Interfel

Interfel (Interprofession de la filière des fruits et légumes frais) est une association loi de 1901 créée en 1976[1]. Elle rassemble et représente paritairement les collèges des organisations professionnelles de la production et de la distribution des fruits et légumes frais.

Mission

Interfel est reconnue comme seule interprofession nationale pour les fruits et légumes frais par les pouvoirs publics qui lui délèguent le pouvoir d'élaborer des accords interprofessionnels qui font force de loi. Interfel est reconnue par l'Union européenne depuis le .

La filière indique représenter 90% de la mise en marché des fruits et légumes frais en France[2][source insuffisante].

En , le président de la République a demandé aux interprofessions d'élaborer des plans de développement et de transformation des filières agricoles et agroalimentaires. Interfel, à l'instar de 34 autres interprofessions, a remis au ministre de l'Agriculture son plan de filière en [3]. Six axes prioritaires y sont définis concernant la contractualisation, le développement des signes officiels de qualité, la réduction de l’usage des produits phytosanitaires, la recherche et l'innovation, le développement de l'offre français et la réponse à l’objectif de santé publique et d’éducation alimentaire[4].

Organisation

Gouvernance

Les membres d’Interfel sont les associations représentatives au niveau national des différentes professions de la filière. Appelées aussi familles professionnelles, elles sont réparties en deux collèges[5].

  • Collège production : Confédération paysanne, Coordination rurale, Fédération française de la coopération fruitière légumière et horticole (FELCOOP), Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF), Producteurs de légumes de France, Gouvernance économique des fruits et légumes (GEFEL) ;
  • Collège Distribution : Association nationale des expéditeurs et exportateurs de fruits et légumes (ANEEFEL), Union nationale du commerce de gros en fruits et légumes (UNCGFL), Union nationale des syndicats de détaillants en fruits, légumes et primeurs (UNFD), Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), Saveurs commerce, Réseau de restauration collective en gestion directe (Restau’Co), Syndicat national de la restauration collective (SNRC), Chambre syndicale des importateurs français de fruits et légumes frais (CSIF), Syndicat national des importateurs / exportateurs de fruits et légumes (SNIFL).

Laurent Grandin a été élu président de l'interprofession à l'unanimité en 2018 pour un mandat de 3 ans. Il a succédé à Bruno Dupont[6].

Financement

Le budget prévisionnel d'Interfel pour la période allant de 2020 à 2022 est de 19,74 millions d'euros par an. Les recettes proviennent de cotisations volontaires obligatoires[7].

Organisations associées

  • Association française interprofessionnelle pour la transformation des fruits et légumes à destinations multiples (AFIDEM)
  • Bureau national interprofessionnel de la noix (BIN)
  • Bureau national interprofessionnel du kiwi (BIK)
  • Fédération française des importateurs de fruits et légumes (FFIFL)
  • Association nationale interprofessionnelle de l’ail (ANIAIL)
  • Comité interprofessionnel de la lentille verte du Puy (CILVERPUY)

Activités

Recours en justice contre la campagne de promotion Biocoop

Interfel, ainsi que l’Association nationale pommes poires (ANPP) et la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF), ont déposé un recours en justice contre la campagne publicitaire menée par l'enseigne Biocoop entre le 15 et le , en invoquant le caractère trompeur de cette publicité, le dénigrement du produit et l'appel au boycottage des pommes non-bio. Le , la société Biocoop est condamnée par le tribunal de grande instance de Paris pour pratique anticoncurrentielle[8] à verser 10 000 euros à chacun des plaignants[9] mais est relaxée du chef de publicité trompeuse.

Activité de lobbying en France

Interfel déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant annuel compris entre 100 000 et 200 000 euros[10].

Communication

Interfel joue le rôle de promoteur des produits frais tels que les fruits et légumes à travers des campagnes de communication[11],[12],[13], mais également dans le cadre de campagnes d'information autour des "cinq fruits et légumes par jour" recommandés par les autorités de santé[14].

En mars 2018, le tribunal administratif de Paris refuse à l'interprofession l'agrément lui permettant d'intervenir auprès du public scolaire, considérant que ces interventions n'avaient pas « un caractère d’intérêt général strict [mais avaient pour objet] d'assurer la promotion de ses produits »[15].

Notes et références

  1. « Interfel : 40 ans de fruits et légumes célébrés à l’Elysée », sur alim'agri, (consulté le )
  2. « Laurent Grandin : « Assurer notre mission de nourrir nos concitoyens » », Mediafel, (lire en ligne)
  3. « #EGalim - Les plans de filières », sur agriculture.gouv.fr,
  4. « Fruits et légumes : Un plan de filière avec six axes prioritaires », sur La France Agricole, (consulté le )
  5. « INTERFEL », sur www.afraa.fr (consulté le )
  6. « Laurent Grandin, élu nouveau Président d’Interfel », Agro-Media, (lire en ligne)
  7. BO Agri, « Demande d'extension de l'accord interprofessionnel conclu dans le cadre d'Interfel relatif à la réalisation et au financement d'actions collectives dans la filière des fruits et légumes frais pour les campagnes 2020 à 2022 », sur info.agriculture.gouv.fr, (consulté le )
  8. « Biocoop condamné pour dénigrement du non-bio », Médiafel, (lire en ligne)
  9. « Jugement du tribunal de grande instance de Paris », sur www.forumphyto.fr (consulté le )
  10. « Fiche Organisation «  Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur www.hatvp.fr (consulté le )
  11. « Publicité : à chaque saison ses fruits et légumes ! », LSA, (lire en ligne)
  12. « Interfel se fend la poire avec ses mascottes Frutti et Veggi », sur CB News (consulté le )
  13. « Interfel confie sa stratégie digitale à Brainsonic », sur CB News (consulté le )
  14. « Les Français ne mangent toujours pas assez de fruits et de légumes, selon Interfel », sur Europe 1 (consulté le )
  15. « Éducation Les écoles bientôt ouvertes à la propagande vegan ? », sur Web-agri, (consulté le )

Bibliographie

  • Sylvie Hubin-Dedenys, Hervé Piaton et Georges-Pierre Malpel, Interprofessions fruits et légumes, Rapport du CGAAER, mars 2017

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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