendant deux jours, le show de Justice prend forme dans un espace qui semble infini et transparent. Créé à l'aide de panneaux LED rotatifs et de dalles noires réfléchissantes pour le sol, l'atmosphère de l'ensemble permet à une toute nouvelle essence spectrale de s'emparer de leur musique. Comme l'explique Xavier :'' Andre Chemetoff a aussi fait les choix de chef déco, il voulait absolument travailler avec Jan Houllevigue qui a proposé d’avoir ce sol réfléchissant [...] qui sont en fait des dalles noir qu’ils ont posés pour qu’on voit la séparation entre les dalles pour que cela soit un peu plus qu'une symétrisassions de ce qu’il se passe surface ''

De plus, le groupe est flanqué entre leurs piles d'amplis Marshall ( signature scénographique du groupe ) le groupe tente de nous amener dans leur univers en utilisant des plans longs et doux qui serpentent à travers l'étendue apparemment sans fin. Le tout en respectant une chorégraphie entre le son, la conception d'éclairage, et le travail de caméra (dont une grande partie a été improvisée : ‘’ on a écrit quelque partie ensemble mais peut être que plus de la moitié du film est fait de plan qu’il a improvise '' )

Selon la description du Festival SXSW, "Iris : a Space Opera" sera un film très visuel et technique : « Il s'articule autour d'une structure flottante composée de 13 cadres mobiles indépendants, composés chacun de quatre panneaux rotatifs à LED, de miroirs et de lumières chaudes traditionnelles offrant des combinaisons infinies ». Par ailleurs, « la structure est en constante évolution durant tout le show et proposera de nouveaux paysages visuels sur chaque titre joué. Ce long-métrage a été filmé avec la précision et la patience d'un documentaire rigoureux sur le cosmos »[6].

Le film de Justice, IRIS : A Space Opera, avait d’abord été diffusé en avant-première avant le 15 mars au SXSW (South by Southwest)[6], un ensemble de festivals de musique, cinéma et de médias qui se tient chaque année au mois de mars à Austin, aux États-Unis[7].

Le film est diffusé en France lors d’une date unique, le jeudi 29 août à 20h30, dans plus de 150 salles de cinémas en France[8].