Institut de Locarn

L'Institut de Locarn est un club de réflexion regroupant des chefs d'entreprises et décideurs bretons : élus, syndicats, associations…

Historique

L'« Institut de Locarn, Cultures et Stratégies internationales » est fondé à Locarn dans les Côtes-d'Armor en 1991 par Jean-Pierre Le Roch, fondateur du groupe de distribution les Mousquetaires et Joseph Le Bihan, professeur honoraire de géostratégie à l'école HEC. Leur visée initiale est de créer un institut de stratégie internationale[2]. Les locaux sont inaugurés en 1994[3].

En , Alain Glon, alors président de l'Institut de Locarn, prêche en faveur d'une économie bretonne du bien commun[4].

En 2019 une nouvelle équipe présidée par Gilbert Jaffrelot décide un changement de stratégie ; les locaux vieillissants de la partie hôtelière ("Breiz Ecolodge Hôtel Le Keredern") sont rénovés entre 2020 et 2022. L'institut cherche désormais à faire oublier son image élitiste tout en restant au service du Centre Bretagne[5].

Activités

L'association Produit en Bretagne

L'association Produit en Bretagne a été déclarée en préfecture le , avec pour siège l'Institut de Locarn (Cultures et stratégies internationales). Grâce à la marque Produit en Bretagne, elle promeut les produits bretons et se veut la garantie du savoir-faire et de la qualité des services et produits régionaux.

Diaspora économique bretonne (DEB)

L'institut de Locarn est à l'origine du projet « Diaspora économique bretonne ». Ce projet vise à fédérer les Bretons du monde entier pour qu'ils participent activement à l'essor économique de la région. L'institut de Locarn se propose  :

  • de répertorier les Bretons occupant des postes stratégiques à l'étranger ;
  • de mettre en relation les entreprises bretonnes avec les Bretons pouvant les aider ou les accompagner dans leur stratégie de développement à l'international ;
  • de traiter les propositions d'affaires et d'orienter les informations clés vers les entrepreneurs et les dirigeants institutionnels ;
  • d'accompagner les membres de la diaspora souhaitant revenir en Bretagne notamment dans le cadre de reprise d'entreprises.

Formation

La DEB a mis en place le parcours Guillaume Lejean, une formation à la culture économique et internationale pour une quinzaine d'étudiants et jeunes diplômés organisée chaque année. Les formations dispensées par l'institut sont financées par Pôle emploi et le conseil régional. Les exercices d'intégration comportent des marches de nuit encadrées par d'anciens légionnaires[6].

L'université d'été est organisée depuis 2008[3].

Locarn Éditions

Publications :

  • Bien-vivre - Esquisse d'une charte pour la communauté de Bretagne
  • Du rêve aux possibles - le devenir breton
  • Le nouveau défi armoricain
  • Autour de la vallée des Saints

Prix "Ambassadeur économique de la Bretagne"

  • 2010 : Pierre Le Goff, entrepreneur français au Chili[7]

Membres

Controverses

Vallée des Saints

L’idée fondatrice de ce think tank est qu'en Bretagne « le développement économique revêt intrinsèquement la forme de la guerre, et que dans cet agôn, il est bon et efficace de s’armer de symboles culturels », tel que la Vallée des Saints[8].

Opus Dei

À ses débuts, l'initiative est critiquée, et l'institut "accusé" d'ultralibéralisme[2]. Son emplacement (Locarn est une ville relativement isolée de 500 habitants) fait croître la rumeur que l'institut est une loge de l'Opus Dei, à tel point qu'en 1999 l'institut renouvelle sa direction pour rafraîchir son image[9]. La rumeur est également alimentée par la création en de l'Association Coudenhove-Kalergi-Aristide-Briand domiciliée à l'institut. Richard Coudenhove-Kalergi, père fondateur des préceptes paneuropéens, défend l'idée d'une Europe gouvernée par la conception chrétienne des droits de l'homme[10]. L'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine, connu pour ses liens avec l'Opus Dei, participe à l'inauguration de l'Institut de Locarn en 1994[11].

Mouvement des Bonnets rouges

À son avènement en , le mouvement des Bonnets rouges est identifié par ses opposants comme un groupe de propagande associé à l'Institut de Locarn[12],[10].

Notes et références

  1. https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=19990121&article=5031074&type=ar
  2. Christophe Molina, « L'institut de Locarn (22) fête ses 20 ans », sur Francetvinfo.fr,
  3. « Qui sommes-nous ? », sur Institut-locarn.bzh
  4. « Alain Glon : « La fiscalité française est difficilement supportable » », sur Contribuables.org,
  5. Sophie Prévost, « À Locarn l'institut toilette son image », sur Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, (consulté le ).
  6. Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin, « Malaise français, colère bretonne », sur Monde-diplomatique.com,
  7. Soizic Perrault, « L'Eldorado de Pierre Le Goff se trouve au Chili », sur Soizicperrault.com,
  8. Jean-Marc Huitorel, « Bretagne : ces saints que l'on ne saurait voir », sur liberation.fr, (consulté le ).
  9. « L'Institut de Locarn tourne la page sans changer de cible », sur Letelegramme.fr,
  10. « Les Bonnets rouges, une double manipulation », sur Mediapart.fr,
  11. Françoise Morvan, « Breizh Touch au grisbi », sur Liberation.fr,
  12. Françoise Morvan, « Bonnets rouges : des dérives autonomistes derrière les revendications sociales », sur Lemonde.fr,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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