Inscription du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais sur la liste du patrimoine mondial

L'inscription du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au patrimoine mondial est une procédure visant à ce qu'une partie du patrimoine architectural et culturel subsistant du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais soit inscrit sur la liste du patrimoine mondial par l'Unesco. Le projet commence en 2003. En 2011, Les Causses et les Cévennes sont présentés au détriment du projet du bassin minier, qui l'a été à Saint-Pétersbourg du au lors de la 36e session du Comité du patrimoine mondial.

Les fosses et les chevalements sont les sites majeurs, mais le dossier donne également une part belle aux terrils et aux cités.

Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco le samedi , quelques minutes avant 17 h ; 353 éléments répartis sur 109 sites sont concernés.

Historique de la candidature

Jean-François Caron, maire de Loos-en-Gohelle et grande figure du projet, au stade Bollaert le 6 juillet 2012.
Catherine O'Miel, directrice de Bassin Minier Uni, et Catherine Bertram, directrice d'études Programmation/Partenariat à la Mission Bassin minier, lors de la fête de l'inscription du bassin minier au patrimoine mondial de l'humanité le au Stade Félix-Bollaert.

Depuis 2003, Bassin Minier Uni[note 1], la Mission Bassin minier et La Chaîne des Terrils, accompagnés par des personnalités telles que Jean-François Caron, Gilbert Rolos, Jacques Vernier et Daniel Mio, préparent un dossier en vue d'inscrire le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au patrimoine mondial de l'humanité[1]. Le dossier comporte mille quatre-cent-cinquante pages, trois mille sept-cent-trente photos et quatre-vingt-onze cartes, il pèse quinze kilos. Quatre-vingt-sept communes ont été retenues, allant d'Enguinegatte à Quiévrechain. Le dossiers propose de protéger dix-sept fosses et vestiges de fosses, vingt-et-un chevalements, cinquante-et-un terrils, cinquante-quatre kilomètres de cavaliers miniers, des cités toutes entières, des écoles, des dispensaires, des grands bureaux, des églises, etc[1].

En ce sens, de nombreux vestiges ont été classés ou inscrits aux monuments historiques en 2009 et 2010[2]. Mais le , Les Causses et les Cévennes ont été choisis au détriment du dossier du bassin minier, Jean-François Caron indique qu'il s'agit d'une décision politique, étant donné que le dossier du bassin minier était prêt, et avait passé les diverses étapes avec succès[3]. La Voix du Nord indique que le dossier est recalé, ce qui est faux, puisque celui-ci n'a pas été proposé à l'inscription, mais ajourné[3]. Très rapidement, plusieurs dizaines de messages de soutien arrivent à l'association Bassin Minier Uni, à Loos-en-Gohelle[4].

Des clubs BMU (Bassin Minier Uni) se forment afin de protéger le patrimoine, comme à Denain pour la fosse Mathilde des mines d'Anzin[5].

Logo officiel de l'inscription.

Ce dossier de candidature est examiné du au à Saint-Pétersbourg (en Russie)[1], la nouvelle est annoncée le dans La Voix du Nord[6] : Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture a choisi le dossier du bassin minier. Daniel Rondeau, journaliste, romancier et ancien ambassadeur, a été nommé le délégué permanent de la France auprès de l'UNESCO, il a été choisi pour défendre la candidature du bassin minier[6].

Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est inscrit sur la liste du patrimoine mondial par l'Unesco le samedi , quelques minutes avant 17 h lors de la 36e session du Comité du patrimoine mondial.

Les sites retenus

En dehors de la liste des monuments historiques du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, il n'existe pas de liste accessible au grand public, avant l'inscription, qui indique l'intégralité des sites qui ont été présentés.

Pour la candidature, ce sont 353 éléments, représentant plus de 25 % du patrimoine recensé, qui ont été retenus, et qui sont répartis dans quatre-vingt-sept communes. D'après Bassin Minier Uni, il s'agit de dix-sept fosses ou vestiges significatifs, vingt-et-un chevalements, cinquante-et-un terrils, cinquante-quatre kilomètres de cavaliers, trois gares, cent-vingt-quatre cités, trente-huit écoles et groupes scolaires, vingt-six édifices religieux, vingt-deux équipements de santé, sept équipements collectifs divers (c'est-à-dire des salles des fêtes, une maison syndicale, des équipements sportifs...), trois grands bureaux de compagnies minières, ainsi que quarante kilomètres carrés de paysages.

2 & 3
9
10
14
31
32
34
36
42
45
49
58
58A
70 & cie
74, 74A, 74B
75
80
84
87
92
93
97
98
101
107
108
110
116, 117
122
125A
123
139
141
143
143A
144
153
157
158
162
171
174
175
176
189
196
205
244
Les principales fosses ou vestiges de fosses et les terrils majeurs du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
La plupart de ces éléments sont repris dans l'inscription.

Notes et références

Notes

  1. Bassin Minier Uni est le nouveau nom de Bassin Minier Unesco.

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Thierry Demey, Sur les traces du diamant noir : Histoire du bassin minier franco-belgo, Bruxelles, Badeaux, coll. « Guide Badeaux / Histoire et patrimoine », , 645 p. (ISBN 978-2-930609-03-4).

Articles connexes

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Liens externes

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